Plānītīa (partie 1)

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Ma vie sentimentale est un morne terrain
Croulant sous la broussaille et l'âcre salissure,
Une plaine isolée que mord la flétrissure,
Sous l'or fallacieux d'un soleil souverain.

Seuls quelques arbres morts hantent ce vaste écrin,
Brandissant des bras nus où court la moisissure,
Pendant qu'au plus profond la terre se fissure,
Noyée dans la chaleur d'un pesant ciel d'airain ;

Les vents des passions soufflent loin leurs tourmentes,
Et le ciel, sur la plaine et ses terres dormantes,
Étend son flanc tari comme un sec abreuvoir ;

Sous le halo cuivré que l'astre en fuite arbore,
Ma plaine voit mourir le jour comme l'espoir,
Et la sombre lueur de la nuit la dévore...

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