Sortilège 6

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C'est super-court, mais ça m'a fait du bien d'écrire un peu sur cette fanfiction, ça détend! Puis, je voulais maintenir l'histoire à flot, rester un minimum régulière dans les publications. 


Sortilège 6.

Il était tard lorsque Harry revint. Ça avait été un peu plus dur que prévu avec l'Ordre, mais il avait finalement réussi à faire accepter son point de vu ainsi que son plan à toute la bande. Ils agiraient tôt, à l'aube, dans deux jours précisément. Ils anéantiraient Lucius Malfoy et les mangemorts qui s'étaient rangés à ses côtés.

Potter déposa son manteau sur un crochet et bâilla. Il s'avança dans l'obscurité de son chez-soi, refusant d'allumer la lumière.

Draco s'était assoupi sur un fauteuil, un livre ouvert sur ses genoux. Harry retira doucement le bouquin et le remit dans la bibliothèque à sa place. Il s'assit sur le fauteuil en face de Malfoy et déposa ses lunettes sur la petite table ronde en bois sur laquelle reposait une lampe de chevet. Il regarda silencieusement le Serpentard dormir. Les yeux clos, Draco avait des airs angéliques, bien loin du sale garnement qu'il avait été plus jeune à Poudlard ou du mangemort qu'il était ensuite devenu.

Harry se massa les tempes. Il ne savait pas ce qui lui avait pris d'emprisonner Draco chez-lui comme ça. La guerre l'avait changé; il était devenu plus cynique et avait pris de l'assurance, mais obliger Draco à se masturber devant lui, ça, comme tout le reste, ça avait été un coup de tête. Malfoy avait toujours été bel homme, même quand ils étaient adolescents, mais c'était comme si Harry le remarquait que maintenant. Qu'importe, il était trop tard pour reculer maintenant.

Il demeura encore un moment sans bouger, puis il se releva. Il passa une main dans la chevelure blonde – presque blanche – de Draco qui émit un gémissement – envoyant des frissons dans le bas-ventre de Potter – avant d'ouvrir les yeux tout en gigotant. Le sorcier se figea dès qu'il reconnut la présence de Potter près de lui.

—Déshabille-toi et va au lit, Draco, lui ordonna paisiblement le sorcier, il se fait tard.

Malfoy l'observa, tentant de déterminer ce que voudrait Harry de lui, cette fois, mais devant l'expression impénétrable du Sauveur, il se contenta d'obéir. Il fit disparaître son pantalon ainsi que son sous-vêtement (tout ce qu'il avait sur le dos), tout en essayant d'éviter le regard lourd et scrutateur que Potter posait sur lui. Il se mordit la lèvre, puis fit ce que ce dernier voulait, se relevant et se dirigeant lentement vers le lit.

—Bon garçon, complimenta seulement Potter une fois qu'il eut obéit.

Draco frissonna, apeuré parce que le sorcier comptait lui faire. Ne pas savoir l'énervait : il n'aimait pas être soumis et dans l'ignorance.

—Glisse-toi sous les couettes, maintenant, il fait froid, rajouta le sorcier.

Toujours aussi méfiant, Malfoy obéit silencieusement, déglutissant au passage lorsque Harry passa sa main dans ses mèches blondes.

—N'aies pas peur, je ne te ferai pas de mal, Malfoy. Respire.

Le blondinet força la tension dans ses épaules à se dissiper et il prit une grande inspiration destinée à calmer le pouls effréné de son cœur.

Harry se recula un peu, puis lentement, il se déshabilla à son tour. Presque sensuellement, il ôta son veston, son large chandail, puis déboutonna sa chemise, tirant sur le nœud de sa cravate pour le desserrer. Dans l'obscurité de la chambre, seulement éclairé par les rayons de la lune, son corps – chacun des muscles ciselés de son torse – était magnifique. Par la suite, son pantalon y passa, puis son boxer qu'il fit descendre sur ses cuisses musclées. Draco – malgré un certain dégoût qui le poursuivait depuis que son père lui avait appris à haïr Potter et sa bande – ne pouvait pas s'empêcher de le regarder, de le trouver beau. Son regard glissa sur la toison brune dans laquelle se nichait un sexe large et long. Malfoy déglutit une nouvelle fois, se mordant la lèvre. Sa peur s'en vit ravivée.

Cependant, Potter tint parole. Il ne lui fit pas mal. Il revint près du lit et se glissa sous les draps de son côté du matelas. Harry étira le bras et il l'enroula autour de la taille de Malfoy, attirant ce dernier à lui.

Petit à petit, jour après jour, il initiait le blond à son contact et à son toucher, l'y habituant. Sentant la virilité musclée de l'auror se presser contre ses fesses nues, Draco se figea, cessant même de respirer. Mais Harry ne fit rien, il se contenta de rester coller contre lui, silencieux. Le blondinet pouvait sentir son souffle chaud sur sa nuque. Il cessa de frémir – enveloppé par la chaleur de Potter – et se remit à respirer. Il ne bougea pas, ne chercha pas à s'évader. Harry lui ferait, de toute façon, payer la moindre tentative d'évasion que ce soit de ces quatre murs ou de ses bras. Draco préférait être prudent. Il était épuisé et, tout ce qu'il voulait, c'était dormir. Et la présence de Potter – hautement possessive – était presque... rassurante. Il pouvait se détendre, fermer les yeux.

Harry ne lui ferait rien. Pas ce soir, du moins.

 Pas ce soir, du moins

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L'auror de nos vies (Drarry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant