Le lendemain, Mikan était toujours en doute. Elle ne savait pas quoi penser des paroles de Natsume. Et du temps pour réfléchir elle en avait eu toute la journée. C'était la rentrée des classes aujourd'hui, elle était donc restée toute seule à la maison dès sept heures du matin. Elle avait flemmardé au lit pendant plus de trois heures et avait trouvé le courage de se lever à dix heures. Elle soupira, se prépara un rapide petit déjeuner, composé d'un jus d'orange, d'un bol de céréales au riz soufflé et d'un yaourt aux fruits mixés. Elle mangea sur la table basse devant la télévision, où on pouvait voir une série humoristique. Elle bailla pour la trentième fois, fini son jus d'orange d'une traite et éteignis la télévision, se couchant sur le canapé. Bon sang...la maison était bien trop calme et silencieuse sans les autres. Elle aurait même préféré être avec la bande d'abrutis de Natsume plutôt qu'être la toute seule comme une idiote. Elle apporta sa vaisselle sale dans l'évier de la cuisine, la lava rapidement et traîna des pieds jusqu'à la chambre d'Aoi, qu'elle avait d'ailleurs complètement adopté comme étant la sienne aussi. Les deux jeunes filles s'entendaient à merveille et puis Mikan n'avait jamais eu de lieu rien qu'à elle, celui qu'elle aurait pu considérer comme son jardin secret. C'est pourquoi elle avait adopté cette chambre assez rapidement et même si elle devait la partager avec Aoi, à qui elle ne cachait rien, ou presque... Elle se disait qu'elle y était bien mieux que dans son ancienne chambre qu'elle partageait avec quatre autres filles du pensionnat. Et bien entendu dans cette pièce, il était interdit d'y mettre une seule touche personnelle, pas de photos, ni de peluche, ni de poster. Les chambres étaient donc vide de vie et sans aucun intérêt, un endroit où on ne s'y sentait pas vraiment à l'aise. Elle soupira, mettant toutes ses mésaventures de côté et s'installa sur la chaise de bureau. Elle alluma l'écran de l'ordinateur portable d'Aoi et regarda les actualités. Elle avait été un peu chamboulée par le fait que son pensionnat n'eut même pas la préoccupation de la rechercher. Aucune recherche, aucune plainte n'avait été déposée. C'était comme si elle n'avait jamais eu son ancienne vie. Mais elle n'avait bien entendu aucune envie d'aller leur demander en face et elle se disait que c'était même une bonne chose. Tant mieux pour elle. Elle s'adossa à nouveau contre la chaise et fut surprise par le téléphone fixe qui sonnait dans le couloir. Elle jeta un œil à l'horloge numérique : onze heures trente. Elle se leva et se dépêcha de décrocher le téléphone après sa troisième sonnerie.
Ce fut Aoi et son adorable petite voix qui lui dit bonjour la première. Elle lui laissa à peine le temps de répondre qu'elle continua de parler avec entrain. Elle demanda à Mikan de venir immédiatement à l'école car elle avait une surprise pour elle. Elle l'obligea à lui promettre qu'elle viendrait rapidement et raccrocha sans que Mikan n'aie le temps d'ajouter quoique ce soit. La brunette soupira et déposa le téléphone sur son socle. Mikan avait entendu parler de l'école d'Aoi. C'était l'établissement de ses parents et c'était bien entendu une académie qui regroupait des élèves d'un niveau de vie assez élevé. Le simple fait d'y penser la mettait mal à l'aise. Elle n'avait rien à dire de la bourgeoisie où de leur manière, mais elle ne s'y sentait pas à sa place et préférait être la simple jeune femme qu'elle avait toujours été. Elle se doutait un peu du cadeau qu'Aoi lui réservait et cela lui faisait un peu peur pour dire la vérité...
VOUS LISEZ
Ma vraie réalité || Gakuen Alice Fan Fiction - FR
FanfictionSakura Mikan est une jeune fille secrète et sans famille, ne connaissant rien à l'amour. Un jour, elle se fait agressée dans la rue, devant accomplir son premier jour en tant que prostituée. Un travail obligatoire qu'elle n'avait jamais désirée. Ell...