VIII

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Aujourd'hui, Champignon ne s'assoit pas mais il prend ma main comme moi la veille. Je le suis. Je crois que lui aussi veut me montrer où il vit. A la lisière du bois, je prends peur. Je ne suis jamais sortie de la forêt. Il insiste de sa voix grave, on dirait un peu des cailloux qui frottent, s'entrechoquent. Alors, tout simplement, il me montre du doigt la chose qu'il avait dessiné. Je la regarde de loin et, comme lui, prends un air impressionné. Je tente de calquer mes traits sur les siens. De retour au milieu du bois je suis triste pour Champignon car je n'ai pas pu visiter sa maison mais la peur était trop forte.

 De retour au milieu du bois je suis triste pour Champignon car je n'ai pas pu visiter sa maison mais la peur était trop forte

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Je ne suis pas trop déçu. Je me doutais un peu qu'elle ne voudrait pas quitter l'ombre protectrice de la sylve. Maintenant un autre projet naît en moi. Celui de lui apprendre. Tout. Tout ce que je sais, ce que j'ai appris. D'abord à marcher et à parler comme à un nouveau né. Puis à compter et à reconnaître des formes. A lire et à écrire. Tout.

Pourquoi ? [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant