Enfouie dans ses bras, je me sens protégée et rien ne semble me toucher. Ses bras tels une armure résistant au pire coup de glaive, je profite de cette sécurité en espérant que le temps fige pour l'éternité. Sa respiration calme me berce tandis que son étreinte se resserre encore un peu sur moi. La chaleur de nos corps nous englobe tout autant q'une chrysalide enveloppe la papillon en devenir. La brise fait danser les flammes de dizaines de bougies et la musique se diffuse toujours dans le jardin. Ce moment est parfait. Mais comme la fin d'un rêve la réalité nous rattrape et Daniel prend la parole.
- Séléné, nous devons discuter de la stratégie à adopter pour aller voir La grande Prêtresse.
- oui je sais mais nous sommes tellement bien là.
-Si tu veux que ça continue tu ferais bien de réfléchir avec moi. S'emporte-t-il.
Je m'éloigne de lui et le regarde interdite, quelle sécheresse dans la voix, je suis au bord des larmes en ayant l'impression de sentir glisser entre mes doigts le Daniel tendre et attentionné que je connais, Il se rend compte de son ton.
- Pardon ma beauté, mais cette histoire me porte vraiment sur les nerfs et je refuse de te perdre à cause d'un contrat passé il y a des années et qui, pour moi, n'a aucun sens.
Sur ces paroles, je recouvre mon calme et me rassure, il est toujours là avec moi.
- Je sais, tu as raison, nous devons affronter ça au plus tôt pour profiter de nous par la suite.
Il me rapproche de lui, me réinstalle dans ses bras et m'embrasse doucement les cheveux.
- Viens mon aimée, rentrons au chaud et mettons nous au travail.
Je lui souris en guise d'accord et le suis dans son bureau.
La pièce est bien trop grande pour un simple bureau. Les murs sont recouverts de bois et de tapisseries , le sol quant à lui est en parquet sombre craquant légèrement sous nos poids. Un feu crépite déjà dans la cheminée de pierre, sa chaleur se diffuse dans presque toute la pièce, l'odeur du bois rougeoyant embaume et une sensation de douce protection m'enveloppe. Nous nous installons à la grande table de réunion proche de l'âtre et commençons à consulter le code du Coven dans lequel j'ai été élevée. Je ne sais même pas comment il a su se procurer de tels documents. En parcourant les pages manuscrites je tombe sur le paragraphe suivant:
<Par.3 Ali.5: Tout membre demeurant au Coven, native ou ajoutée, doivent se soumettre aux demandes, assignations et contrats établis par La Grande Prêtresse en fonction. Si toutefois une sœur ou un Frère souhaite revoir l'une des demandes reprises ci dessus, il devra le faire en personne à La Grande Prêtresse en apportant des arguments recevables, ainsi qu'une offrande pour Le Dieu cornu et La Déesse Mère, Une offrande pour le confort du Coven sans oublier une Offrande pour La Grande Prêtresse. Si la demande se révèle recevable cela sera stipulé au moment de l'affrontement. Si toutefois, La Mère faisant fonction le refuse, la demande sera non seulement maintenue mais se verra dotée d'une peine supplémentaire.>
Je croise le regard de Daniel, je suis livide et mon expression commence à le paniquer sérieusement:
- Qu'as tu trouvé? s'enquit-il.
- Ca. Dis-je, en lui tendant le parchemin et en pointant le paragraphe du doigt.
Il en prend connaissance sans sourciller jusqu'à arriver à la dernière phrase. Son regard devient sombre, ses sourcils froncés, il redresse la tête toujours aussi pensif, aucun son, aucun regard pour moi. Nous savons tous les deux que s'il y a un ajout sur le contrat que j'ai signé avec elle, ce sera bien pire que ce qu'elle demandait au début. D'un coup, sans crier gare, Daniel se lève et me dit:
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2016 L'instant X
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