Lust Kick, Love Punch [EN PAUSE]

07. Chapitre 7 #Mike

La vie est belle en ce moment. Anna s'est calmée, mon père me fout la paix, j'ai obtenu de supers résultats sur la première partie de mon mémoire et je viens de croiser une jolie brune que je vais mettre dans mon lit ce soir.

Enfin, façon de parler ! En réalité, je me vois bien la prendre sauvagement contre un mur. L'image m'a traversé l'esprit dès qu'elle a ancré ses yeux aux miens. Lisa. 20 ans. Etudiante. Et qui a son numéro ? C'est bibiche !

Concentre-toi, putain !

J'ouvre mon fichier Word et je parcours mes notes rapidement. Le responsable du département des Sciences de l'Environnement n'a pas vu d'un très bon œil que je déroge aux règles en choisissant moi-même mon sujet de mémoire. Fort heureusement, Pinckell m'a soutenu dans ma démarche. Seulement, maintenant, je n'ai pas le droit à l'erreur. Mon travail doit être irréprochable. Alors c'est reparti pour une ou deux heures de recherches intenses sur le développement des énergies durables à Vancouver. Le but du jeu étant que recherches et expérimentations me servent pour mon futur projet.

Plongé dans mes bouquins, je ne vois pas Laura se trémousser devant moi comme si elle avait le feu au cul. La documentaliste la réprimande et ce n'est que là que je lève les yeux. Elle porte un bout de tissu si court que je doute qu'on appelle encore ça une jupe, et elle expose sa généreuse poitrine sans la moindre pudeur. Une chose est sûre : ce n'est pas la décence qui l'étouffe.

— Saluuut ! soupire-t-elle comme si un orgasme la secouait, en s'asseyant à mes côtés.

— Laura.

Devant la dureté de mon ton, elle hésite à poursuivre mais jette un œil à ses copines qui la regardent en gloussant. Ça lui donne apparemment le courage de continuer sa misérable inquisition. Mais elles ont quel âge ces nanas ? C'est dingue ça, j'ai l'impression de me retrouver au collège !

— Ecoute, continue-t-elle enfin. (Elle se pince la lèvre de manière suggestive et pose ses obus sur la table.) On s'est bien amusé toi et moi, l'autre fois ?

— C'est une question ou une affirmation ?

Elle enroule ses cheveux autour de son index en me dévisageant comme si elle voulait faire de moi son quatre heures.

— Pourtant tu ne m'appelles pas ? pleurniche-t-elle. Tu avais dit « à la prochaine ».

— Et tu ne comprends pas le sens de ces mots ?

Elle change de position, mal à l'aise.

— Sérieux Laura ? J'ai été clair avec toi. On baise. Point. Je ne t'appellerai pas. Je n'appelle pas, ce n'est pas mon genre.

— Je... (Elle semble réfléchir un moment.) D'accord, mais... Enfin, on pourrait remettre ça...

— Laura...