Des coups à ma porte me sortirent du sommeil. J'ouvris péniblement les yeux, et soupirai. On frappa à nouveau à la porte et je me levai. Je m'habillai rapidement et ouvris la porte.
Loren était adossé à la chambranle de la porte, un sourire moqueur aux lèvres.
- Je peux savoir ce qui t'as pris tant de temps? me lança-t-il en jetant un coup d'œil à l'intérieur de ma chambre.
- Je n'étais pas réveillée!
Loren soupira, son éternel sourire au coin des lèvres. Il était magnifique, même au réveil. Même si je ne doutai pas qu'il était réveillé depuis plusieurs heures déjà. S'était-il seulement couché?
- Tu sais que le départ est prévu pour dans une demi-heure, n'est-ce pas?
- Bien sûr, mentis-je en levant exagérément les yeux au ciel.
Il se retint de rire et entra dans ma chambre.
- Où sont tes affaires?
- Je n'ai toujours aucune affaire à moi ici.
Il haussa les épaules et me lança en sortant:
- Va manger quelque chose. Je m'occupe de tes affaires.
Il sortit et me laissa là. Je restai plantée là quelques secondes avant de rejoindre le réfectoire. Je ne l'avais jamais vu aussi vide. Je pris quelque chose à manger et m'installai à une table. Quelques minutes plus tard, je fus rejointe par James.
- Salut beauté, me lança-t-il en s'installant en face de moi.
A mon grand étonnement, il resta silencieux jusqu'à ce qu'on est finit de manger. Il avait l'air... soucieux.
- Alors, tu te sens prête? me lança-t-il tandis que nous rejoignions les autres au garage.
- Pas vraiment.
- Moi non plus.
Nous entrâmes dans le garage, où deux voitures nous attendaient. Je repérai Loren, près de l'une d'elles. Lorsqu'il m'aperçut en compagnie de James, il fronça les sourcils, mais ne fit aucun commentaire. Steve et Ellie se trouvaient près de l'autre voiture. Nous les rejoignîmes et Steve prit la parole.
- Loren, Anna et James, vous montraient ensemble. Ellie et moi monteront dans la voiture contenant les armes. Le trajet jusqu'à l'AGC durera à peu près douze heures. Nous feront une pause à midi et nous nous rendrons à l'hôtel sous les coups de dix-neuf heures. Je vous expliquerai tous les plans ce soir. Si tout se passe bien, demain nous serons rentrés à l'hôtel vers midi. Les autres nous rejoindront en fin d'après-midi.
Nous acquiesçâmes tous, et nous montâmes en voiture. Lorsque nous fûmes dehors, je ne pus m'empêcher de sourire. Le ciel était magnifique. Il avait une teinte rosée et orangée. On apercevait le soleil qui commençait à peine à se lever. C'était l'aurore.
La première heure de trajet se passa dans le silence complet. Je faillis m'endormir à plusieurs reprises. Il y avait une question qui me turlupinait depuis un moment.
- Pourquoi Steve veut-il à tout prix détruire l'AGC? je demandai aux garçons.
Ils se lancèrent un petit regard à travers le rétroviseur.
- C'est une longue histoire, éluda James en étirant ses jambes.
- On a dix heures de libre.
Il soupira avant de se lancer:
- Lorsqu'ils étaient jeunes, Steve et Christian étaient meilleurs amis. Le père de Christian était amoureux de la mère de Steve. A cette époque, c'était lui qui dirigeait l'AGC. Le père de Christian a tendu un piège à celui de Steve. Il a placé des papiers illégaux dans le bureau du père de Steve. Il a envoyé une équipe fouiller son bureau, et quand ils ont trouvés les papiers, ils l'ont abattus de sang-froid. Sa mère s'est suicidé une semaine plus tard. Son frère, Paul, a complétement perdu la raison et a voulu tuer Steve et son père. Ils l'ont emprisonné dans les cellules de l'AGC. Steve n'a pas vu son frère depuis dix ans.
J'étais tellement sous le choque que je ne répondis rien. Je ne pouvais pas imaginer une telle cruauté de la part de Christian, lui qui m'avait toujours parut si gentil. Quant à Steve, j'étais si triste pour lui. Je ne doutais absolument pas que si l'AGC avait put faire une chose pareille à la famille de Steve, elle avait put faire bien d'autres choses aux familles présentes à l'organisation. Je ne regrettais plus un seul instant ma décision concernant les plans.
Loren était resté silencieux tout le long du récit.
- Tout va bien? lui demandai-je en posant une main sur son bras.
Il parut surpris par mon geste mais ne me jeta même pas un regard. Très bien. Si monsieur avait décidé de faire la tête pour je ne sais quelle raison, il la ferait tout seul. Je retirai ma main et me tournai vers la vitre.
Nous roulâmes encore un long moment. Lorsqu'enfin nous nous arrêtâmes, mes jambes eurent du mal à me tenir. Je me tins quelques secondes à la voiture le temps que mes jambes reprennent des forces puis rejoignis les autres.
- Je vais chercher quelque chose à manger, lança Steve en se dirigeant vers l'épicerie devant laquelle nous nous étions arrêtés.
Ellie le suivit et James finit par leur emboiter le pas.
- Ok, c'est quoi le problème? lui demandai-je en me tournant vers lui.
- Il n'y a aucun problème. A part peut-être le fait que tu as l'air très proche avec James, je me trompe?
C'était donc ça le problème. Monsieur joue le mec jaloux.
- Écoutes, je ne sais pas exactement ce qui se passe entre toi et James et je m'en fiche. Je pense simplement que vu qu'on va devoir passer les prochaines quarante-huit heures ensemble, ce serait plus simple si on s'entendait bien.
Il me jeta enfin un coup d'œil.
- Je ne l'aime pas, déclara-t-il, comme pour se justifier.
- Ça, j'avais compris. Mais s'il te plait, ne t'énerve pas à chaque fois que je lui parle. Tu peux faire ça?
Il me regarda quelques secondes avant de passer ses doigts sur ma joue. Un frisson me parcourut et il hocha la tête.
Les autres arrivèrent quelques secondes plus tard, et nous nous installâmes près des voitures, à même le sol. Une fois rassasiés, nous remontâmes en voiture. Le trajet jusqu'à l'hôtel fut beaucoup plus détendu, et Loren adressa même quelques mots à James.
Lorsque nous arrivâmes à l'hôtel, il pleuvait des cordes. Nous courûmes jusqu'au hall d'entrée. James et Loren retournèrent rapidement à la voiture pour récupérer les affaires de tout le monde. Nous demandâmes les clés de nos chambres et montèrent pour déposer nos affaires.
- Les filles vous prendraient la chambre 22. James et Loren, vous prendrez la 24 et moi je prendrai la 28. Rendez-vous dans une demi-heure pour faire un topo sur le plan pour demain.
Ellie et moi entrâmes dans notre chambre et je la prévins que j'allais prendre ma douche. Je me déshabillai rapidement et entrai sous la douche. L'eau chaude me fit un bien fou. J'y restai plus longtemps que nécessaire et n'en sortis que lorsque Ellie vint toquer à la porte pour me dire qu'on devait y être dans dix minutes. Je sortis et ouvris ma valise. Je faillis m'étouffer lorsque je vis ce qu'elle contenait. Deux robes, des shorts et seulement un pantalon potable. Pour les hauts, uniquement des débardeurs et un sweat. Il fallait absolument que je me rappelle de tuer Loren tout à l'heure. Comment étais-je censé me battre dans ces tenues? Pour ce soir, j'optai pour la robe bleue à bretelles et une paire de chaussures à talons plats.
Ellie et moi entrâmes dans la chambre de Steve, où les garçons étaient déjà installés. Loren afficha un grand sourire en me voyant dans ma robe et je lui lançai un regard noir, ce qui ne fit qu'agrandir son sourire. Je m'installai près de James et il perdit immédiatement son sourire. Je lui lançai un regard moqueur auquel il répondit par un regard noir.
- Je ne serai pas long, demain sera une journée éprouvante aussi je vous conseille d'aller rapidement vous coucher ce soir. Pour demain, c'est plutôt simple. On s'introduit dans le bâtiment sud où se trouve la prison. James et moi feront sortir mon frère pendant que Loren et Anna surveilleront l'entrée. Ellie tu nous attendras à l'hôtel. Avez-vous des questions ?
Tout le monde secoua la tête et nous étudiâmes les plans pendant une petite demi-heure avant de tous retourner dans nos chambres respectives.
Je me couchai rapidement et suppliai mon cerveau pour que je m'endorme rapidement. La journée de demain promettait d'être rude.
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Prisonnière
ChickLitAgent de la AGC, Anna Drecquet est faite prisonnière par la plus grande organisation de criminels du pays. Ils sont prêts à tout pour obtenir les informations qu'elle détient. Parmi eux, il y a cet homme. Il ne participe jamais à sa torture et pourt...