Apprentie Optimiste

Une vie pourtant parfaite...

J'ai mal comme si on s'amusait à planter des milliers aiguilles sur mon misérable pied chaussé d'une paire de claquettes. Quelle idée de cueillir des pêches alors que la journée a déclaré forfait. Je lâche un long soupir, je suis adossée contre un arbre après être tombée sur un nid d'orties. Mon visage marqué par une grimace de douleur, mon pied s'élance dans un feu d'artifice de souffrance. Je plonge mon regard dans cet univers si calme et reposant mais gâché par le bruit des voitures roulant à toute allure au loin. J'entends le bruissement du vent parcourant les multiples obstacles, par le feuillage encore abondant des arbres, qui était accompagné d'eau dans cette source, désormais sèche par la chaleur encore présente de l'été. Un champ labouré depuis peu, parfait pour une piste atterrissage des nombreux corbeaux, chantant inlassablement une mélodie désagréable à entendre. L'odeur de la menthe sauvage mélangée à la terre envahissent mes narines.

Une vie ennuyante s'offre à moi, on nous bourre le crâne par les bêtises de la société et l'école devient du par cœur plus qu'une envie d'apprendre. Je n'ai pas à me plaindre, j'ai encore des parents qui ne sont pas divorcés, une famille aimante. J'ai des amies même si elles décident de déménager pendant que je reste dans la campagne avec mes vaches, mes chiens et chats. Je vis dans un pays où la guerre a laissé place au stress des examens et d'arriver en retard au travail. 

N'avez-vous jamais voulu parcourir ces immenses galaxies, une étoile qui prouve leurs existences dans ce tapis de lumières et des ténèbres, un parfait contraste dans cet univers. De vivre une aventure extraordinaire dans un monde parallèle peuplée de dragons et licornes ? Réfléchir à comment survivre si une invasion de zombies surgie dans l'école en plein cours ennuyant d'anglais; réglant ainsi le problème des contrôles pour demain, qui empêchait de pouvoir s'abreuver d'absurdités dans les télé-réalités.

Jamais je ne serrerai de rêver d'atterrir dans Harry Potter pour empêcher la mort de Dumbledore. Ou même de crier dans ma tête pour gronder les actions des personnages, pourtant vivant que par de l'encre. 

Alors voilà, j'essaie d'échapper à la réalité si morose en me rivant pendant des heures sur des feuilles, rassemblant des milliers de mots. Passer des journées à m'imaginer être dans un de mes bouquins ou films favoris.

Lorsque j'étais petite, je me disais qu'un jour un portail s'ouvrira et je me retrouverai entraînée dans une nouvelle vie. Mais j'ai grandi et j'ai su que personne ne viendra me chercher pour me supplier de sauver leurs peuples avec mes pouvoirs surnaturels.

Non je reste là, fixant le soleil couchant derrière la petite colline en râlant de ma merveilleuse vie...