7. This is it

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Ses yeux sont collés derrière moi, je me retourne et devine que je vais passer un très, très mauvais quart d'heure.

Il est avec ses potes juste derrière moi, je vais faire un malaise vagale. Il a forcément entendu ce que je viens de dire, et dans ce cas là, je suis foutue. Foutue de chez foutue.

Le BG :Mec, t'as une admiratrice de plus.

Aaron -Je sais.

Il se penche vers moi (je tiens à dire qu'il est très grand, une tête et demie de plus que moi), et plonge ses yeux dans les miens.
Je déglutis difficilement et me renfrogne.

Moi -Comment ça tu le sais?

Aaron -Tu ne fais que me fixer.
J'ai bien remarqué ton petit manège, tu me prends en photo à chaque récré, tu likes toutes mes photos d'un coup et j'ai vu ta bio sur Instagram ou t'as écris que t'avais quelqu'un en vue.

Ce moment est tellement gênant, je voudrais aller m'enterrer dans un jardin au Mexique, là, maintenant, tout de suite.
Je ferme les yeux bien fort et attends qu'il dise quelque chose.

Aaron -Tu me suis de partout, je t'ai vu la dernière fois dans le couloir, après t'es repartie comme une flèche. Je voulais observer tes réactions quand je te parlais ou que je me rapprochais de toi un peu trop. Depuis que tu m'as bousculé je l'ai remarqué que t'avais un petit faible pour moi. Tu pètes un câble a chaque fois que je te passe a 1 mètre, t'es la seule fille assez folle pour faire un truc pareil. Les autres sont plus discrètes.

Je crois que je vais vomir. Oh la la. Il sait tout ce que je fais, c'est la cata.

Aaron -T'es trop coincé pour répondre quelque chose, hein?

Là, c'en est trop. Toutes mes émotions contenus pendant son discours me donnent une force que je ne me connaissait pas. Je lui envoi une claque monumentale, qui lui fais un mal de chien apparement. À moi aussi.
J'ai les larmes aux yeux, pas seulement d'humiliation mais aussi de rage. Je veux plus le voir ce..., mais je veux aussi lui balancer ses 4 vérités, je ne sais ni quand ni comment, mais je le ferai.
Il a les yeux emplis de haine, il a envie de me tarter lui aussi.
Je prends une grande inspiration.

Moi -Vas te faire foutre.

Ma voix est calme, c'est bizarre, j'ai vraiment cru qu'elle allait trembler.
J'ai reculé lentement, nos yeux plantés les uns dans les autres, et je suis partie. Je me suis retournée pour lui faire un beau doigt, et c'est bon, stop, je me casse.
Un attroupement s'est formé autour de nous, je dois forcer pour passer.

Il y a 15 minutes, il était la, tout gentil en train de m'expliquer l'espagnol, et maintenant, on s'est mît des claques mutuellement -physiquement et mentalement. Génial.

Je vais sur une table le plus loin possible de lui, et Diana et Shelby me rejoignent prudemment quelques minutes plus tard.
Mes yeux fixent un point au loin, et je suis incapable de verser une larme, pourtant j'ai envie de hurler à toute la planète d'aller se faire arracher les cheveux par des zèbres (désolé pour le terme).

Shelby -C'est un con.

Oui. C'est pas nouveau.

Moi -Demain, je lui balancerai ses 4 vérités dans sa face de connard. Et je ne me limiterai pas seulement à ça. Il l'a mérité.

MonsieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant