My heart will go on (Antoine Griezmann) [EN PAUSE]

III

NDA : Le point de vue est, pour l'instant, celui de Giroud. Les textes en italiques seront en anglais. Les "paroles" en gras seront écrites sur feuille. Vous comprendrez bientôt.

CHAPITRE

Je reste une demie-heure de plus avec les gars avant de me lever. J'entre dans le château et Laurent me rattrape.

Laurent : Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça.

Moi : Par désespoir. On n'a pas suffisament été là pour lui cette semaine et on en voit le résultat.

Il soupire. Je toque à la porte du bureau de notre entraîneur.

Didier : Entrez !

Je pousse la porte.

Didier : Comment ça se passe dehors ?

Moi : C'est le bordel. Ils sont tous à bout. Ils craquent.

Laurent : Raphaël a collé son poing sur la gueule d'André-Pierre.

Didier : Si vous voulez mon avis, il a eu raison. Hum.... En vue des événements derniers, Karim a dit qu'il revenait quelques jours. De toute façon, les entraînements sont annulés. Les membres de l'équipe ne sont pas prêt à rejouer sans leur capitaine.

Moi : Il arrive quand ?

Didier : Dans deux heures à l'aéroport. Allez le chercher.

Je hoche la tête. On quitte le bureau.

Didier : Dîtes à André-Pierre de venir me voir.

Je ferme la porte.

Laurent : Tu crois qu'il s'en remettra, un jour ?

Moi : J'en doute. Si Claire mourrait, tu ne t'en remettrais pas. Personne ne se remet de la mort d'une personne qu'il aime. C'est impossible.

On sort du château après avoir prévenu Gignac que Didier voulait le voir. Laurent me lance mes clés de voiture et on monte à bord. En l'attendant, j'ai expliqué aux autres la mission qu'on avait.

PDV ANTOINE (deux heures trente plus tard)

Ils n'auraient jamais du m'aider. Ils n'auraient jamais du me sauver. La porte s'ouvre. Laurent, Olivier et Karim entrent. Je fronce les sourcils.

Karim : On n'a pas le coeur à s'entraîner avec les mecs alors Zidane nous a laissé quelques jours. Quelques semaines. J'ai décidé de venir voir comment tu allais.

Je soupire.

Karim : Je te l'avais dit, au téléphone. Je t'avais dit que si tu allais mal, tu devais m'appeler. C'est vrai que j'étais dans son équipe mais avant tout l'un de tes amis.

Laurent : Et puis, on était là, nous. Tu n'as pas cherché à nous parler.

Olivier est dos à nous, tourné vers la fenêtre. Je sais qu'il est colère. Je le comprends. Il a eu peur, sans doute.
Olivier : Pourquoi ?

Karim et Laurent se tournent vers lui. Je me mords la langue.
Olivier : Pourquoi tu as fait ce truc stupide ? A quel moment tu l'as fait ?

Il se retourne. Son regard est noir.
Olivier : Son fils a besoin de toi, et toi, tu fais ça ? Qu'est ce qu'il t'est passé par la tête ? Je peux le savoir ? Parles, merde !

J'ouvre la bouche mais la referme bientôt.
Olivier : Antoine....
Laurent : On devrait le laisser se reposer.

Silencieusement, dans ma tête, je le remercie.
Oliver : On aura une discussion quand tu rentrera. Fais moi confiance.

Ils sortent. Quelques secondes plus tard, seulement, Dimitri entre.
Dim : Comment tu te sens ?

Je hausse les épaules.
Dim : Tu ne veux pas parler ?

Je secoue la tête.
Dim: Même si c'est pour parler d'autre chose ? Je sais que tu as mal. Je ne chercherais pas à te parler de ça. On peut parler de ton frère et ta soeur, de la météo, de sport....

Mon regard s'illumine.
Dim : De quoi ? Hockey ? Boxe ?

Je hoche la tête.
Dim : Dis quelque chose.

J'ouvre à nouveau la bouche pour, au final, la refermer. Il soupire.
Dim : Je reviens, attends !

Il sort. Quand il revient, il est muni de feuille et de crayon.
Dim : Je te préviens, je dessine comme un pied.

Je hausse les épaules. Par l'intermédiaire de mot et de dessins, on parle. Olivier n'a pas comprit. Il n'a pas vu. Il n'a rien vu. Dim, après avoir fait le tour sur la boxe, me tends à nouveau la feuille. Il parlera, je dessinerai ou écrirai
Dim : N'en veut pas à Ollie. Il a eu peur.
Moi : Il n'a pas cherché à comprendre.
Dim : Excuses le. Il ne sait plus comment s'y prendre. Il n'a pas pensé que ce que tu as avalé avait niquer ton œsophage, t'empêchant de parler et de manger. Il s'est énervé, c'est ça ?

Je hoche la tête.
Dim : Il s'en veut, j'en suis sûr.

J'espère qu'il a raison.