(triple update, n'oubliez pas de passer sur J et K postés juste avant pour ceux ou celles qui auraient zappé c:)
Au lycée, il y avait souvent cette manie de me classer dans les beaux gosses. Je n'étais pas imbu de moi-même ou narcissique au point de caresser mon reflet. J'étais juste assez intelligent pour remarquer que les filles rougissaient en me voyant ou bredouillaient des mots incompréhensibles en m'écoutant.
J'avais déjà usé de mon charme un bon nombre de fois, mais cela se révélait assez difficile sur une certaine fille qui me tenait particulièrement à cœur. Iris ne s'intéressait plus à moi comme elle prétendait avant, elle avait toujours voulu briser ma carapace physique pour m'aimer comme elle espérait.
Pourtant sa carapace était encore plus solide que la mienne. Nous avions toujours été le couple superficiel typé cliché jusqu'à ce qu'elle casse suite à une mauvaise dispute. Je l'aimais plus que la normale, j'étais tombé amoureux de son corps divin, de sa voix enchanteresse et ses gestes délicats. Elle était mon idéal féminin. Mais je n'étais pas le sien masculin.
Aujourd'hui, au lycée, il y avait un silence de plomb. Les examens approchaient, les personnes révisaient devant leurs casiers, les couples se brisaient un par un pour en reformer d'autres. La situation était assez spéciale, nouvelle voire précoce.
- Ly', elle est là. Lança Otello en inclinant son visage vers la gauche.
Et je la vis, riant exagérément avec un garçon qui faisait souvent son malin. Je n'appréciais pas réellement Dante Castio. Et le voir flirter ouvertement avec elle approuvait mes aprioris.
Otello avait les mains dans ses poches et cherchait depuis quelques jours sa nouvelle petite-amie dans les couloirs du lycée. Dès qu'il apercevait Giana, il semblait être possédé par un manque nouveau. Il l'approchait, l'attrapait par les hanches et la forçait à l'embrasser. Ils étaient mignons mais ça se sentait qu'elle ne l'appréciait pas plus que cela.
- Je vais voir ma déesse. Termina-t-il avec un grand sourire.
Je me postai face au duo de rires et écoutai leur discussion en faisant mine de lire un exercice dans mon livre de mathématiques.
- Je t'invite chez moi ce soir et toi tout ce que tu réponds c'est « flemme » ? Gronda Iris en jouant avec ses cheveux.
La proposition de la brune à mon nouveau rival me poignarda le cœur. Depuis quand s'intéressait-elle à une autre personne qu'elle-même ou moi ? Elle m'aimait encore, je le savais pertinemment. Pourtant rien que de la voir avec M.jemenfichedetout me ramenait à une toute autre réalité.
- Non merci pour cette proposition inutile, je n'aime pas traîner avec les nanas comme toi. Tu es aussi niaise que ma demi-sœur, un vrai calvaire quotidien. Rétorqua-t-il avec un sourire au coin.
Je quittai le périmètre audible de leur discussion précipitamment. J'avais envie de lui faire bouffer ses mots à ce crétin. Je rejoignis Otello, seul véritable ami qui m'accompagnait dans toutes les situations et le regardai sourire tendrement à sa petite-amie aux cheveux farfelus.
Giana était un canon de la beauté actuelle. Mais elle était la « peste » du bahut et les gens ne l'appréciaient plus tant que ça. L'année dernière, sa réputation avait pris un coup avec sa rupture avec le gars nommé Ulysse qui l'avait soi-disant trompée alors qu'ils n'étaient pas officiellement ensemble publiquement ou quelque chose comme ça.
Quelques filles me suivaient du regard depuis tout à l'heure et je leur fis comprendre vaguement, par un mouvement de bras, de s'approcher. L'une prit les devants rapidement faisant glisser ma main sous sa chemise.
Je reculai avec elle dans un coin et laissai mes mains se balader en explorant chaque recoin de sa peau en imaginant celle d'Iris. Mon ex m'occupait trop l'esprit et avait une peau bien plus douce et inoubliable.
- Si tu veux aller plus loin, ne te gêne pas. Murmura la jeune chaudasse en se frottant à moi.
Elle manquait de classe, devenait grossièrement vulgaire et je n'appréciais pas cela. Pourtant j'avais besoin de changer d'air, d'arrêter de penser à ma douce Iris et acquiesçai.
- Et comment t'appelles-tu ? Demandai-je poliment alors que l'on rentrait dans les toilettes.
Mon pantalon glissant presque au sol. La blonde gloussa légèrement et ouvrit une porte au hasard.
- Maïa. Maintenant je vais être un peu occupé pour parler pendant une dizaine de minutes. Lâcha-t-elle en s'accroupissant.
Grossier.
Nous sortîmes des toilettes plus détendus. J'avais encore usé de mon charme hors pair. La plupart du monde extérieur me détestait pour ça, la jouer beau gosse et avoir des aventures en cours de route. Je sus que j'avais commis une grosse erreur lorsque je vis Iris toute près de moi en quittant les alentours de Dante.
- Salut Lykos. Lança-t-elle en levant les yeux au ciel en voyant le bras de Maïa m'enrouler ridiculement.
Maïa était bien tombée pour la rendre jalouse. Seulement, avec Iris ça ne marchait plus comme ça.
- Tu as la braguette ouverte. Objecta-t-elle avec dégoût.
Iris partit sans rien ajouter en me laissant avec la fille de passage dans les bras. Je m'y prenais mal.
Bon sang, Lykos, ressaisis-toi !
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