03/09/2016 (une semaine plus tard)-Antoine Griezmann POV
Je suis enfin de retour à Clairefontaine. Les mecs sont passé assez régulièrement pour me voir à l'hôpital. Je suis dans mon lit, en étoile de mer. J'ai besoin d'être seul. Dim a du l'expliquer aux autres puisque personne ne vient me faire chier. J'entends des coups frappés contre ma porte. J'aurais bien crier entrer mais je n'y arrive toujours pas. Je me lève et ouvre la porte. Dimitri se tient devant moi, un verre de jus de fruit à la main. Il sait que je ne peux rien avaler de solide. Je souris et il entre. Je referme la porte. J'attrape une feuille et un stylo.
Moi : Frappes puis entre directement, la prochaine fois.
Dimitri : Comme tu voudras, Grizi.
Il me tend le verre que j'avale doucement, ma gorge me faisant encore souffrir. Il me tend autre chose. Un médicament. Évidemment. Les médecins lui ont demandé de ne pas me lâcher. Je le prends à contre-coeur et l'avale avec une difficulté hors normes. J'en ai presque envie de vomir. Je m'assois dans mon lit, Dim s'installant à mes côtés.
Dim : Tu as besoin de quelques choses ?
Je secoue négativement la tête. Sa main frotte vaguement mon dos.
Dim : Tu veux venir voir un film avec nous.
Je réfléchis quelques instant avant d'à nouveau secouer la tête. Il sourit tristement.
Dim : Olivier, c'est ça ?
Je hoche la tête rapidement.
Dim : Il s'en veut. Il voudrait te parler mais il sait que tu claqueras la porte s'il vient. Il s'en veut pour l'histoire de l'hôpital.
Moi : Alors pourquoi il n'est pas venu s'excuser ?
Dim : Parce qu'il pensait que tu refuserais de le voir. Il a été idiot.
Moi : Je ne te le fais pas dire.
Dim : Il te manque ?
Je hoche la tête.
Dim : Tu lui manques aussi alors viens. Tu manques à tout le monde, Grizou. Paul n'en peut plus. Il ne supporte pas de te voir comme ça, te refermant sur toi même. Joins toi à nous.
Moi : Je ne suis pas de bonne compagnie en ce moment et puis avec mon mutisme ce n'est pas une bonne idée.
Dim : Ca, c'est à nous de nous adapter. Viens avec nous. Tu prends des feuilles et des stylos pour communiquer. Les gars s'adapteront très vite. Ne fais juste pas attention à Gignac. OK ?
Je réfléchis encore. Avant de soupirer et de me lever, prenant des feuilles, une pochette en carton pour les ranger, et pour pouvoir écrire, et un stylo. Dimitri sourit et on sort, rejoignant les autres dans le salon.
Dim : Regardez qui je ramène, les mecs !
Tous les gars se tournent vers nous. Ils viennent tous me prendre dans leur bras.
Paul : Feuilles et stylo, c'est pour communiquer ?
Je hoche la tête. Il sourit et on s'installe dans les canapés et les poufs. Je suis dans un canapé entre Paul et Dimitri. Olivier est juste devant moi, sur un pouf. Paul remet le film en route. "Babysitter". Meilleur film au monde.
Moi : Je ne pouvais pas te répondre à l'hôpital, mais je crois que tu t'en ai rendu compte. Je suis désolé de ne pas avoir su te faire comprendre.
Olivier : Ne t'inquiètes pas. C'est à moi de m'excuser. Tu souffrais et je ne voyais rien. Je me suis énervé bêtement. J'aurais du comprendre qu'il y avait quelque chose.
Moi : Tu es excusé.
Il se tourne vers moi et me sourit. Dimitri me sourit, voyant que j'ai arrangé les choses. Après le film, tous se tournent vers moi pour qu'on parle. Heureusement que j'ai les feuilles.
Paul : Vous voulez qu'on parle de quoi ?
Gignac : J'ai une question à poser.
Olivier : Oh putain ! L'autre abruti a un cerveau !
Gignac : Ahahah ! Mort de rire (notez l'ironie, bien sûr). Non mais sérieux.
Gameiro : Bah poses la, ta putain de question.
RAPHAËL VARANE POV
Gameiro : Bah poses la, ta putain de question.
Gignac : C'était un putain de portos ! Qu'est ce qui te fait aussi mal ?
On se tourne tous vers lui, le regardant froidement.
Laurent : Gignac, fous lui la paix. On passe un bon moment et tu commences à parler de ça ? T'es con ou quoi ?
Antoine claque la porte en sortant.
Moi : Bravo ! Abruti fini, va.
Olivier : Raphaël, tu devrais aller lui parler. Tu es le Capitaine Provisoire.
Je hoche la tête et me lève. Je monte dans la chambre de mon coéquipier et mon coeur se serre à la vue d'Antoine pleurant. Sale fils de clown de Gignac !
Moi : Parles moi. Dis moi tout.
Antoine : Ca me fait tellement mal, si tu savais. C'était l'une des personnes les plus importantes de ma vie. Son absence me fait super mal. J'y arrive plus.
Je hoche la tête et le prend dans mes bras. Mes yeux se posent sur la feuille tachée de larmes. Les larmes que Gignac a fait couler. J'aurais du lui coller mon poing dans la gueule. Encore. Remarques, pas sûr que Didier apprécie s'il apprend que je frappe un de mes coéquipiers. Mais c'est tellement tentant. Bientôt, je me rends compte qu'Antoine s'est endormi. Je le couche et descends. Dimitri attend, assit en bas des escaliers.
Dimitri : Comment il va ?
Moi : Il n'y arrive vraiment pas. J'ai peur qu'il n'arrive pas à remonter la pente.
Dimitri soupire. Ca lui fait mal de voir Antoine aussi mal. Ca nous fait tous mal mais lui, c'est différent.
Moi : Quand il se réveillera, vas le voir. Tu es le premier à avoir comprit son problème. Il aime bien ta présence. Je crois qu'il se sent bien quand tu es avec lui.
Dimitri hoche la tête.
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My heart will go on (Antoine Griezmann) [EN PAUSE]
Fanfiction"Comment on est censé faire ? -J'en sais rien, Paul. Arrêtes de poser cette putain de question !" ✔ "Comment il va ? -Toujours pareil." ✖ "Je crois qu'il a fait une connerie." ✔ "Raphaël, tu devrais aller lui parler. Tu es le Capitaine Pro...