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Tic, Tac, Tic, Tac

À vraie dire, les secondes sont et resteront à jamais des secondes. C'est ce que je croyais. Que l'on les appellent de n'importe quelle manière, en n'importe quelle langue, une seconde resteras une seconde. On m'a souvent dis que c'est ce que l'on compte faire de la seconde qui va importer, qui va la changer. Pourtant pour moi, une seconde, ça avait toujours été une seconde. Une seconde équivalait à chaque tic, à chaque tac d'une horloge.

Tic, tac, tic, tac... 1,2,3. C'était simple, extrêmement simple.

Pourtant pour plusieurs personnes, les secondes valaient et comptaient gros.

Je n'avais jamais compris, parce qu'elles ne valaient rien. C'était comme les mots, un mot est un mot. Le mot ''amour'' ne reste qu'un mot.

Je me rappelle, un jour, lorsque j'avais sortit ça à ma mère. Elle qui pourtant à
toujours le visage détendu, qui me regarde pourtant toujours avec les même yeux dont j'ai hérité, avec ses deux perles grises, c'était transformé en monstre à la minute ou je lui avait dis.

Selon elle, un mot n'est qu'un mot que lorsqu'il est dénudé de sens.

Combien de temps avais-je passé a dévisagé son visage ? En passant par ses rides apparentes sous ses yeux, par ses joues rosées par le froid, sans oublier ses pomettes, j'avais tout fixer.

Les mots qui sortaient de sa bouche m'avait pourtant sembler si poignant, frappant. Elle m'expliquait que, un mot accompagné de sentiments, était bien plus beau, et qu'il devenait bien plus qu'un mot. Là encore, je ne comprenais pas. Pour moi, j'imagine que personne ne m'avait adresser des mots comme elle me l'expliquait.

Alors les mots, les secondes, les minutes, les sentiments, les heures, les mois, les couleurs, les années, tout, c'était comme rien à la fois. Pas que je détestais ça, non, juste que c'était ma vie. Gris, noir, blanc, terne.

Puis, un soir j'étais partit. Pourquoi ? Je ne m'en rappelle plus. Peut-être que l'odeur des plats que ma mères s'amusait à préparé me rendait fou, peut-être que l'ennuie m'avais gagné. Peut-être que oui, peut-être que non. Je ne m'en rappelle plus, probablement tout à la fois.

La ville était d'une beauté, même si je ne m'en rendais pas vraiment compte. J'imagine que je voyais tout de blanc, de noir et de gris. J'imagine que je ne voyais pas le ciel étoilé qui brillait sous mes yeux. Je n'y avais pas vraiment fait attention, parce que je crois que c'était pourtant la première fois qu'il brillait autant, peut-être pour moi, ou pas. Je ne m'en rappelle pas, je ne me rappelle plus.

La plus part des batiments de la ville étaient vieux, ravagés par toute sorte de plante. Les vignes grimpaient sur tout les murs, les cerisiers envahissaient les terrains. C'était beau, et pourtant je ne l'avais pas remarquer. Peut-être étas-je trop foccusé sur les paroles que ma mère m'avait lancé, peut-être étais-je trop troublé par mes pensées. Les cerisiers n'avaient pas encore éclos, mais sur tout les branches, on pouvait voir pleins de bourgeons.

Il n'y avait que la faible lumière des lampadaires qui éclairait un peu mes pas saccadés. Ce soir là, j'avais un peu peur. Pourquoi ? Je ne m'en rappelle pas. Pourtant, aussi loins que je me souvienne, j'avais toujours aimé l'obscurité. J'avais toujours aimé être plonger dans le noir totale, et de laisser tout m'envahir. Par moment, la lumière me dérangeait. Après tout, si j'aimais tant que ça être das le noir, cela voulait dire que je n'aimais guère la lumière, et que la lumière est l'absence de noir. Simple non ?

Alors je ne sais pas pourquoi ce soir là j'avais peur.

C'est comme si pour une fois j'avais chaud. Pas que je n'avais jamais chaud, loins de là. Jsute que le froid, ça a toujours été moi. Que ma peau avait toujours été glacée, même si pourtant je me sentais brulant - ce qui arrivait rarement, dois-je dire-.

Save me ⚣ → EreriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant