Impr'octobre #13 - C'est pour ton bien

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Reprise lente des prompts après une semaine un peu difficile :/ j'espère pouvoir continuer à écrire régulièrement, car je tiens vraiment à finir ce Impr'Octobre !

Reprise lente des prompts après une semaine un peu difficile :/ j'espère pouvoir continuer à écrire régulièrement, car je tiens vraiment à finir ce Impr'Octobre !

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- Lâchez-moi ! Lâchez-moi !

Dans les couloirs froids et aseptisés, personne ne daignait répondre à la petite fille. Elle avait beau se débattre et s'agiter de toutes ses forces, la prise douloureuse sur son bras ne faiblissait pas. L'homme qui la tirait hors de sa cellule était toujours le même, un grand colosse qui ne parlait jamais. Et elle avait plusieurs fois planté ses dents de lait dans son bras pour essayer de le faire réagir, mais il semblait insensible à la douleur également. Un monstre. Quoi d'autre oserait jeter une fillette d'à peine huit ans de cette façon, se souciant peu du bruit inquiétant que fit sa tête en heurtant le sol.

La douleur amena avec elle une vague de larmes, que la petite prisonnière s'empressa d'essuyer d'un revers de manche. Sa chemise d'hôpital, d'origine blanche, était couverte de taches de sang et de nourriture. Des mois qu'elle était ici, et pas une fois on ne l'avait lavée. Ses cheveux châtain, longs, s'emmêlaient dans des sacs de nœuds lui donnant l'apparence d'une enfant des rues.

Se redressant avec l'aide de ses genoux écorchés, le petite fille tourna sur elle même, confuse de découvrir une pièce qu'elle ne connaissait pas. Devant elle, une glace en verre teintée couvrait un pan de mur, dans sa moitié haute. À droite, la porte blindée par laquelle le colosse l'avait jetée. Les autres murs étaient dépourvus de décorations ou autres ouvertures. Et à ses pieds, s'entendait un immense cercle couvert d'écritures et de symboles qu'elle ne comprenait pas. Prudemment, elle s'éloigna du cercle pour se coller contre l'un des murs, sur la pointe de ses pieds pour être sûr de ne plus être dedans.

Le cercle prenait presque l'entièreté de la salle, et tout ce temps passé dans ce laboratoire avait développé son instinct de survie et sa méfiant à un niveau qu'aucun enfant de son âge ne devrait avoir à entretenir. Un grésillement la secoua tout à coup, et ses yeux rapides trouvèrent de suite le haut parleur qu'elle avait manqué lors de son premier repérage des lieux. Là, au dessus de la porte, l'appareil toussota encore un peu avant qu'une voix un peu trop familière ne s'adresse à elle.

- Retourne dans le cercle, Lidia. Ordonna sans plus de politesse l'homme sûrement derrière la vitre teintée..

- Non ! Vous allez encore me faire mal ! S'exclama la concernée, alors qu'elle se plaquait un peu plus contre le mur.

- Nous te l'avons déjà expliqué Lidja, la douleur est nécessaire, et elle ne dure pas très longtemps...

- C'est pas vrai !

- Lidja, tu le sais, on en a déjà discuté. Tout ça, c'est pour ton bien.

La petite fille hésita un instant, les longues heures passées à discuter avec cette voix à travers le même haut parleur qui ornait sa porte de cellule lui revenant en mémoire. Cette voix, c'était la seule à s'adresser à elle, c'était la seule à l'écouter pleurer après les expériences des chercheurs. La seule à essayer de la comprendre. Du moins, d'après son point de vue d'enfant. Et malgré tout, cette voix, elle lui faisait confiance. Elle etait un peu sa seule amie, bien qu'elle soit fourbe et sournoise.

- Retourne dans le cercle Lidja. Répéta la voix. C'est la dernière expérience, on en a discuté hier, tu te souviens ?

- Oui... répondit tout timidement la fillette.

Les larmes serrèrent sa gorge, alors que, malgré son instinct criant dans tout son corps de ne pas y aller, elle fit quelques pas jusqu'au centre du cercle. C'est vrai, la voix lui avait dit, elle avait promis que ce serait la dernière. Elle lui était arrivé de mentir, c'est vrai, mais quelque part, elle. Elle pouvait pas s'interdire de lui faire encore confiance. Sans ca, elle serait vraiment seul au monde, non ? Et c'était bien la chose qui l'effrayait le plus au monde.

- Bien, approuva la voix, commençons.

- Qu'est ce qu'on fait ? Osa demander l'enfant.

- Oh, c'est très simple Lidja, tu n'as qu'une seule chose à faire : Ouvre simplement ton esprit, et ne résiste pas. Ça ne ferra pas mal.

- Ouvrir pour qui ?

- Pour ton nouvel ami, grâce à lui tu ne seras plus jamais seule.

- C'est vrai ? S'illumina tout à coup Lidja. Comment il s'appelle ?

- Black Dragon. Annonça simplement la voix, bien plus enjouée que l'enfant cobaye.

End(less)

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