Couchée sur le côté, comme une louve morte,
Épuisée, tu te bats contre de vieux démons
Qui assaillent l'esprit dès qu'on ouvre la porte
Des secrets refoulés à l'abri des sermons.De ces vérités nues, il ne reste qu'images,
Paroles inventées, peine et lent châtiment :
L'imagination, la plus vieille des mages,
Fond la raison glacée au brûlant sentiment.Je regarde, impuissant, vaciller cette flamme
Qui brûlait (il y a, je crois, déjà longtemps)
Indéfectiblement et caressait mon âme
Mieux que soixante-neuf mois sucrés de printemps.Je voudrais tant sécher l'anxiété sceptique
De tes aphones pleurs en la noyant de mots !
Mais mon visage, amer, reste cataleptique,
Comme vaincu par la tourmente de tes maux.
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Poèmes
Poetry« Je voudrais tant sécher l'anxiété sceptique De tes aphones pleurs en la noyant de mots ! Mais mon visage, amer, reste cataleptique, Comme vaincu par la tourmente de tes maux. »