Chapitre 21 : La Bête

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Ohayo mina !

Je voulais juste écrire un petit mot pour ceux qui prennent le temps de lire cette fic : merci ! Nous en sommes déjà au 21ème chapitre, et l'aventure n'en est même pas à son apogée !! Alors un grand merci aux lecteurs, qui suivent les aventures d'Emiko et de ses amis, et à très bientôt pour de nouveaux chapitres !

Matane, EmikoLune

Deux jours. Cela faisait deux jours qu'ils avaient quitté Elinion. Ils avaient fini par trouver un rythme, et avançaient progressivement. Les Montagnes de l'Ouest semblaient se rapprocher, et il leur restait sans doute trois jours de voyage. Ils avaient décidé de faire halte dans un petit village, où les habitants les accueillirent chaleureusement.

On leur avait montré une maison abandonnée où ils pouvaient passer la nuit et fourni des provisions. Après avoir dîné, Emiko décida d'aller faire un tour dans le village. Soudain, alors qu'elle marchait, un grand cri résonna à ses oreilles. C'était un cri de douleur, qui provenait de l'une des maisons. La jeune fille s'approcha, et toqua doucement à la porte. Une femme vint lui ouvrir, le regard empli de tristesse.

La femme : Oui ?

Emiko : Heu, excusez-moi...J'ai entendu crier, alors je suis venue. Que se passe-t-il ? Avez-vous besoin d'aide ?

La femme : Ah ! Si vous saviez ! C'est mon fils...il s'est fait attaquer par la Bête et depuis il souffre terriblement.

Emiko : Je suis guérisseuse. Peut-être pourrais-je jeter un coup d'œil ?

La femme : Si vous voulez...Mais je vous préviens, il est très contagieux.

Emiko : Ça ne fait rien, laissez-moi voir.

Alors la jeune guérisseuse entra dans la maison, composée de deux pièces, et la femme la guida jusqu'au chevet de son fils.

Quand elle pénétra dans la chambre, Emiko sentit tout de suite une odeur atroce lui emplir les narines. Elle s'approcha cependant du jeune garçon, qui continuait de gémir, et releva les couvertures pour voir de quoi il retournait. Elle retint un hoquet de stupeur devant ce qu'elle vit : le bras du garçon était noir, et un liquide bleu foncé en suintait. La jeune fille ne perdit pas de temps. Elle prit un bout de tissu et s'en couvrit le visage pour éviter toute contamination, puis envoya la mère chercher un grand bac d'eau. Elle plaça un drap stérilisé sous le membre contaminé par la maladie, puis le nettoya avec un peu d'alcool qu'elle avait dans son petit sac. Ce dernier ne la quittait jamais, et elle fut bien contente de l'avoir sous la main. Après avoir désinfecté au maximum la plaie, elle demanda à la mère de sortir le temps « d'opérer » ; la femme hésita à quitter son fils, mais devant l'air déterminé d'Emiko elle céda et s'en fut. La jeune fille put alors se servir de sa magie de guérison. Quelques minutes plus tard, tout le pus bleu était évacué et le garçon respirait plus facilement. Son bras avait maintenant une couleur marron, et Emiko savait qu'il retrouverait bientôt son teint habituel. Elle remarqua alors une trace sur l'avant-bras du petit malade : c'était comme une morsure de crocs acérés. La bête qui en était à l'origine devait avoir une gueule énorme, et portait manifestement quelque chose qui rendait ses victimes mal en point.

« Qu'est-ce que ça pourrait être ? Un virus ? Une maladie ? » se demanda-t-elle. « Bon, au moins, il est sauvé. J'espère qu'il n'y en aura pas d'autre... »

Lorsque la mère revint et que la jeune fille lui annonça que son fils était sorti d'affaire, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Elle ne cessait de remercier la guérisseuse, et lui demandait comment elle pouvait payer ses services. Cette dernière, gênée par l'attitude de la femme, lui demanda simplement un flacon d'alcool pour la suite de son voyage.

La femme : Êtes-vous sûre ? Vous ne désirez pas autre chose ?

Emiko : Non, vraiment, merci. Continuez juste à prendre soin de lui, et ce sera la plus belle des récompenses !

La femme : Vous êtes adorable, je ne sais pas comment vous remercier davantage...

Emiko : Je vous en prie, je n'ai fait que mon devoir de guérisseuse !

Et sur ces mots, elle sortit de la maison. Mais alors qu'elle prenait le chemin de l'endroit où ses amis se reposaient, elle entendit un autre cri suivi de près par un hurlement. Elle courut dans les allées, où les villageois se précipitaient pour voir ce qu'il se passait, et finit par trouver un homme, étendu parterre, se tenant l'épaule. L'ombre d'une bête gigantesque se dressait derrière lui. En voyant ça, les habitants rentrèrent vite dans leurs maisons et se barricadèrent de l'intérieur. C'est ce moment-là que la Bête choisit pour attaquer la jeune fille, qui mit ses bras devant son visage pour se protéger en attendant le choc, qui n'arriva pas. Emiko rouvrit les yeux et fut surprise de constater que Thom se tenait devant elle, un lasso de feu s'échappant de sa main. Il chassa la Bête à grands coups de fouet, puis fit disparaître le lasso et se tourna vers son amie.

Thom : Tout va bien ?

Emiko : O-Oui, merci.

Thom : Il faut soigner cet homme. Emiko, tu veux bien m'aider ?

La jeune fille hocha la tête. Mais alors qu'ils s'apprêtaient à soulever le blessé, d'autres cris résonnèrent à leurs oreilles, signe que la Bête avait fait le tour du village et s'était attaquée à d'autres villageois. Thom cria à Emiko de rester là où elle était, et de ne surtout rien tenter.

Sur ce, il partit en direction du tumulte et ne revint pas avant plusieurs minutes. Quand, enfin, il apparut de nouveau, ses vêtements étaient déchirés et il saignait à plusieurs endroits. La jeune fille se précipita pour lui porter secours, mais il la repoussa doucement.

Thom : Il y a beaucoup de blessés, là-bas. Ils sont prioritaires.

Emiko : Mais Thom, je-

Thom : Ça va, mes égratignures peuvent attendre. Va soigner les autres.

Emiko : Bon, très bien. Mais dès que j'aurais fini, je m'occuperai de tes blessures.

Emiko s'éloigna, son sac de secours sur l'épaule. Alors, Thom s'effondra.

"Au moins, la Bête ne reviendra plus" pensa-t-il.

Witchtale - A la poursuite du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant