Les Secrets de Whisperwood : Le pouvoir du Talisman [Tome 1]

•Chapitre 9•

Gondoline était sur le chemin d'une nouvelle vie qui s'ouvrait à elle, en compagnie de son protecteur Owen, qui lui, ne savait pas encore que sa rencontre avec la jeune aurait autant de conséquences sur sa vie. Ils étaient tous les deux particuliers. Gondoline était consciente de ses pouvoirs, mais elle ignorait toujours ce qu'était Owen, et se demandait de quelle façon il avait eu tous ces renseignements la concernant. Mais, elle savait une chose, qui n'était pas anodine : elle devait retrouver le talisman et le débloquer. Mais pourquoi Mr.Cauldwell le désirait aussi ? Voilà la question qui la tourmentait. Était-il un sorcier lui aussi ? Elle n'en savait rien, mais n'osait pas lui demander. De toute façon, qui l'entendrait ? Elle était cramponnée au jeune homme, sur sa puissante moto qui filait dans le vent. Le bruit que faisait le moteur quand Owen accélérerait était assourdissant et insupportable aux yeux de Gondoline qui avait l'habitude de vivre dans le plus doux des silences. Svart était toujours accroché à son épaule, ses griffes aiguisées plantées dans la chair de la jeune fille qui serrait les dents. L'investigateur regardait souvent Gondoline à travers le rétroviseur, se prétextant que c'était pour être certain que tout allait bien, mais il se rendait à l'évidence : il aimait regarder cette sublime créature aux yeux envoûtants. Quand il croisa le regard brûlant de la jeune fille dans le rétroviseur, il pâlit de gêne et détourna son regard émeraude sur la route en accélérant davantage. Gondoline, quant à elle, pensait qu'il prenait un malin plaisir à la surveiller. Elle savait qu'il lui avait fait un précieux cadeau en l'amenant avec lui : il lui avait offert sa liberté, mais elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Cependant, elle s'imaginait déjà Le Manoir, elle ne savait pas trop ce dont Owen faisait allusion, mais elle voyait quelque chose de fantastique et de grand, comme elle n'en avait jamais vu.

Ils étaient déjà bien éloignés de Whisperwood et de ses habitants maudits. Ce que Gondoline ignorait, c'était qu'elle était encore bien loin de toutes ses surprises. Ils étaient arrivés sur le pont qui traversait la rivière et qui reliait Whiperwood à la Ville R. Owen ralentit quand il passèrent sur le pont en bois, qui s'était considérablement décomposé au fil des siècles. Gondoline se sentait très excitée de voir une nouvelle civilisation, des nouvelles personnes, des nouvelles bâtisses. Tout était intéressant pour la jeune fille qui bouillonnait d'impatience.

-On ne pourra pas visiter la Ville, décréta Owen d'un air désolé, tu es en danger, il faut te mettre à l'abri.

Gondoline fronça les sourcils et fit la moue. Elle avait très envie de tout connaître concernant cette somptueuse ville dans laquelle elle habiterait dorénavant. Mais elle savait aussi qu'elle devait être prudente et avait promis à Owen qu'elle l'écouterait. Il continua à rouler jusqu'à ce que les yeux se Gondoline se posèrent sur le panneau de la ville. Il était imposant, coloré, gaie, rien à voir avec celui de Whisperwood. Il respirait le bonheur, et était sûrement précieux pour les habitants. Pourtant, lorsque la jeune fille plissa les yeux pour y voir plus clair, de centaines de mots latins vinrent s'accrocher au bois du panneau. Ils avaient apparus, flottant dans les airs, ces mots que Gondoline ne comprenait pas. Ils avaient entièrement recouvert le panneau. La rouquine se demandait ce qu'il se passait dans cette grande ville. Pouvait-elle être pire que Whisperwood ?

Lorsque la moto entra dans le nouveau territoire, Gondoline se sentit renaître, comme si une puissance force l'avait accablé d'un doux baiser. Elle se sentait bien dans ce monde immense. Elle regarda les grattes-ciel qui s'élevaient haut dans les nuages, et ça l'impressionnait. Les routes étaient faites avec du goudron, ce qui était totalement nouveau pour la jeune fille qui marchait auparavant sur de la terre. Celles-ci étaient envahies de centaines de véhicules colorés, Gondoline n'en n'avait jamais vu autant, et elle trouvait ça incroyable. Les passants portaient des tenues propres et impeccables, qui faisaient jalouser Gondoline qui portait des vêtements déchirés et poussiéreux. Elle regardait les petits engins qu'avaient les habitants à leurs mains. Cela ressemblait vaguement à de petits boîtiers aux formes rectangulaires. Évidement, la rouquine savait ce qu'étaient ces objets révolutionnaires, ces mêmes petits objets qui étaient formellement interdits à Whisperwood. Elle espérait dorénavant en posséder un, comme les autres gens normaux, bien qu'elle n'était pas quelqu'un de normal. La ville était très intéressante, mais Gondoline recherchait maintenant un peu de verdure, un bout de forêt, ou plutôt un endroit où elle pourrait se réfugier. Cependant, elle n'en vit aucun, et cela la peinait.