AHARON
Ma première expérience sexuelle avec un autre homme. Il a fallu que ce soit avec Lui. La tache humide sur le devant de mon pantalon était la preuve la plus éclatante de ce qui s'était passée.
Je ne savais pas si je devais être mortifié ou comblé. Comblé. Physiquement je l'étais. Mais mon cerveau, qui avait repris les commandes, me tannait pour recouvrer un semblant de dignité. J'avais eu le comportement d'un véritable puceau. Ce que j'étais dans les faits, certes. Mais, ce n'était pas une raison valable pour subir cette explosion orgasmique non désirée.
Ce satané idiot se comportait comme un véritable hussard. Et je me faisais l'effet d'un niais. Une colère monumentale me prit à la gorge. Je l'éjectais manu-militari de mes genoux, d'où il tomba. Assis au sol, il me fixa, un sourire moqueur au coin de ses lèvres. Foutu connard ! Je baissai mon regard et la tache si flagrante sur mon pantalon, mit ma rage à un niveau que je n'avais jamais atteint. Cette tache poisseuse. Preuve de ma déchéance.
Je ne voulais pas vivre ma première fois ainsi. Ce mec était avant tout un danger pour moi. Je le savais. Moi, le petit gros romantique, je sentais que ce Don Juan allait être ma perte. Je voulais une vraie relation, par être un coup vite fait. Et, il ne fallait pas se leurrer, ce salopard n'allait pas me déclarer sa flamme et devenir mon Roméo.
- Sinistre connard ! Vous êtes content ? Feulais-je la voix mauvaise.
Il se redressa de tout son long, imperturbable. Comme si il vivait ça tous les jours. Et ce devait être le cas. D'un geste nonchalant, il balaya ma question.
- Vous avez aimé. Fixant mon devant de pantalon mouillé. Alors, arrêter de jouer à la vierge effarouchée.
Je ne pensais pas que ma fureur pouvait prendre des proportions aussi empiriques. Je ne me reconnaissais pas dans cet homme habité par une envie de meurtre. Je me levais d'un bond, bousculant ce satané fauteuil qui avait été le siège de mon humiliation.
- Allez-vous faire foutre. Commençais-je.
Il eut un large sourire à ces mots et eut un haussement de sourcil significatif. La raclure...Sans réfléchir je lui balançais en pleine face.
- Je suis puceau, sinistre connard. Et ce que je viens de vivre n'est qu'une pâle imitation de ce que je veux. Vous vous êtes cru intelligent ? Ce n'est qu'une vulgaire baise. Vous m'avez presque violé.
- OH ! Arrêtez ça tout de suite. Je ne vous ai pas violé. Vous croyez sincèrement que je suis le genre de mec à avoir besoin d'utiliser la force pour baiser ? Assumez votre envie...
- Que j'assume mon envie ? Plus JAMAIS ! Il n'y a rien entre nous. Et ça ! (Nous englobant tous les deux) sera la seule et unique fois....
Je réalisais bien que j'étais en train de hurler. Mais je n'arrivais pas à me calmer. Je me sentais souillé. Reflexe bizarre si il en était. Mais c'est ce que je ressentais vraiment. Comme si il avait abimé quelque chose de pur en moi. Cette expérience avait modifié quelque chose.
Je réalisais à cet instant que je voulais vraiment que ma première relation amoureuse se fasse dans les conditions normales. Avec un mec que j'aurais appris à connaitre. Pas dans cette frénésie concupiscente où le cœur n'avait pas de place. Mais le corps a ses raisons, que le cœur ignore.
Je ne voulais pas de ça. De ce déchainement libidineux. J'eus un hoquet quand je le sentis se rapprocher de moi. La panique m'envahit quand je constatai qu'il envahissait mon espace.
VOUS LISEZ
AGAMUS
RomanceAharon, jeune homme obèse rencontre son fantasme personnifié. Mais il sait que les contes de fées où le magnifique prince charmant tombe amoureux du vilain gros canard n'existe que dans les rêves les plus fous. Alors quand Axel, le fameux prince ch...