AHARON
Je n'arrivais pas y croire. Il était là dans mon appartement, limite en train de me supplier de le laisser faire. Mais, j'ai peur. Putain, comme les schémas de pensées ont la vie dure quand ils ont conditionné toute votre existence. Et si c'était simplement un jeu. Dont je ne connaissais pas les règles. Trop beau pour être vrai. Mais sa langue, cette foutue langue qui était en train de remonter sur mon membre, me faisait frissonner, englobant le bout d'où perlait le liquide pre-ejaculatoire. Me laissant sans force. Je suis un homme et cette torture délicieuse allait m'achever.
Je voudrais l'arrêter. Mais, si je fais ça, il aura raison. Ma foutue fierté menait un combat incertain avec mon véritable désir. Mais, par le Ciel, je le veux, cet enfoiré. J'ai envie de lui, de sentir son sexe m'étirer, me prendre. Même si j'étais conscient que j'allais souffrir après.
A cet instant, je subissais sa domination. Il me rendait fou à me titiller du bout de la langue, à m'englober, alors que quelques minutes auparavant, on était en chien de faïence.
Je ne veux plus penser, je ne veux plus réfléchir. Je veux savourer. Cette douceur humide. Je ne peux m'empêcher de mettre un coup de reins. M'enfoncer encore plus. Putain c'est bon ! Royal ! Je m'entendis le supplier.
- Encore...Plus vite...
Et il le fit, sa tête reprit son mouvement encore plus rapidement...C'était trop...Je n'en pouvais plus ! Mes doigts s'arrimèrent à sa tête, revendiquant cet état de bonheur sulfureux. Mon ventre se collait au haut de de son front. J'haletais, tressaillait, gémissait sous sensuel châtiment. Je sentais ma sève monter de mes reins. J'allais bientôt exploser. Une envie perverse qu'il goutte mon fluide me prit.
Je lui immobilisai la tête. Et je me lâchai. Le mouvement de mes reins prit de l'ampleur, je lui baisais littéralement la bouche, incapable de m'arrêter, psalmodiant.
- Désolé, désolé...
Et il me laissa faire, acceptant que je m'enfonce complètement dans sa bouche. C'était le paradis... A cet instant précis, je réalisai que j'étais vraiment amoureux. Je fermai les yeux. Ce constat allait altérer ma vie définitivement.
Dans un dernier coup, je rugissais mon plaisir. Il avala. Je l'entendais déglutir, alors que je me déversais dans sa bouche.
Ma respiration rauque était le seul son que l'on entendait dans la pièce. Il resta à genoux devant moi, tandis que je me calmais.
J'ouvris les yeux. Un regard gris, attentif me fixait. Il avait un large sourire, comme si il était heureux, limite triomphant. Et il avait raison. A partir de maintenant, il savait que je ne pourrais plus rien lui refuser, que j'étais devenu sa chose. Il se leva souplement et s'approcha. Je sentis ma propre odeur sur ses lèvres, quand il m'embrassa. Et bizarrement, cela ne me dérangea pas.
- Tu es magnifique quand tu prends du plaisir, me chuchota-t-il.
Et honte à moi, je le cru.
Tellement que mon self contrôle se brisa. Frénétiquement, je commençais à tirer sur ses vêtements, je le voulais nu, maintenant, tout de suite.
Je l'entendis rire, d'un rire joyeux. Obligeamment, il leva les bras et je pus retirer son pull. Je n'arrivais pas à me calmer. Levant les yeux, je plongeais dans ce regard gris si envoutant.
Il m'attrapa les lèvres, les mordillant, me taquinant. Puis quand elles s'ouvrirent pour lui, il devint fou, sauvage. Je n'avais ni l'expérience, ni la volonté de lui résister. Depuis des nuits je rêvais de lui, il m'avait harcelé, provoqué jusque dans mes songes, aiguisant mon désir jusque l'insoutenable.
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AGAMUS
RomanceAharon, jeune homme obèse rencontre son fantasme personnifié. Mais il sait que les contes de fées où le magnifique prince charmant tombe amoureux du vilain gros canard n'existe que dans les rêves les plus fous. Alors quand Axel, le fameux prince ch...