Chapitre 18 : Cruelle réalité - Partie 04 : Secrets

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Dimanche 17 Août

« Tu vas mourir, n'est-ce pas, Akashi ? »

Dans le silence qui suivit, on aurait entendu une mouche voler. Puis ce fut le chaos.

Ce qui se passa ensuite, Akashi ne s'en souviendrait toujours que trop bien.

Il put à peine supporter d'entendre le rire nerveux d'Aomine, qui demanda si c'était une blague et où étaient les caméras.

Il serra les dents en voyant Kise écarquiller les yeux et le regarder d'un air indécis, comme s'il attendait un déni de la part du rouge.

Il ferma les yeux pour ne plus voir la peur sur le visage de Momoi, qui contrairement à son imbécile d'ami d'enfance avait compris que tout était très sérieux.

Il ne sut pas combien de temps il resta ainsi, coupé du monde, incapable d'ouvrir les yeux et d'affronter ses camarades, de leur dire que c'était vrai. Mais au bout d'un moment, il se rendit compte qu'il n'y avait plus un bruit, si ce n'était la respiration de sept personnes. Plus personne ne parlait.

« Seijuro ? »

Lentement, Akashi rouvrit les yeux, réticent mais faisant confiance à la voix calme et assurée de Kuroko. Devant lui, silencieuse, la Génération des Miracles le regardait d'un air expectatif. Le rouge faillit fermer de nouveau les yeux et faire comme si ses coéquipiers n'étaient pas là, mais tout à coup, un sentiment d'agacement profond l'envahit.

Parce que je suis absolu, je n'ai de comptes à rendre à personne.

Puis il fronça les sourcils, se disant qu'il était vraiment tordu pour penser un truc pareil dans cette situation. Il n'était pas comme son père, à jauger froidement et à réagir en fonction de ce sur quoi il avait le contrôle.

« Midorima a raison, finit-il par déclarer. Je suis atteint d'une maladie dégénérative des poumons qui me tuera avant la fin de l'année. »

Kise ouvrit la bouche, vraisemblablement pour protester – mais contre quoi ? – cependant Aomine le fit taire d'une main, l'air très en colère.

« Et tu le sais depuis quand ? s'écria l'adolescent à la peau mate. Va pas me dire que tu l'as appris hier ! Ça fait combien de temps que tu nous mens ?! Hein ?!

- Dai-chan ! le réprimanda Momoi.

- Il a raison, marmonna Murasakibara, les sourcils froncés et ses yeux violets chargés de reproches posés sur Akashi.

- Akashicchi... gémit Kise une fois que son petit ami eut retiré sa main, les larmes aux yeux.

- Pour une fois, je suis d'accord avec Aomine, Akashi, dit quant à lui Midorima. Pourquoi ne nous as-tu pas informés de cela plus tôt ? De quoi avais-tu peur ? »

Akashi recula. Enfin, il voulut reculer, mais il était coincé dans son siège. Une de ses pires craintes se réalisait : ses camarades lui en voulaient de leur avoir caché sa maladie. Il n'avait pourtant jamais sérieusement considéré cette possibilité, car Kuroko n'avait pas du tout réagi ainsi. Mais Kuroko était Kuroko, et les autres étaient les autres.

D'ailleurs, où était le bleuté ? Akashi fouilla la table du regard, mais ne le vit pas à sa place. Où était-il passé ?

« Seijuro, ne t'inquiète pas, je suis là », fit une voix juste à côté de son oreille.

Le rouge sursauta imperceptiblement en entendant Kuroko, qui se trouvait juste derrière lui. Le bleuté lui fit un petit sourire rassurant, et lui prit la main sous la table. Akashi la serra fort, puis releva la tête vers la Génération des Miracles, qui était en train de se disputer.

Instants éphémères (Une fanfic Akakuro)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant