12.Le surlendemain

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«Le temps, c'est ce qui passe quand rien ne se passe» Giono

Le temps, rien qu'un mot aussi simple que les autres, mais avec une importance qui fait ça force dans notre univers. Pourtant, il n'a pas toujours existé, mais pour nous, il a toujours était là.

Pour le Lapin Blanc de la fiction du livre "Les Aventures d'Alice au pays des merveilles" de Lewis Carrol, le temps est une épreuve pour lui comme beaucoup d'autres dans la vie.

Le temps ne fait pas que passer, que s'écouler, il détruit des vies. Je sais que cela puisse paraître absurde, mais pourtant croyais moi. La plupart des gens stress pour beaucoup de choses et assez souvent la cause est liée au stress du temps. En effet, le temps est un piège, car avec lui, on peut être en retard, louper des rendez-vous, contempler sa montre trois fois par demi-secondes dans les bouchons pour éviter de rater son meeting. Le temps est notre ennemi et l'a toujours était.

Il n'a jamais était un bien pour l'humanité. Nous n'aimons pas quand nous sommes réveillés à l'aurore par notre réveil qui nous rappel qu'il est temps d'aller travailler ou encore que c'est la fin des vacances et qu'il vous reste qu'une heure pour réviser. Le temps nous a toujours stressés, perturbés et énervés. Peut-être sert-il lors d'un débat de la présidentielle pour chronométrer le temps que parlent chaque candidat. Le seul temps que nous aimons tous, est les heures du repas, de partage, de bonheurs où nous voulons que ça ne s'arrête jamais.

Voilà dons où je veux en venir, le temps ne nous est pas bénéfique, et moi-même, j'ai perdu ma notion du temps.

Je sais alors ce qui me tue, c'est lui, ce temps. C'est le temps passé devant les écrans. C'est le temps passé à chercher du réconfort, mais me retrouver face à face avec un verre d'alcool et la tête dans les vapes. C'est le temps passé dans le froid de ma chambre, moi, toute petite et minuscule par rapport aux grands murs froids et blancs ; à penser à tout ce que j'ai fait de travers. C'est le temps passé à abîmer la peau de mes joues en pleurant. Je sais ce qui me tue, c'est ce temps de merde qui habite mes pensées. Il va finir par m'inonder.

Et voilà, encore une fois où je m'égare dans des sujets ennuyants. Après tout, j'ai le droit, je fais ce que je veux. Car je suis en ce moment dans une phase assez étrange de l'histoire de l'humanité.

Une phase que peu de gens connaisse ou qu'ils l'ont connu, mais n'ont jamais pu l'évoquer, car ils n'ont pas survécu. Je suis dans la phase entre le coma et l'évanouissement. Et oui, mon cœur bat toujours ce qui est plutôt bien pour mon corps, mes organes plutôt intacts, cependant ma peau au niveau de mes poignets est toujours comment dire, en sale état. Mais le plus grave et que mes yeux ne s'ouvrent pas, ma bouche ne produit aucun son, mes oreilles ne percevant rien, mon nez respire, mais est enfermer dans une sorte de capsule qui lui envoie de l'oxygène.

Je ne sens pas mes membres et j'ai perdu toute notion du temps. En revanche, je me sens légère comme-ci un poids avait disparu. Alors voilà, Natasha n'est pas morte, même si j'avais préféré mourir que de me voir sur un lit blanc entourer de machine dont je ne connais absolument pas le nom ni ne connais l'existence. C'est assez bizarre d'ailleurs de se voir, car personne ne c'est jamais vraiment vu apport bien sûr dans un miroir, un reflet ou sur une photo. Non, là, je me vois vraiment en chair et en os et pourtant moi, je n'ai que des yeux pour me contempler et un cerveau pour penser. Cette sensation de me voir en étant l'autre moi est comme avoir une jumelle, un double, c'est réconfortant mais tellement effrayant. D'une parce que je ne savais pas vraiment à quoi je ressemble endormi, mais aussi le fait de se voir s'est vraiment une sensation qui nous dresse les poils. Mais passons, la chose qui me tracasse, c'est plutôt pourquoi, comment et surtout qui est venu à mon secours qui n'était pas voulu. De toute façon, j'ai tout le temps de réfléchir, car c'est moi qui décide si j'ouvre les yeux ou si je reste comme ça attendant qu'on me débranche. Enfin pour tout dire, il est de mon devoir de trouver une explication.

J'étais seul dans ma chambre, la porte était fermée et personne n'était devant donc pas de clé et de toute façon, on aurait mis trop de temps pour se rendre compte que du sang était en train de recouvrir la totalité du sol avant que je ne sombre dans le noir le plus complet.

Une fenêtre était bien présente, mais des barreaux étaient là pour empêcher quiconque de rentrer ou sortir. Pas de grands tuyaux d'aération dans le plafond, et même de toute façon personne ne m'aimaient alors à quoi bon me sauver. Ce qui a le don de m'énerver et de ne pas comprendre les choses. Je viens de découvrir , que j'avais une bouche et des oreilles, car je hurle en ce moment même un tas de mots pour exprimer ma colère. Ce qui est bizarre, est que personne ne m'a entendu, ce qui est plus ou moins normal mais le plus étrange est qu'à l'affût de c'est cri de colère, je vois quelqu'un.

Une personne était devant le moi dans mon lit d'hôpital et le plus drôle, c'est qu'elle ne regarde pas le moi à moitié morte, mais le moi qui ai qu'une tête. Ce qui me donna des frissons et que son regard est si perçant que j'ai l'impression qu'il me regarde le moi sans corps.

Comment expliquer ça ? Est il lui aussi dans une phase de coma ou est-il venu me rendre une visite de courtoisie. De toute façon, ce n'est ni la première ni la deuxième pour des raisons dont avec un peu de logique, on comprend vite.

Je suis, j'étais peut-être en train de perdre la tête et que personne n'est vraiment ici dans cette chambre. De toute façon, ma réponse allé vite ce savoir, car je ne vis plus la personne. C'est comme-ci elle avait disparue.

Se dont j'ignorais encore, c'est qu'elle n'avait pas disparu, mais elle était juste derrière moi, le moi sans corps.





[Photographie d'un compte Instagram burnt.soul]

American PsychoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant