Instants éphémères (Une fanfic Akakuro)

Chapitre 03 : Cruelle réalité - Partie 1 : Hasard

La semaine suivante se passa relativement bien pour Akashi. Il avait remarqué que Kuroko l'observait avec une grande attention durant les entraînements, et il veilla à ne pas faire quoi que ce soit qui puisse laisser croire au bleuté que quelque chose n'allait pas. Comme tousser jusqu'à cracher du sang, par exemple. Mais heureusement pour lui, cette semaine fut plutôt calme de ce côté-là.

Le capitaine de l'équipe de Teiko décida alors de prévoir un camp d'entraînement pendant les vacances qui arrivaient. Le choix du lieu fut vite fait ; Akashi opta pour Kyoto. Il avait toujours aimé l'endroit, et la ville possédait de bonnes infrastructures de basket. Il y avait même une auberge (où Akashi avait prévu de se rendre) qui possédait ses propres terrains intérieurs. Malgré le fait que les vacances soient dans plus d'un mois, le capitaine de Teiko arrangea déjà tous les détails du camp.

A la fin de la semaine, Akashi dut de nouveau refuser une invitation à sortir de la part de ses coéquipiers, et les prévint qu'il ne serait pas chez lui au cas où ils voudraient retenter le coup de la dernière fois. Cette fois, cependant, le rouge avait une bonne raison de ne pas les accompagner.

Samedi après-midi, il se trouva en face de l'hôpital le plus renommé que l'on pouvait trouver à Tokyo. Les meilleurs médecins y travaillaient, et c'était un de ces derniers qu'Akashi allait voir. Il arriva pile à l'heure et fut rapidement pris en charge. Le rouge connaissait déjà le docteur avec lequel il avait rendez-vous, et n'eut donc pas à expliquer la raison de sa visite.

Le médecin en question s'appelait Hayate Toshiro. Il s'occupait d'Akashi depuis qu'il avait été diagnostiqué, et ils étaient plutôt proches. Le rouge salua Hayate, et ils parlèrent un peu de leur vie respective. Enfin, Akashi communiqua au médecin tous les détails sur ses crises de toux, lui rapportant même quand elle s'était produite et leur durée. Hayate, quant à lui, fit part à son patient de l'avancement des recherches pour trouver un médicament qui le soignerait. Comme à chaque visite, il était presque inexistant.

Une batterie de tests fut ensuite effectuée, et Akashi se retrouva à attendre les résultats avec anxiété, mais tout de même une pointe d'espoir. Quand le docteur l'appela, Akashi devina toutefois à son expression que, non, la maladie n'avait pas régressé. On lui donna les résultats, que le rouge observa avec attention.

Progression de la maladie : 42 %.

Vitesse de progression : 8 % par mois en moyenne.

La vitesse de progression avait augmenté. Akashi salua brièvement Hayate avant de s'en aller. Il continua à marcher dans les rues, fixant les résultats de son test. Peu importe combien il les regardait, les chiffres ne changeaient pas. Il pensait avoir plus de six mois. Il pensait pouvoir aller aux nationales. Mais là... quatre mois et il serait au-dessus de 70 %. C'est-à-dire incapable de pratiquer du sport. Donc plus de basket.

Il y avait cru, au test précédent, quand les résultats avaient montré que la maladie avait régressé de 5 %. Il y avait cru... Une irrésistible envie de fondre en larmes saisit alors le rouge. Il y résista de toutes ses forces. Pleurer ne servait à rien ; il n'allait pas s'apitoyer sur son sort. Et ce n'était pas comme si quelqu'un serait là pour le prendre dans ses bras et le réconforter, de toute façon.

Une vague de picotements indiqua à Akashi qu'une nouvelle quinte de toux se préparait. Il se glissa dans une allée, et s'écroula contre le mur, le corps secoué de spasmes douloureux alors qu'il toussait. Le sang fut plus abondant que les fois précédentes, et Akashi pensa amèrement que le taux de progression de la maladie était sûrement passé à 43 %. Ou peut-être plus encore. Peut-être qu'il allait mourir là, dans cette allée qui se situait il ne savait où dans Tokyo.