Chapitre 20 - L'académie Alice

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L'air ambiant semblait vouloir aspirer toute sorte de vie

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L'air ambiant semblait vouloir aspirer toute sorte de vie. Il était étouffant, moite et quelque peu désagréable. J'avançais à petite pas dans le bâtiment à présent désaffecté, tout ceci ne présageant rien de bon. Je gardais le téléphone à présent silencieux dans ma main, j'avais l'impression que la sensation de fraicheur de l'objet métallique me maintenait quelque peu conscient de tout cela. Pourquoi étais-je venu au fait ? Pourquoi n'avais-je simplement pas décliné cette offre pour rester tranquillement à la maison, afin de m'occuper convenablement de ma femme, mon fils et de mon nouveau-né ? C'était un véritable mystère. Mais quelque chose m'avait poussé à venir, acceptant l'offre plus que farfelu de cet homme que je n'avais plus revu depuis l'université. Je serrais le téléphone dans ma main, cherchant à tâtons un endroit stable où marcher dans cette ruine abandonnée. Espérant que mon intuition ne soit pas fondée... cette fois-ci...

Le vieux parquet humide grinçait sous mon poids, alors que j'essayais d'éviter les énormes trous qui s'étaient formés dans le sol dû aux années d'abandon. Je n'avais aucune idée de comment était cet endroit auparavant, quand la maison était saine et habitée. Nous avions toujours eu ce lieu délabré comme terrain de jeu, mais les années l'avaient rendu encore plus misérable, presque sinistre. Par ailleurs, mon corps d'homme semblait se mouvoir beaucoup moins facilement dans ces décombres. A moins que j'ai tout simplement perdu cette aisance qui caractérisait les adolescents à problèmes... c'était surement le cas.

Je montais les escaliers poussiéreux et délabrés, espérant que ceux-ci ne craquent pas sous mon poids et me rendait dans l'ancien couloir sombre. La maison était dans un piteux état, seuls les araignées et les bestioles en tout genre semblaient être à leur aise ici. Les fenêtres ne laissaient passer aucun éclat de lumière, dût aux planches de bois qui les condamnaient. Le vent s'engouffrait dans les murs de la maison, faisant hurler le bois humide comme si la demeure était hantée. Un frisson me parcourut, alors que j'enjambais un trou béant par lequel je discernais le salon au rez-de-chaussée. Je laissais glisser ma main contre le mur, essayant de me repérer du mieux possible dans cette obscurité presque totale. J'arrivais rapidement vers le nouvel escalier qui donnait sur les combles de la maison. Le repaire de notre ancien groupe. Je jetais un œil vers l'endroit, qui me sembla peu accueillant, quasiment horrifique. Le plafond au-dessus de ma tête craqua et la poussière qui s'en échappait m'indiquait que quelqu'un s'y trouvait déjà. Etait-il arriver avant moi ? Je grimpais les escaliers en bois, beaucoup plus miteuses que les anciennes et priait pour qu'elles ne se désintègrent pas. Cet endroit était bon à détruire... Le lieu était un véritable danger imminant.

J'entendis un cri et un bruit sourd, m'incitant à me dépêcher, trébuchant presque dans les escaliers. J'ouvrais la trappe qui donnait sur les combles et mon regard croisa celui de mon ancien ami. Il s'était placé sous l'unique hublot de la pièce, la lumière de la lune lui donnant un air presque fantomatique. Il souriait d'une manière presque psychotique, alors qu'un rire gras et déjanté sortait de sa bouche. Il tenait en main un objet fin et long, d'où un liquide semblait s'écouler. Une boule se forma dans mon estomac quand j'entrais entièrement dans les combles. Je relâchai la trappe qui se referma dans un bruit assourdissant et mes yeux s'agrandirent quand je distinguais le corps d'un autre homme à ses pieds. Mon cerveau sembla faire le rapprochement et je ne pus m'empêcher d'éprouver une certaine crainte face à cet homme que je considérais encore comme un ancien ami... Il semblait avoir perdu l'esprit et son rire dément me crispa. Mon entrée peu discrète me trahit et il me lança un regard, sans se démunir de son arme ou de son sourire fou. Ses yeux semblaient luire d'une folie excessive. Je reculais d'un pas, butant contre la trappe au sol, qui arrêta net mon recul.

Ma vraie réalité || Gakuen Alice Fan Fiction - FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant