Teaser:
Je m'appelle Natacha, voici ce que je vis ou plutôt ce que je subis.
Depuis que j'ai 8ans, j'ai cette voix dans ma tête.
On m'a mis en isolement chez moi jusqu'à mes 17ans.
À mes 17ans, j'ai été intégrée dans un hôpital psychiatrique.
Le 18 mars, j'ai découvert la chambre 318 et je n'aurais pas dû.
Une semaine après, je ne résiste plus.
Une semaine et un jour après j'écoute la voix dans ma tête.
Un mois après, on m'appelle "American Psycho".*************************************
Je déambule dans les couloirs blancs, comme chaque jour depuis mon enfance.
L'habitude me guide à cette porte de couleur jaune délavée.
Je l'ouvre, elle grince toujours autant depuis que je l'ai cassée.
J'entre dans cette simple pièce blanche. Je vois le même visage, celui qui veut vous apporter confiance mais qui ne m'apporte rien de plus que de l'habitude.Ce visage me faisait au début effet, je croyais que j'allais guérir, il m'apportait confiance mais les jours avaient passés et il ne m'apportait plus rien.
Je vois ce sourire se former sur son visage si parfait, sans ride avec une mine formidable comme s'il avait passé sa vie à dormir et en même temps à être heureux.
Qu'est-ce que je hais ce visage, il me fait vomir, il est si parfait.
Ce visage montre que dans sa vie tout va bien, contrairement au mien qui montre que tout va mal.
Cette peau fatiguée qui est sur mon visage et qui est comblée par des cernes violettes.
Je ressemblerais presque à un zombie si je ne me coifferais pas.Ce visage nommé Mme Cabot me parle, sa bouche s'ouvre et son esprit commence son travail.
-Bonjour Natacha, comment vas-tu aujourd'hui?
Mon esprit ne répond pas pour la bonne raison que si je vais ici c'est que je ne vais pas bien.
Et je trouve cette question stupide car Mme Cabot connaît la réponse, je vais mal depuis qu'elle me l'a dit.- D'accord Natacha, comme tu ne veux pas me répondre on va commencer la séance maintenant. Assis toi sur la chaise. Je vais te montrer des images et tu vas devoir me dire ce que tu vois, d'accord?
Non je ne suis pas d'accord c'est absolument stupide mais je m'assois quand même juste parce que je ne compte pas rester debout éternellement.
Mme Cabot sort ses images de son tiroir blanc, de son bureau blanc car dans cette pièce tout est blanc. C'est sois disant apaisant pour les patients. Pour moi ça me fait peur, le vide me fait peur.
- Alors Natacha, que vois-tu sur cette image?
- Un démon, grommelais-je
- Fait un effort Natacha, je ne vais pas te montrer un démon regarde bien.
- Un démon gentil.
- Natacha un démon ne peut pas être gentil, un démon est méchant sinon on appel ça un ange.
- Un ange méchant alors.
-Natacha un ange ne peut pas être méchant. Tu le fais exprès? Un ange est gentil, un démon méchant et c'est comme ça, a-t-elle précisé.
Je vois qu'elle s'énerve, ses traits du visage se crispent mais sa voix reste neutre. Elle ne veut pas que je me vexe mais je m'en fiche. Je ne vais pas me laisser écraser avec son histoire d'anges et de démons.
- Un démon peut être gentil, il est né démon mais il peut devenir gentil, il fait ce qu'il veut de son destin, comme pour l'ange. Vous vous êtes tous fixés qu'un démon est méchant et qu'un ange est gentil. Comme moi, vous êtes tous fixés sur le fait que je suis une malade mentale mais non je suis juste différente et ça vous ne l'acceptez pas. Vous n'acceptez pas que j'entend des voix dans ma tête vous devez trouver autre chose car vous pensez que ce n'est pas normal car vous avez peur des personnes qui ne sont pas comme vous! Répliquais-je
- Garde ton calme Natacha, tu n'as pas besoin de t'énerver pour expliquer ce que tu ressens.
- Je n'explique pas ce que je ressens, c'est vous qui m'avez forcé à m'exprimer, c'est bien le but de cette séance après tout.
Je souffle il faut que je garde mon calme ou sinon ils me donneront des médicaments.
Mais la voix dans ma tête me fait mal, elle me pousse à agir.
Je vais craquer il faut que je trouve un objet sur lequel me défouler.
La porte jaune est dans mon axe de vue, j'avance.
J'entends une voix extérieure me dire d'arrêter mais la voix intérieure me fait mal. Je tape, je tape contre cette porte jaune qui doit avoir aussi mal que moi. Du sang gicle sur la porte, j'ai mal oui mais ça me fait oublier la voix dans ma tête qui me faisait souffrir.
Je m'arrête, Madame Cabot a un téléphone dans sa main, elle a appelé mes parents.
Elle me regarde et pause le téléphone, me fait signe de m'assoir. Je respire, la voix dans ma tête a disparu.On toque à la porte Mme Cabot ouvre, se sont mes parents. Leurs visages montres des signes de colère, même pas un signe d'inquiétude.
J'ai l'habitude d'avoir cet accueil, leurs fronts se plissent pour montrer leur colère. Leurs yeux perdus se demandent pourquoi ils ont eu une fille comme ça. Mais je suis comme eux, je ne veux pas les avoir.- Merci d'être venus, Monsieur et Madame Coben. Votre fille a eu une crise cela montre une fois de plus l'exemple de sa maladie. Il faut le prendre au sérieux cette fois, elle saigne. Elle pourrait être dangereuse...
Je ne veux pas écouter son discours, il est minable, sans aucune valeur.
Mais mes parents l'écoutent, il ne faut pas. Tant pis je me lance.- Ne me prenez pas pour un exemple, je suis juste un exemplaire de toutes ces bêtes similaires et indomptables qui errent sans but et que la société a mis à l'écart, car oui la différence et l'insolence déplaisent toujours à ceux qui sont incapables d'en faire preuve et qui craignent le moindre écart! Lâchais-je
Je crois que j'y suis allé un peu fort, Madame Cabot me regarde perplexe, ces yeux me paressent perdu dans mes paroles. Mes parents eux me fusillent du regard, ils ne comprennent pas pourquoi je viens de dire ça.
Mais j'espère qu'ils comprendront un jour.- Natacha, comment as-tu osé ! Lâcha ma mère.
- Natacha excuses-toi tout de suite, ordonna mon père.
- Il est trop tard maintenant, expliqua ma mère.
Ils arrivent, les deux infirmiers. Je ne veux pas qu'ils m'injectent ce produit. Ils me l'ont déjà injecté, et je ne veux plus que ça recommence. C'est un produit qu'on injecte contre les personnes violentes, qui font du mal aux gens. Des personnes comme moi appelé malade mental. Ce produit nous consume, il nous fait du mal.
-Non, non je ne veux pas! Papa, Maman s'il vous plaît!
-Allez-y, ordonna madame Cabot.
J'aimerais tellement que quelqu'un écoute les bruits sourds de mon âme qui ne cessent de crier à l'aide.
- Maintenant! Dit-elle.
Aïe
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American Psycho
Mystery / ThrillerJe m'appelle Natacha et les règles du jeu sont simples. Il faut rester éloigner des gens, de ses amis, de sa famille, et si on n'en a pas, on ne s'en trouve pas. Personne ne doit vous parler et vous ne devez parler à personne. Restez seuls, mange...