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Woollahra. Quatre heures de l'après midi.

Pendant qu'elle se fait couler un café, Laïla entend des coups à la porte d'entrée.

- J'arrive, j'arrive !

A travers l'œil de bœuf, elle aperçoit Chuck, seul. Elle ouvre la porte brusquement.

- Où est Ethan ?, hurle-t-elle.

- Et toi, tu ne pouvais pas me prévenir ?

- Te prévenir de quoi ? De quoi me parles-tu ? Et où est mon fils ?

- Laisse-moi entrer d'abord si tu ne veux pas que tes voisins appellent les flics et que l'on finisse cette conversation au commissariat !

Laïla fait deux pas en arrière et Chuck rentre précipitamment avant qu'elle ne claque la porte.

- Maintenant que tu es rentré, veux-tu me dire où est Ethan ? Un tueur en série rôde dans les parages ! J'espère pour toi qu'il ne lui est rien arrivé parce que je te préviens Chuck que je serai capable de te tuer de mes propres mains !

- Haha ! Voyez-vous ça ? Alors tout d'abord tu vas te calmer, ton fils, ou plutôt notre fils, est en sécurité chez ma mère ! Et puis arrête avec cette histoire de tueur en série qui ne tient pas la route ! Explique moi plutôt ceci !

Et il lui balance un journal à la figure.

Surprise, elle recule puis se baisse et ramasse « The Sydney Morning Herald » tombé à ses pieds. Sous ses yeux s'étalait en première page son exclusion du barreau avec une photo d'elle à ses débuts comme image d'accroche.

- « Une avocate accusée de complicité de meurtres ». Bravo Laïla ! Finalement tu as raison, il faut protéger Ethan ! C'est donc pour cela que tu ne le verras plus ! Tu entends ? Tu peux tirer un trait sur ton fils ! Plus jamais tu ne le verras ! Ce sera comme s'il n'avait jamais eu de mère !

Sous le coup des mots, Laïla ne réagit pas. Chuck s'avance vers elle.

- Réponds-moi ! lui hurle-t-il. Comment as-tu pu nous faire ça ? Comment as-tu pu nous trahir ton fils et moi ?

- Ch... Chuck c'est un piège. On m'a tendu un piège.

- Ben voyons ! Et qui aurait bien pu te tendre un piège hein ? Vas-y dis moi !

- Je... Je ne sais pas. Je... Je ne vois pas qui pourrait bien m'en vouloir au point de me faire tomber.

- Tu ne vois pas parce que c'est toi la véritable coupable ! Seulement tu es tombée dans ton propre piège et tu t'es fait avoir ! Quand je pense que je t'ai aimé plus que tout ! Mais comment ai-je pu être aussi con ? Parce que bien entendu, notre amour c'était du vent ! On a fait un enfant, un enfant que tu fais semblant d'aimer parce que c'est bien ça Laïla, tu n'as pas de cœur !

- Ne dis pas ça Chuck ! Ethan est la plus belle chose qui me soit arrivée !

- Ah oui ? Au point de vouloir le tuer ? Parce que c'est ça, tu voulais l'avoir rien que pour toi ! En me disant qu'un serial-killer était ici, tu voulais que je te laisse afin qu'il soit en sécurité avec toi ! Seulement j'ai vu clair dans ton petit jeu ! La seule chose que tu voulais réellement c'était tuer Ethan, tuer ton propre fils ! Tu nous a trahis !

- Non c'est faux ! Arrête ! Crois-moi Chuck, je n'y suis pour rien ! C'est depuis que je m'occupe de l'affaire du petit Willy que tout va mal ! Il faut que tu me croies, je t'en supplie ! Crois-moi !

Au delà de tout soupçonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant