Faire un vœu pour la planète. (Textes)

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" J'ai peur. Je suis effrayée de m'imaginer, dans dix ans ou trente ans, à regarder la planète se consumer. En soi, cette boule abritant la vie ne verra qu'un changement infime dans cette longue existence. Mais nous, humains, animaux, être vivant, comment serions-nous dans plusieurs décennies ? Je le sais, je vais la voir la sixième extinction de masse. Elle a déjà commencé et les conséquences vont m'arriver bientôt en pleine figure. Moi, qui suis privilégiée, dans une bulle où j'ai tout pour non seulement survivre mais vivre très confortablement. J'ai accès en un clique à toutes les informations, j'ai l'éducation, un toit, une ribambelle de produits en tout genre à trois kilomètres de chez moi. Je râle parfois, je me plains sur des tracas du quotidien. Puis parfois, je me souviens que le sort de l'humanité est en jeu, que je ne sais pas où je serai à mes soixante-dix ans. J'en ai des frissons et des larmes qui coulent sur mon visage à l'idée d'y penser. Une angoisse me serra la gorge. Qu'est ce qu'on va faire ? J'ai pas de réponse et la peur s'accroît. Je veux limiter les dégâts mais avec la vidéo que je viens de voir, je doute qu'on puisse encore y remédier. Lutter pour éviter que ça s'aggrave, c'est la moindre des choses." 30 mars 2019.


"Faire une bonne action pour aider les autres, c'est s'aider soi même. Quand on voit en Afrique la production de coton qui endette, la menace de la destruction des sols en cas de perte de la fertilité du sol ; on se rend compte de l'impact de notre consommation a sur le monde. On achète nos téléphones, nos nouveaux vêtements, on contribue l'appauvrissement des pays pauvres.

Le schéma se répète, l'arrivée des nouvelles technologies, les villes qui grandissent et attirent les personnes qui vivent dans les campagnes. On ne produit plus, on n'est plus en contact avec la terre. Pourquoi s'embêter à produire notre nourriture alors que le supermarché du coin nous les vend ? La question de la nourriture se pose que si on a besoin d'argent pour manger. Maintenant, je pense plus à mes nouvelles chaussures, à un nouveau livre. J'ai perdu ce lien avec la nature, j'écoute des podcasts, de la musique. Ça me coupe complètement.

Je paye le prix fort quand je vois que la nature se dégrade. Pour l'instant, je ne vois pas les effets du réchauffement climatique, ce sont des statistiques, des articles qui en parlent. On m'a donné comme exemple qu'il n'y a plus que trois mois de pluie au lieu de six habituellement au Burkina. Les conséquences se retrouvent dans leurs assiettes vides. Il a comparé le réchauffement climatique avec le Titanic. Nous sommes en première classe pour le voir couler et nous avons accès aux bateaux de sauvetage. Nous n'en avons pas assez et des pertes, on en aura. Tandis qu'on se plaint des migrants, bientôt ce sera à notre tour de se mettre à leur place. La Terre est ronde, on en fera le tour et même l'expansion de l'univers ne pourra pas étendre notre lieu de vie. Les ressources ne réapparaîtront pas. J'ai aimé cette journée car j'ai eu accès à de nouvelles connaissances. Ça me conforte dans l'idée de changer la planète.

Je souhaite que le monde prenne conscience des enjeux environnementaux. Que tout ceux qui ont du pouvoir essaient de limiter les catastrophes à venir.

Je veux changer mes habitudes pour avoir un meilleur impact sur cette planète.

Voici mes vœux que j'ai écrit. Je sais qu'avec 7 milliards d'humains, accompagnée de guerre de pouvoir, de famines, on ne changera pratiquement rien. Trop d'argent est en jeu, trop de pouvoir et de chantages paralysent les grands groupes ou états. Mais je ne veux pas qu'à ma mort, je vois le regard des humains qui se demandent ce que nos générations ont pu engendrer. Évidemment que tout ne va pas miraculeusement s'améliorer. Comme Nicolas Meyrieux et d'autres, ils ont pensé que modifier et améliorer les choses à l'échelle locale, est le meilleur moyen pour l'instant afin d'avoir un réel impact. Je ne connais pas encore beaucoup de choses à ce sujet. C'est pour cela que je suis avide d'acquérir des connaissances, de comprendre et d'analyser les problématiques, les enjeux et les objectifs ; j'ai envie de vivre avec la conviction de ne pas servir à rien. Je ne changerai pas le monde mais j'essayerai d'améliorer le mien." 5 février 2019.

Apprentie OptimisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant