Chapitre 04 : Cruelle réalité - Partie 2 : Confrontation

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Quand Kuroko émergea le lendemain matin, il trouva Akashi déjà réveillé, en train de l'observer.

« Akashi-kun ? » fit-il d'une voix ensommeillée.

Le rouge le regardait avec une mine amusée, les yeux fixés sur ses cheveux qui étaient encore partis dans tous les sens durant la nuit, et Kuroko essaya de les aplatir tant bien que mal. Puis il se rappela les événements de la veille et sa mine se fit grave. Akashi le remarqua et secoua la tête.

« Ecoute, Kuroko. Je ne veux pas que ton attitude à mon égard change à cause de ce que tu as appris hier. C'est bien compris ? Je ne veux pas t'avoir sur le dos à chaque moment de la journée, à t'inquiéter pour moi dès que quelque chose arrive. »

Kuroko hocha la tête. Mais Akashi n'avait pas fini.

« Et n'en parles sous aucun prétexte aux autres, ajouta-t-il.

- Ils ont le droit de savoir, Akashi-kun, protesta Kuroko. Tu ne peux pas leur cacher un truc aussi important.

- C'est vrai que dans quelques mois, je ne pourrais plus rien cacher, concéda Akashi. Mais en attendant, Kuroko, ne leur dis rien. S'il te plaît. »

Kuroko ne put que plier. Ce fut seulement ensuite qu'il remarqua un mot sur la table basse. Il s'en saisit et vit qu'il lui avait été laissé par sa mère.

Tetsu-chan,

ton père et moi sommes sortis. Nous reviendrons dans quelques heures, donc en attendant, prends du bon temps avec ton (petit ?) ami.

Ta maman.

Kuroko soupira intérieurement et alla jeter le mot à la poubelle avant qu'Akashi ne puisse le lire – bien qu'il l'ait sûrement déjà fait, étant donné qu'il s'était réveillé le premier.

Les deux adolescents discutèrent ensuite pendant quelque temps, Kuroko voulant notamment en savoir plus sur la maladie d'Akashi. Alors que le rouge était en train de lui expliquer en détail les dommages que la fibrose pulmonaire causait aux poumons, il sentit des picotements dans sa poitrine, signes d'une quinte de toux imminente. Et il n'avait pas ses médicaments.

Akashi ne voulait pas que Kuroko le voie, alors il se leva précipitamment, et lança à Kuroko qu'il allait aux toilettes. Sans attendre la réponse du bleuté, il sortit de la pièce. Il se rendit vite compte qu'il ne savait pas où étaient les cabinets, et plutôt que de perdre son temps à les chercher, Akashi s'éloigna le plus possible du salon.

Quand il arriva au bout du couloir, il ne put plus réprimer sa toux et se mit à tousser violemment. Il se laissa glisser contre le mur, essayant de reprendre son souffle. Il était vaguement conscient que Kuroko l'avait entendu et était venu s'agenouiller à côté de lui, mais Akashi ne se concentrait que sur sa respiration. L'air lui manqua rapidement, et les courtes inhalations qu'il arrivait à prendre entre chaque toux ne suffisaient pas. Des points noirs vinrent obscurcir sa vision, sa gorge et sa poitrine le brûlaient, puis finalement, la toux cessa. Il inspira profondément, par à-coups, essayant de ne pas déclencher une autre crise dans le processus.

« Akashi-kun ? Est-ce que ça va ? Veux-tu que j'appelle une ambulance ? »

Quand Akashi se rendit compte que Kuroko lui parlait, il lui demanda d'une voix rauque de répéter ce qu'il venait de dire. Kuroko s'exécuta, et le rouge secoua la tête.

« Non, ça ne servirait à rien. Il faut juste... que je prenne mes médicaments, réussit-il à dire laborieusement. Je ne crois pas... pouvoir retourner chez moi maintenant, alors est-ce que tu pourrais aller les chercher pour moi, Kuroko ? Ils sont dans ma chambre. Sur le bureau. Ça ne devrait pas... être bien compliqué à trouver. »

Instants éphémères (Une fanfic Akakuro)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant