Harry Potter est auror au département de la magie. Draco Malfoy est un hors-la-loi activement recherché après qu'il ne ce soit pas présenté à son procès. Quand l'un est chargé de traquer l'autre et que ses intentions sont bien au-dessus que de celle...
Ça compense un peu pour le chapitre court d'hier ~
Sortilège 7.
À l'aurore, Harry dut se lever pour partir mettre en œuvre le plan qui avait été décidé avec l'Ordre la veille même. Ils ne pouvaient pas attendre davantage : la surprise était leur meilleure arme.
Le manque de chaleur dans le lit lorsque Potter se hissa hors des draps réveilla Draco qui, à sa grande surprise, avait réussi à dormir quelques heures.
Harry remarqua qu'il était réveillé et se tourna vers lui tout en terminant de boutonner les derniers boutons de sa chemise.
—Rendors-toi, Draco, il est encore tôt.
Malfoy venait d'ouvrir les yeux, mais il secoua la tête. Il était suffisamment réveillé pour avoir les idées claires.
—Où vas-tu? Demanda-t-il.
—Je ne pense pas que ce soit de tes affaires, répliqua Potter sans même lui adresser un regard.
Draco ne se laissa pas démonter par si peu.
—Tu vas voir mon père, pas vrai?
Cette fois, le Sauveur le regarda.
—Que vas-tu lui faire? Redemanda Draco. Ou lui dire?
Harry haussa les épaules.
—Cela dépendra de sa coopération...
Le prisonnier serra une poignée de drap entre ses doigts.
—Il ne coopérera pas, dit-il en serrant les dents, c'est un Malfoy.
Un Malfoy ne s'inclinait pas. Un Malfoy était fier, orgueilleux, pas un perdant.
—Alors, je ne serai pas clément, répliqua Potter avec un haussement d'épaules évasif.
Draco se redressa dans le lit en position assise.
—Ne le tue pas, Potter, s'il te plaît! Envoie-le à Azkaban si ça te chante, mais ne le tue pas!
Lucius pourrait être le pire des monstres, il demeurait son père. Harry, à ses paroles, se rapprocha de lui et posa deux doigts sous son menton pour lui relever la tête.
—Tu implores la clémence pour ton père, Malfoy? Alors, que me donneras-tu en échange?
Les yeux gris de Draco étaient humides, mais il se força à cligner pour les assécher tout autant que sa gorge.
—Tout.
—Tout?
—Tout ce que tu veux. Prend ce que tu veux, je m'en fiche.
Harry pouvait déjà faire tout ce qu'il voulait de lui, de toute manière.
—C'est une proposition... généreuse, Draco, j'espère que tu t'en rends compte.
Devant le silence de son captif, Harry lui tapota gentiment la tête, puis s'éloigna.
—J'y réfléchirai, promit-il en se mordant la lèvre distraitement.
Il prit sa baguette et la fourra dans une des poches de son veston, bien à porter de mains.
—Je dois y aller, Malfoy, rendors-toi, conseilla-t-il.
Avant qu'il n'atteigne la porte, la voix de Draco l'arrêta.
—La sang-de... – je veux dire Hermione, elle avait l'air de trouver ton entreprise dangereuse. Que se passera-t-il avec moi si tu es tué?
—Je ne sais pas. Ils finiront sûrement par te trouver et t'envoyer à Azkaban ou peut-être te tueront-ils. Comment veux-tu que je le sache?
Draco frissonna, incapable de se retenir. Il ne voulait pas finir sa vie en prison! Pas après avoir passé trois ans et des poussières à échapper à la justice, allant jusqu'à s'abaisser plus bas que terre pour survivre. Il n'allait pas laisser Harry gâcher tous ses efforts!
—Potter?
—Hum?
—Ne te fais pas tuer.
Le sorcier hocha la tête.
—J'essaierai.
Et la porte claqua derrière lui. Draco était énervé. Il n'aimait pas savoir que sa vie ne tenait qu'à la survie de l'auror! Il croisait les doigts pour que le Survivant porte bien son nom!
Inquiet pour sa sécurité et sa vie qui se voyait compromises, Draco erra comme un lion en cage dans le condominium, arpentant chaque pièce. Il finit par tomber sur la salle de lavage et décida de laver son jean et son chandail qui ne l'avaient pas été depuis... longtemps. Au moins, il n'avait pas à craindre d'être surpris nu. Il attendit, blotti sous une couverture, de pouvoir remettre ses vêtements. Secs et embaumés d'une douce fraîcheur.
Ensuite, il se rassit dans le fauteuil où Potter l'avait trouvé hier et reprit la lecture du Bestiaire des créatures imaginaires qu'il avait abandonné, tombant de sommeil, la veille. Il se mit à lire au gré des tic-tac d'une horloge qui n'existait que dans sa tête. Il passait le temps, attendit.
Car il ne lui restait plus que ça : se ronger les sangs et attendre.
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