AGAMUS

Chapitre 7

Bonjour, petite scene MM toujours reservé à un public averti et tout et tout....

AHARON

Ça m'a pris exactement 17 heures pour prendre ma décision.

Qu'est que 17 heures dans une vie ? Rien...Qu'un temps infime dans notre passable existence. Mais, ces premières heures furent extrêmement difficiles pour moi. Réflexions, tergiversations, supputations. Tous les mots peuvent y passer. Mais toute cette effervescence mentale a été couronnée d'un succès retentissant.

Mais je ne changerais pas d'avis. Et j'ai décidé que ce serait une guerre. Sournoise, sale...Il m'a mis la haine. Une véritable rage.

Et j'ai décidé qu'il allait en baver. Tout en me faisant plaisir.

Je suis peut-être un pauvre puceau, mais je ne suis pas complètement débile et encore moins un naïf.

Voici ma déclaration fracassante. Ce soir, je vais voir le loup. Et je vais m'y frotter avec délectation. Et en profiter pour donner une magistrale leçon à Monsieur beau gosse.

Il semblerait que dans ce combat de coq, j'ai pas mal d'atouts dans ma manche.

Il me veut. Parfait, il va m'avoir. Comme je vais l'avoir....

Ce sera bon. Très bon ! Je ne doute pas de ces capacités à m'envoyer au septième ciel. Je vais me délecter de cette expérience, me l'approprier.

Cet incroyable manipulateur va comprendre sa douleur. Je suis en mode guerrier.

Dans le fond, cette rencontre est un bien dans le mal.

Une renaissance. Un nouveau Aharon se profile à l'horizon. Moins gentil, moins malléable. Plus retors que jamais.

Peut-être que je croyais trop au monde des bisounours ou au conte de fées ? Peut-être que je fantasmais un peu trop sur le beau prince charmant qui me réveillerait d'un long baiser ? Que « ils se marièrent et vécurent heureux jusqu'à la fin de leur vie » était une fin en soi. La belle utopie quoi ? En dehors des réalités.

Vaste bordel !

Ne vous méprenez-pas ! J'y crois toujours. Je ne remets pas en cause mes convictions. Mais apparemment, le chemin est semé d'épines. Seulement ces ronces peuvent prendre une forme à laquelle on ne s'y attend pas.

En tout cas, moi, je ne m'y attendais pas. Et le retour de bâton fut assez ébouriffant, mais eu l'humble mérite de me remettre à ma place. Moi et mes idées saugrenues...

La confrontation est proche.

Il faut que je me prépare. Physiquement. Moralement.

Mon objectif est très clair. Sa reddition complète.

S'il pense qu'il va pouvoir jouer. Je lui réponds Oui ! Mais, on sera deux à jouer...La seule différence, c'est qu'il pense être le patron. Pauvre naïf ! L'ignorance a ses vertus...Et l'attaque est la meilleure des défenses.

M'arrêtant comme hier, devant cette façade, je lève les yeux au dernier étage. Il m'attend. Comme le prédateur sans conscience qu'il est.

Je vais lui apprendre à jouer avec les sentiments des gens.

Et je vais le faire avec un plaisir dispendieux...

Comme la veille, je suis accueilli par les charmantes barbies. Comme hier, j'entre dans l'ascenseur, mais à la différence c'est que je sais pourquoi je suis là.