Sortilège 8

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J'ai relu cette histoire et j'ai éprouvé un certain plaisir en le faisant. C'est sans doute ce pour quoi l'inspiration m'est revenue et que j'ai décidé de republier cette fanfiction après autant de temps. Je dois encore un peu me remettre dans le bain et me réadapter au style d'écriture, mais ça devrait aller ! :)


Sortilège 8.

C'est aux alentours de minuits que Draco entendit le loquet de la serrure être déverrouillé. Il n'avait pas été capable de fermer l'œil de la nuit. Lorsque Potter entra, il haletait et le blond arriva à distinguer qu'une entaille lui barrait le torse. Il referma brusquement son livre et se leva pour aller à la rencontre du sorcier. Harry s'agrippa à lui dans un grognement et il l'aida à aller s'asseoir sur le rebord du lit.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? s'enquit-il. Les choses ne se sont pas bien passées ?

Draco était inquiet. Inquiet de ce qui aurait pu arriver à son père ou même à Potter, car si le Survivant perdait la vie, ce ne serait pas bon pour lui.

— Il y a un rouleau de bandage dans la salle de bain, grogna le brun, celui que j'ai utilisé pour ta jambe, va le chercher.

Le cœur battant, Malfoy obéit. Quand il revint dans la chambre, Harry avait ôté son chandail, dévoilant son torse musclé barré par une coupure qui saignait abondamment. La main tremblante, il lui tendit le rouleau de bandage. Harry fit stopper l'hémorragie d'une bonne pression et s'enveloppa le torse avec le rouleau. Il le redonna ensuite à Draco.

— Va le ranger.

Il le fit, puis revint dans la chambre.

— Pourquoi est-ce que tu ne te soignes pas avec un sortilège ?

— Je te l'ai déjà dit, je n'ai pas confiance en la magie pour ce qui est de mon corps.

— Pourquoi est-ce que tu es blessé, d'ailleurs ? N'es-tu pas le meilleur auror ?

— Que crois-tu ? Je les ai laissés me blessé intentionnellement, ça faisait partie du plan, c'était pour ça qu'Hermione le trouvait si dangereux. Je les ai laissés me faire ça pour qu'ils croient que j'étais faible. Et une fois blessé, tout ce que je ferais serait interprété comme de la libre-défense. N'est-ce pas ingénieux ?

Malfoy baissa les yeux et déglutit. Sa gorge était sèche.

— Et... et mon père ?

— Lucius était là, affirma Potter. C'est même lui qui m'a fait ça. Je l'ai maîtrisé par la suite, ma baguette sous sa gorge, j'avais envie de le tuer pour me venger et faire un exemple, mais au dernier moment, tes doux supplices me sont revenues à l'oreille. Je l'ai donc épargné. Il a donc été enfermé en attendant un procès.

Comme un serpent, la main de Potter se glissa le long de la hanche de Draco qui frissonna à ce toucher.

— Une parodie de justice, plutôt, siffla le blond.

— Et qu'importe ? renchérit l'auror, tandis que sa main poursuivait sa route vers l'intérieur des cuisses du jeune homme. Je l'ai épargné, c'est tout ce que tu m'avais demandé. Il est donc l'heure de te souvenir de ta promesse.

Un Malfoy était fier, arrogant et noble. Un Malfoy refusait de conserver des dettes envers qui que ce soit. Aussi humiliant que ce soit, Draco devait maintenant rembourser Potter, c'était ainsi que les choses fonctionnaient.

— Qu'est-ce que tu veux, Potter ?

— Ne te l'ai-je pas déjà suffisamment répété ? Ce que je veux, ce qui m'intéresse, c'est toi. Je te veux, Draco. Donne-toi à moi.

L'auror de nos vies (Drarry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant