Ce con avait donc attaché nos poignets ensemble. J'essayai d'attraper la clef pour nous détacher l'un de l'autre mais il la jeta par dessus le fenêtre de sa voiture. Je m'assis donc sagement à côté de lui sans parler. Y avait-t-il autre chose à faire?
Nous arrivâmes devant un bâtiment blanc. Il se gara, mit le frein à main et ouvrit la portière pour sortir. Voyant que, attachée à lui, je le bloquais, il tira un peu plus fort et me fit passer par dessus le frein comme si j'étais un vulgaire sac à traîner. Je ne dis rien. Mais comment avais-je pu être attirée par ce garçon détestable et irrespectueux?
Nous pénétrâmes dans ce bâtiment qui était en fait un gymnase. Nous montâmes à l'étage et entrâmes dans une sorte de chambre. Nous nous assîmes sur le lit et Max regarda son portable:
- Urgent, retrouve-moi vite au garage, lu-t-il à haute voix. Merde de merde de merde! Ils sont revenus ces cons ! s'énerva-t-il tout en se levant d'un mouvement de rage.
Il chercha dans ses poches quelque chose.
- Si c'est la clé que tu cherches, tu l'as jetée par dessus la voiture, lui rappelais-je.
- Fais chier !Il me regarda, regarda nos poignets liés puis me regarda de nouveau.
- Alors tu viens avec moi, déclara-t-il en me tirant d'un coup sec.
Nous descendîmes jusqu'au garage.
- Je suis désolé de t'emmener dans cette affaire, Lalie.
Je ne répondis rien. Soudain, une ombre noire se détacha de la pénombre.
- Tu viens aider ton ami? demanda l'inconnu avec un ton maléfique.
- Effectivement oui. Et je ne compte pas repartir sans, lui répondit Max.L'inconnu rigola tout en s'avançant dangereusement. Je pus alors voir son visage. Il devait avoir une dizaine d'années de plus que nous, c'est à dire la trentaine. Il était très grand et musclé. Ses cheveux blonds étaient plaqués sur sous crâne grâce à du gel. Sa peau était blanche et ses petits yeux noirs lui donnait un air de fouine. Laid, c'était le mot qui le définissait le mieux physiquement.
- La vraie question, reprit-il, c'est : "est-ce que tu vas repartir". Tu as emmené ta petite amie, à ce que je vois.
Max ne dis rien mais ses poings se cripèrent.
- Ne t'en prends pas à elle.
Il n'avait pas contredit le terme "petite amie".
- Je m'en prends à qui je veux Max Jaines.
- Ça, c'est ce qu'on va voir Bill Corans, déclara Max en me tirant sur le côté et en m'emmenant dans un des couloirs de la cave.Nous courions le plus vite possible avec Bill à nos trousses. Soudain, je trébuchai. J'étais tellement épuisée que je ne réussis pas à me lever.
- Lève-toi je t'en supplie, Lalie.
- Vas-y, cours. Laisse-moi, lui dis-je dans un murmure.
- Non, je ne t'abandonnerai pas.Ce furent les dernières paroles que j'entendis avant de sentir un poids s'abattre sur ma tête. Puis ce fut le trou noir.
Je me réveillai doucement ne comprenant pas ce qui s'était passé. Soudain tout me revint. Je remarquai que j'étais assise, attachée sur une chaise. Je regardai mes mains. Nos menottes avaient été sciées mais le bracelet de fer entourait toujours mon poignet. Soudain Bill entra dans la pièce.
- Alors ma jolie, tout va bien?
- Ça ne pourrait pas aller mieux, répondis-je d'un ton sarcastique.Il s'avança vers moi.
- Tu as de très jolies lèvres...chuchota-t-il en me les effleurant avec le pouce.
Je les pinçais pour qu'il ne les voit plus et ne les touche plus.
- Ne me résiste pas, Lalie. Je pourrais m'énerver.
Tout en continuant à pincer mes lèvres je le fixai avec un air de défi, air que je regrettai immédiatement lorsque sa main gifla ma joue.
- Je t'avais prévenue. Et là encore, je suis très calme. Si je te détache tu fais quoi? me demanda-t-il.
Je ne répondis rien.
- Ne sois pas insolente, ma jolie. Tu pourrais le regretter à nouveau. Alors réponds moi et tout ira bien.
Je le fixai toujours, sans répondre.
- Tu l'auras voulu, dit- il en m'envoyant un coup de pied dans les côtes.
Attachée sur cette chaise, je ne pouvais même pas me plier pour atténuer la douleur.
Il se dirigea vers la fond de la pièce, ouvrit un tiroir et en sortit un couteau parfaitement aiguisé. Il revint vers moi.
- Comme tu peux le voir, je suis armé, dit-il en se plaçant derrière moi et en appuyant la lame sur ma pommette. Donc maintenant tu vas être très très gentille et tu vas faire ce que je te dis...
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