18. Chapitre 18 #Liam

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Loin de toi je me languis

De tes belles jambes galbées

De ton corps tout entier

Entre mes mains, pétri.


Je plie la feuille en deux et la pose sur l'oreiller à côté de Sophia, je lui écris toujours quelques vers avant de la quitter. Je referme délicatement la porte de la chambre d'hôtel en sortant, laissant Sophia dormir encore quelques heures. Elle ne s'en offusquera pas, elle a l'habitude de se réveiller seule depuis le temps.

Je commande un petit déjeuner à faire monter dans la chambre à la réception et me dirige jusqu'au parking où est garée ma voiture. L'hôtel se situe dans un coin paumé de Lynn Creek, au nord de Vancouver. Ici, on est certain de ne croiser personne de nos entourages respectifs. La température commence à baisser de plus en plus, même en cette fin de matinée. Je remonte la fermeture de ma veste en cuir et m'installe derrière le volant.

J'ai rendez-vous chez mes grands-parents à Coquitlam, à une trentaine de kilomètres à l'Est de Vancouver et vue l'heure je vais encore arriver en retard, surtout qu'il faut que je passe chercher le dessert que j'ai commandé à la pâtisserie. Je sens que Paps va me tuer, il déteste que je sois à labour, encore plus quand c'est l'anniversaire de sa tendre moitié.

Je me gare enfin devant la maison de mes grands-parents, un charmant petit chalet décoré avec goût par Mams et ma mère. Les arbres ont revêtu leurs couleurs automnales, des tons jaune, orangé et rouge, qui me rappellent un autre temps, une époque où avec mon père nous venions aider Paps à entretenir le jardin le week-end, pendant que ma mère et Mams préparaient de bons petits plats.

A ces souvenirs, mon cœur saigne. Même si les années passent, mes parents me manquent tous les jours. Ce vide ne pourra jamais être comblé, j'ai appris à vivre avec même si certains jours sont plus durs que d'autres. Comme aujourd'hui par exemple. Chaque anniversaire nous rappelle qu'ils sont et seront à jamais absents de nos vies.

Il faut que j'arrête de ressasser le passé, les soixante-cinq ans de Mams sont plus importants. Je me décide enfin à sortir de la voiture et récupère l'énorme bouquet de fleurs multicolores, le gros gâteau aux fruits rouges et le paquet contenant un magnifique pendentif en or. Paps ouvre la porte sans que j'ai besoin de sonner, je suis apparemment le dernier pour changer.

— Te voilà enfin chenapan, j'ai cru que j'allais devoir venir te chercher moi-même.

— Désolé, Paps.

— Ha, ha, ha ! Les jeunes, ce n'est vraiment plus ce que c'était. À mon époque, si j'arrivais en retard, je prenais une bonne torgnole. Allez, entre, dépêche-toi ! Ta grand-mère a invité une bonne partie du quartier, me lance-t-il en me tapant dans le dos.

Lust Kick, Love Punch [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant