Impr'octobre #8 - Est-ce que c'est ton journal intime ???

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Je me suis peut être un peu trop vite accrochée à Sol et Milan... anyway, retrouvez les ici pour une nouvelle dispute toute fois pleine de complicité !

Comme l'avait prévu Sol, c'est avec un dédain plus qu'appuyé que sa sœur ainée avait refoulé Milan, son meilleur ami, quand ce dernier tenta un compliment intéressé envers elle

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Comme l'avait prévu Sol, c'est avec un dédain plus qu'appuyé que sa sœur ainée avait refoulé Milan, son meilleur ami, quand ce dernier tenta un compliment intéressé envers elle. Et à présent l'adolescent boudait, roulé en boule sous l'épaisse couverture du lit.

La chambre de Sol ressemblait plus à un amas de vêtements et babioles qu'il appréciait qu'à une véritable pièce. « Range ta tanière ! », lui disait toujours sa mère lorsqu'elle passait devant sa porte. Mais elle avait depuis longtemps perdu espoir.

Vautré dans un fauteuil à demi recouvert de sacs en toile et plaids, Sol n'en finissait plus de se moquer de Milan. Il ne cessait de souligner des petits détails tous plus gênants les uns que les autres, ses phrases entrecoupées de rires qui agaçaient bien plus que de raison son pauvre ami. Le concerné finit enfin par sortir de sa cachette, seulement le temps de jeter un oreiller au visage du dessinateur avant de s'emmitoufler de plus belle.

- Tais-toi Sol ! T'es vraiment pas cool ! grogna t-il, la voix étouffée par la couverture.

- Ahah mais tu te serais vu... tenta d'argumenter le jeune homme, qui essuyait une larme de joie au coin d'un de ses yeux.

- Oui bon ça va ! J'ai compris maintenant ! Si c'est pour que tu me rabâches cette scène toute la nuit je préfère rentrer chez moi ! s'énerva sérieusement l'autre adolescent sous sa protection de tissu.

- Oh Mi', ne le prend pas mal... fit alors plus calmement Sol.

Mais personne ne lui répondit. Sur son lit, la couverture se soulevait lentement, prouvant tout de même que Milan respirait. Connaissant un peu trop bien son ami, Sol lança à son tour le coussin qu'il avait reçu un peu plus tôt.

- Quoi ? Tu boudes maintenant ? demanda t-il avec un sourire, reste de son fou-rire tout juste calmé.

- Je boude depuis au moins une heure Sol ! fis remarquer Milan. Tu étais juste trop occupé à te moquer pour t'en rendre compte.

- Oui oui pardon, j'arrête... promis le dessinateur.

Un petit « hmf » indigné lui parvient depuis le lit, et il n'eut qu'à patienter quelques minutes, en silence, pour que Milan ne sorte enfin définitivement de sa cachette. S'asseyant sur le matelas, la couverture encore sur ses jambes, les cheveux bruns de l'adolescent ressemblaient plus à un nid d'oiseaux qu'à autre chose. Enfin, encore plus que lorsqu'ils étaient coiffés, se dit Sol.

Il avait toujours connu Milan avec cette tignasse indomptable, mais étrangement, cela lui allait bien. De toute façon, avec son style vestimentaire, Sol avait bien du mal à se demander quel genre de coiffure autre que celle-ci pourrait convenir.

Milan n'avait tout simplement aucun sens de l'esthétisme. Absolument aucun. Et le dessinateur n'eut qu'à jeter un œil à son accoutrement pour en avoir la preuve. Un gilet beige à grosses mailles, un t-shirt kaki par-dessus un léger sweater noir et, pour compléter le tout, un jean retroussé jusqu'aux chevilles. Milan était prêt pour aller pécher des moules à marée basse.

Mais si l'adolescent n'avait aucun sens de la mode, il possédait toute fois un gout et un talent très prononcé pour l'écriture. Bien qu'il jure comme un charretier et n'abrège un peu trop facilement la langue française à l'oral, dés qu'il s'agissait de poser les mots, et de créer, Milan était le meilleur. Du club du journal en tout cas. Et c'était bien pour ça qu'il en était le président d'ailleurs.

N'ayant cure de l'avis intérieur de Sol sur son apparence, Milan sortit du lit et s'étira de tout son long. Bruyamment, cela va de soit. Une fois fait, c'est un sourire immense et un regard amusé qu'il tourna vers son ami toujours dans son fauteuil. Et Sol le connaissait assez bien pour savoir que cela n'augurait rien de bon pour lui.

- Bien. Maintenant que tu as finis de te moquer de moi, tu vas pouvoir éclairer ma lanterne. commença t-il, mystérieusement.

Sol n'osa pas demander de précisions, il craignait le pire venant d'un sourire aussi large. Et sous son regard suspicieux, Milan farfouilla un court instant dans les plis de la couverture. Un « Ah ! » de victoire franchit ses lèvres, et le jeune artiste sentit tout son sang quitter son visage lorsqu'il remarqua ce que venait de trouver son ami. D'un bond, il se leva, et Milan eut tout juste le temps de poser sa question que déjà, le carnet qu'il tenait changeait de mains.

- C'est ton journal intime, Sol ??? demanda t-il, air moqueur se glissant dans sa voix.

- C'est privé ! rétorqua immédiatement le dessinateur.

- Tu sais que c'est un truc de nunuche, les journaux intimes ? Mais peut être que tu es vraiment une fille en fin de compte ? fit remarquer Milan, alors qu'il agrippait le bas du pull de son ami pour essayer de le soulever.

- Bas les pattes Milan ! tiqua le concerné, une petite tape que le dos de cette main audacieuse le remettant en place. Et je n'ai pas de conseil à recevoir de la part d'un type qui porte des gilets de grand-mères !

- Excuse-moi, mais je pense pouvoir te donner quand même des conseils, surtout pour tes conjugaisons ! releva le jeune écrivain. Et puis, les virgules ça existe aussi.

- Tu l'as lu ??? s'exclama de suite un Sol livide.

- Bien sûr ! affirma le débraillé, fier de lui. Il est de mon devoir de meilleur ami de connaitre tout tes petits secrets gênants ! Alors, c'est vrai que tu as flashé sur Kali de la seconde 3 quand on était en première ?

- Milan !! T'es vraiment un enfoiré, tu le sais ça ?! cria son ami, alors qu'il essayait de l'empêcher de rire à grand coups de journal intime dans le dos.

- Sol ! Les gros mots ! répliqua sa mère, du rez-de-chaussée.

Mais pour cela aussi, elle avait depuis longtemps perdu espoir.

End(less)

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