Pati rosam

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J'ai vu souvent des pleurs tomber pour moins que ça ;
Tous, nous sommes suivis des yeux par la tristesse.
Tu n'es pas la première ici qui s'abaissa,
Je ne suis pas le seul, hélas ! que ta faiblesse
Enivre. Mais l'espoir -parce que c'est moi qui,
A chaque égarement que tes charmes t'imposent,
Récolte ton regret, ta douleur et ton cri,
Tandis que ces garçons, où tes envies se posent,
Doivent se contenter d'un corps abandonné
(Pauvres émois !) ; en voyant ta belle âme
Chercher si vainement quelque amour cartonné,
L'espoir, disais-je, est là comme une flamme,
Prêt à s'éteindre : il m'abandonne enfin.

PoèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant