Chapitre 15

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Il fit glisser mon pantalon le long de mes cuisses tremblantes et je me retrouvais en sous-vêtements devant ses yeux qui me fixaient avec haine et envie. Je gigotais dans tous les sens, essayant en vain de me libérer de son emprise. C'est alors qu'il immobilisa mes bras et mes jambes.

- Arrête de te débattre, ma jolie. Tu sais bien que c'est peine perdue.

Et avant même que je puisse lui répondre, il m'embrassa violemment, faisant pénétrer sa langue de force dans ma bouche. Sa main glacée glissait lentement le long de mon corps alors que mes lèvres crispées tentaient d'enlever sa langue de ma bouche. Il était en train de m'étouffer: son visage plaqué contre le mien empêchait mon nez de reprendre de l'air et sa langue semblait s'enfoncer de plus en plus dans ma gorge.

C'était à ce moment là que j'aurais eu besoin de Max et de James. C'était bien beau d'espérer gagner mon coeur, mais j'étais en train de me faire violer et aucun d'eux deux n'était la pour me sauver. Sans que je ne puisse les contrôler, des larmes coulèrent sur mes joues. Peut être parce que je me rendais compte qu'ils ne tenaient pas à moi tant que ça. Ou peut être parce que l'homme qui me dégoûtait le plus au monde était en train d'abuser de mon corps.

Sa main atteignit ma hanche et s'y cramponna quelques secondes. Elle reprit ensuite sa course et descendit jusqu'à ma cuisse puis remonta et se dirigea dangereusement vers ma zone intime. Lorsqu'il put toucher la couture de ma culotte, il trembla, comme si il atteignait quelque chose qu'il souhaitait depuis un moment. Comme si, après des jours de galère, il atteignait enfin son but. Il devenait fragile. Et il fallait que je profite de ce court instant de fragilité pour partir. Alors je commençai à réunir toute les forces qui étaient en moi et je me tournai d'un seul coup. Lorsque je fus au dessus de lui, je remerciai mes parents de m'avoir payé des cours de judo lors de mes années au collège. Puis je le dégageai vivement et alors que je sortais de la pièce, Bill m'arrêta:

- Lalie... je t'aime.

Je me retournai. Il était accroupi au pied du lit et avait une mine défaite. Ses mains tremblaient encore et ses yeux étaient vitreux.

- Je t'aime, murmura-t-il alors que je faisais volte-face.

Maintenant il fallait courir. Courir jusqu'à mourir d'épuisement. Courir jusqu'au Japon ou jusqu'en Russie pour qu'il ne me retrouve jamais. Pour qu'il me laisse tranquille et qu'il ne recommence pas.

Alors que j'arrivais près de la route, des phares m'éblouirent. Sans même savoir qui c'était, je ressentis un soulagement. Et lorsque je vis Max sortir de la voiture, je m'écroulai sur le sol, en sanglotant. IL était là. Je n'avais désormais plus rien à craindre.

- Lalie! s'écria-t-il. Que se passe-t-il?

Je n'avais pas la force de lui expliquer. J'étais épuisée et je ne pouvais me relever.

- Les autres, murmurai-je en pointant faiblement le chalet du doigt.
- On va les chercher, déclara-t-il.

Et, voyant que je ne me levais pas pour le suivre, il se baissa vers moi, me souleva et me plaça sur son épaule, la partie haute de mon corps, ôtée de toute force, pendant contre son dos. C'est alors que j'entendis une porte s'ouvrir. Bill... Je repris directement des forces et me relevai vivement prête à reprendre ma course. Mais cela était impossible. Les forces que j'avais pensées reprendre n'existait en fait pas. Max soutenait mon corps pour éviter que je tombe. Et je pus ainsi voir que ce n'était pas Bill qui se dirigeait vers nous en courant. C'était Sarah, suivi de Paul.

- Vous allez bien? demanda Max.
- Ça va. Bill est venu nous voir et nous a demandé de dégager. Au début on a pas voulu. On ne voulait pas laisser Lalie toute seule, expliqua Sarah, hors d'haleine.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 09, 2017 ⏰

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