Sakura Mikan est une jeune fille secrète et sans famille, ne connaissant rien à l'amour. Un jour, elle se fait agressée dans la rue, devant accomplir son premier jour en tant que prostituée. Un travail obligatoire qu'elle n'avait jamais désirée. Ell...
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La route jusqu'à la maison des Hyuga fut quelque peu tendue. Aucun de nos protagonistes n'osa parler de peur de dire une quelconque bêtise. Durant le trajet en voiture, Mikan serrait fortement la main de Natsume, regardant par la fenêtre, l'esprit ailleurs. Hiro voulait leur parler... c'était une situation assez cocasse, lui qui avait privilégier la force et le chantage auparavant, voulait parler... Elle avait peur de ce qui pouvait l'attendre. Mais peu importe, s'ils voulaient avancer, ils étaient obligés de passer par là. Autant le faire maintenant. Elle croisa le regard de Luca, qui semblait dans le même état d'esprit et lui lança un sourire compatissant, presque rassurant. Le blondinet le lui renvoya, serrant le corps frêle de sa petite amie contre lui, posant sa tête sur le sommet du crâne d'Aoi. Une chose était sûre, plus rien ne pourrait les séparer. Pas même les manigances de Hiro.
Arrivés devant l'énorme manoir des Hyuga, la certitude avait laissé place à une certaine crainte. Mikan empli ses poumons d'un air frais et agréable avant d'avancer la première vers les escaliers en marbre, poussant les autres à faire de même. L'éco de leur pas sur la pierre froide sonnait comme les tambours du jugement dernier, les rendant quelque peu mal à l'aise. Ils continuaient d'avancer dans ces pièces froides dépourvues de serviteur, comme s'ils menaient une longue marche jusqu'au point de non-retour, là où leurs vies changeraient radicalement. Ils poussèrent les portes en bois du salon à l'unisson, un poids au cœur face à ce qui les attendait derrière.
Kanha était assise dans le grand canapé en velours noir, une tasse de thé fumante devant elle. Hiro s'était installé face à elle, un air impassible au visage. Ils semblaient être restés dans cette configuration pendant un moment, sans se parler, sans se regarder, comme un jeu que l'on aurait mis en pause pour un instant indéterminé. Quand les enfants entrèrent dans la pièce, leurs visages se dégelèrent. Ils regardèrent dans leur direction, stoppant leur avancée dans le salon. Hiro les invita à prendre place auprès de Kanha, d'une voix calme et sereine. Les quatre protagonistes se regardèrent avant de s'exécuter sans dire le moindre mot. Aoi prit place près de sa mère, attrapant la main moite de celle-ci, la serrant pour lui montrer son soutien. Kanha sembla se détendre quelque peu, sans quitter son mari du regard, celui-ci sembla d'ailleurs s'être encré sur Hiro.
Le chef de la famille sembla chercher ses mots pendant quelques minutes, passant une main troublée sur sa nuque, comme s'il déliait un nœud invisible. Les yeux de sa femme s'ouvrirent en grand face à ce simple geste, comme si elle venait de voir un fantôme. Un revenant qu'elle pensait perdu à tout jamais... Aoi et Natsume trouvèrent également l'attitude de leur paternel quelque peu étrange. L'homme qui était toujours sûr de lui semblait quelque peu perdu, comme un enfant face à un choix difficile. Hiro se racla la gorge, gêné d'une telle attention sur lui et ouvrit la bouche pour s'exprimer d'une voix certes roque, mais dénuée de méchanceté.
- Je tiens tout d'abord à m'excuser auprès de vous tous, balbutia-il d'une voix presque inaudible.
Tous semblaient sous le choc. Etait-ce une farce de mauvais goût ? Ou alors un rêve quelque peu ridicule ? C'était trop beau pour être vrai. Les choses ne pouvaient tout simplement pas se passer ainsi, d'une manière si aisée que cela en était ridicule. Kanha fut la seule à réussir à décrocher une phrase face à un tel choc. Ses yeux pétillaient, montrant qu'elle était touchée par tout cela, au bord des larmes. Mais son aisance à parler était tel qu'elle inspirait une certaine fierté. C'était une femme forte, elle l'avait toujours été.