L'auror de nos vies (Drarry)

Sortilège 10

Je tiens à remercier tout spécialement HajarBennani (Hajar Bennani) qui m'a donné un sérieux coup de main pour trouver la fin de cette histoire et qui m'a remotivée à écrire la suite ! Merci à toi !  ❤️

Du coup, dernier sortilège de cette courte histoire ! En espérant qu'elle vous aura plus ! On vous rappelle qu'il s'agissait de ma première fanfiction et de mon premier Drarry ! Plein de rebondissements au rendez-vous !

Bonne lecture !

Sortilège 10.

Draco n'aurait jamais pensé que Azkaban le détruirait autant. Il n'aurait jamais pensé que Harry l'y enverrait. En six mois à peine, il était devenu rien de plus qu'une loque humaine. Les baisers des Détraqueurs avaient pris tout ce qu'il y avait de bon en lui, le laissant seul, recroquevillé au fond d'une cellule froide et sale avec ses mauvais souvenirs. Il avait plus l'air d'un squelette que d'un Malfoy, plus que la peau et les os. Il était presque assez mince pour se glisser entre les barreaux comme l'avait fait Sirius Black quelques années auparavant sous sa forme d'Animagus.

Il passait ses journées à trembler et à supplier du bout des lèvres qu'on ne lui fasse pas de mal. Parfois, il se demandait si son père était dans le même état. Lucius n'était peut-être que quelques étages plus bas, plus haut ou même quelques cellules à côté. Était-il demeuré aussi fier qu'un Malfoy pouvait l'être ? Ou tremblait-il lui aussi en se demandant ce qu'il lui restait que l'on pouvait encore lui prendre ?

Puis, il eut ce jour. Un gardien à l'apparence peu conviviale passa devant sa cellule avec une bougie et s'arrêta devant les barreaux.

— Vous avez un visiteur, grogna-t-il d'une voix grave et sans une once de sympathie qui fit frissonner le jeune prisonnier.

Les yeux ternes et gris de Draco se soulevèrent sur la silhouette qui lui faisait face, habillé d'un long manteau noir.

— Comment vas-tu, Draco ?

Même après six longs mois, il n'aurait pas pu oublier cette voix.

— Harry ? croassa-t-il difficilement, la voix rauque.

Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus entendu sa propre voix. La poussière le faisait tousser. Son visiteur le scruta du regard, puis grimaça.

— Tu n'es pas beau à voir, tu fais pitié, Draco. Ça me ferait presque regretter ma visite.

Le blond secoua la tête. Il n'avait plus parler à un humain depuis des mois. Il se sentait seul et désœuvré. Les jours passé avec Potter lui paraissaient soudainement être bien plus enviables qu'Azkaban, peu importe ce que pouvait bien lui faire subir le jeune homme. Il préférait encore les baisers du Survivant à ceux des Détraqueurs.

— Ne pars pas..., murmura-t-il.

— Regarde-toi, Draco, tu ne vaux plus rien, pourquoi devrais-je t'écouter ?

La réponse ne vint pas tout de suite, mais quand elle vint... le sorcier sut qu'il avait gagné.

— Parce que je suis à toi, Harry... Reprend-moi...

Avec un sourire sur les lèvres, le Survivant tourna les talons sans mot dire.

***

Quelques jours plus tard, Harry était au manoir Malfoy, dégustant une tasse de thé face à Narcissa Malfoy. La femme était méfiante, mais il comptait bien la mettre en confiance.