"La nuit quand on ne dort pas les soucis se multiplie, ils enflent, s'amplifient, à mesure que l'heure avance les lendemains s'obscurcissent, le pire rejoint l'évidence, plus rien ne paraît tranquille. L'insomnie est la face sombre de l'imagination.
Je connais ses heures noires et secrètes. Au matin on se réveille engourdi, les scénarios-catastrophes sont devenus extravagants, la journée effacera leur souvenir, on se lève, on se lave et on se dit qu'on va y arriver. Mais parfois la nuit annonce la couleur, parfois la nuit révèle la seule vérité: le temps passe et les choses ne seront plus jamais ce qu'elles ont été." D'un auteur dont j'ai oublié le nom.
*******Il est deux heures du matin et je n'arrive toujours pas à dormir.
J'ai peur. J'ai peur que cet endroit ne soit pas réel, qu'il ne soit pas se qu'il prétend être.Depuis que je suis arrivé ici tout le monde est gentils avec moi, cela ne m'était jamais arrivé auparavant.
Depuis que mon corps a franchi la grande porte de cet hôpital, je me sens merveilleusement bien.Un jour et une nuit s'écoula, un arbre tomba de vieillesse dans la clairière, un nouveau psychologue arriva, une infirmière tomba malade et une autre la remplaça, du pudding fu servi au dîner deux fois de suite, un oiseau donna naissance à quatre oisillons.
Nous sommes le dix-sept mars, une sortie à la bibliothèque est prévue.
Il est quatorze heures, normalement un groupe de cinquante personnes doivent partir.
Il est quatorze heures et quinze minutes, ils partent seulement à 49, une personne manque à l'appel.
Dehors il pleut.
Dedans il ne pleut pas et je préfère profiter de la tranquillité de ces deux heures.Il est quatorze heures et vingt-trois minutes, je suis dans ma chambre et je m'ennuie.
Il est quatorze heures trente, je ne vais pas rester dans ma chambre à regarder les oiseaux chanter.
Il est maintenant quatorze heures trente-six et comme je n'ai pas trouvé d'activités vraiment passionnantes, je prends mon bouquin que j'ai acheté avant d'arriver ici.
Quatorze heures cinquante-cinq, je suis au grenier.
La fenêtre ouverte, mon bouquin ouvert, mon cerveau déchiffre les mots, mes oreilles me font entendre le son que peut procurer chaque minuscule goutte d'eau qui vient se poser sur le parquet humide.
L'auteur me raconte mot par mot l'histoire qu'il a envie de me raconter, qu'elle soit vrai ou fausse, réel ou irréelle soit-elle, on y croit tous.Mes oreilles ne me font plus entendrent le son des gouttes de pluie mais d'un bruit de pas, qui se rapproche de plus en plus.
Je ferme mon livre, le cache sous mon pull et m'allonge sur le parquet humide du grenier.
Quand la porte s'ouvre, je ferme mes yeux.-Natacha, il faut que tu te réveilles.
J'ouvre un œil à la fois pour montrer que je dormais profondément et que la lumière me fais mal aux yeux.
-Viens avec moi Natacha, il ne faut pas que tu reste toute seul, le souffle t-elle.
-Pardon, je me suis endormis.
-Je ne dirais rien cette fois parce que tu ne savais pas mais la prochaine fois je devrais le signaler et on devra le marquer sur ton dossier, dit-elle sur un ton de voix qui veut dire "je suis gentille cette fois si mais n'abuse pas trop tu pourrais avoir de mauvaise surprise".
Il est quinze heures quarante, il pleut toujours et le groupe de la bibliothèque revient dans vingt minutes ce qui veut dire que j'ai passé toute mon après-midi à ne rien faire.
Je ne compte rien faire d'extraordinaire durant ces vingt minutes restantes, à part me balader dans les couloirs.
Ma chambre est la 211, sur chaque porte il y a un point de couleurs différentes, sûrement selon les maladies ou le sexe des personnes ou si cette personne est plus atteinte que les autres.
Il y a 4 étages divisés en 2 couloirs, avec tous des chambres à numéro impair.
Il y a une immense salle d'eau avec chacun sa propre douche cachée des autres.
Nous avons une carte pour pouvoir rentrer dans la salle d'eau ainsi que dans notre propre douche pour vérifier que chacun se soit lavé, pour des questions d'hygiène j'imagine.
Heureusement qu'il ne vérifie pas que nous sommes bien allez aux toilettes.Les couloirs de chaque étage sont similaires.
Je monte chaque marches une par une, regarde chaque tableaux accrochés aux escaliers, tous différents.J'arrive dans le couloir des 301, je regarde chaque portes.
Porte 303, un mal de tête vient s'installer.
Porte 305, le mal de tête s'agrandit et revient comme d'habitude cette affreuse voix présente et sans fin.
Porte 307 ,mes mains deviennent moites, je lutte mais celle-ci hurle de plus belle.
Porte 309, la voix devient un bruit aussi assourdissant que celle d'une crécelle.La porte est là devant moi et comme on enlève jamais les bonnes habitudes, je serre mes poings et la frappe violemment jusqu'à en avoir mal.
Et comme à ses habitudes, la voix devient de moins en moins violante.En quelque coup de poing, j'abime la porte, et, celle-ci peut maintenant s'ouvrir sans tourner la poignée.
Je recule de deux pas, regardant la porte.
Cette porte avait quelque chose d'étrange, une chose qu'aucune porte n'a.Je ne parle pas du fait que cette porte est cassée à cause de moi, non je parle du fait que cette porte est une porte à nombre pair.
J'avais découvert sans le vouloir la chambre 318.
Dès que j'ouvris cette porte, la voix dans ma tête hurla d'une façon si puissante et si aiguë, que je cria moi-même avant de tomber sur le sol dur comme de la pierre.
XoXo
VOUS LISEZ
American Psycho
Mystery / ThrillerJe m'appelle Natacha et les règles du jeu sont simples. Il faut rester éloigner des gens, de ses amis, de sa famille, et si on n'en a pas, on ne s'en trouve pas. Personne ne doit vous parler et vous ne devez parler à personne. Restez seuls, mange...