Anne
est
épuisée.
Anneveut
dormir.
Mais Annene peut
pas.
Son imagination encore
fulminante trace des
reliefs sur sa
feuille.Les doigts de sa
main droite
frôlent ceux de Louise.Et Louise la regarde.
Anne plonge,
se noie,
coule,
et respire
dans ses prunelles
qui lui racontent
tellement de choses.Puis, alors que sa tête est lourde et que les mots sont vides de sens, Anne arrête d'écrire.
Anne pose sa main sur celle de Louise.
Et Louise la regarde toujours.
Et Louise n'enlève pas sa main.
Et Louise entrelace leurs doigts.
Et voila le contraste de la peau blanche, presque translucide, de Louise contre l'épiderme noir, presque opaque d'Anne.
Anne ne regarde
plus l'arbre dans la cour.Anne regarde Louise
dans la classe.Et Louise est contente,
parcequ'elle se sent
belle dans les yeux
d'Anne.