Harry Potter est auror au département de la magie. Draco Malfoy est un hors-la-loi activement recherché après qu'il ne ce soit pas présenté à son procès. Quand l'un est chargé de traquer l'autre et que ses intentions sont bien au-dessus que de celle...
Harry ne revint que tard le soir. Il faisait sombre chez-lui lorsqu'il rentra. Malfoy n'avait pas allumé les lumières. Il sortit sa baguette et éclaira la pièce d'une lueur bleutée. Il distingua alors la silhouette endormie de Draco sur son lit, yeux clos et immobile. Son visage ne comportait plus aucune grimace, il était beau, paisible.
L'auror s'approcha. Il s'en voulut presque de devoir déranger cette beauté figée. Il toucha Draco, tâta son corps jusqu'à ce que ses doigts rencontrent quelque chose de dur dans une de ses poches. Malfoy geint et bougea un peu, mais il ne se réveilla pas. Harry extirpa la baguette magique de prisonnier de sa poche et la lui confisqua; il n'en aurait plus besoin à l'avenir. Il la rangea en lieu sûr.
Harry regarda Malfoy une nouvelle fois. À la seconde où il l'avait vu dans la ruelle – ou peut-être même avait-ce été avant, quand il avait vu sa photo au ministère de la magie –, il avait su qu'il le voulait. Il aurait été idiot de résister à la tentation, alors qu'il n'avait qu'à étirer la main pour prendre ce qu'il voulait. Ce n'était plus comme avant, Draco lui mangerait dans la main maintenant. Il était entièrement impuissant face à lui, plus bas que terre.
Alors, Harry étira la main. Toute à l'heure, il avait dû couper le pantalon de Draco pour prendre soin de sa jambe, il aurait dû l'obliger à l'ôter. Pensant à cela, il défit les boutons du pantalon de son captif et fit glisser le tissu le long de ses jambes, le jetant au hasard plus loin dans la pièce. Il caressa la cuisse de Draco, le fin duvet blond cédant sous ses doigts. Il glissa sa main jusqu'à la cheville et la souleva pour pouvoir se glisser entre les jambes de Malfoy.
Ce fut à ce moment que Draco ouvrit les yeux. D'un seul coup. Il se raidit et esquissa un mouvement pour fuir, mais sa tentative retomba vite. Il prit conscience que ce n'était qu'Harry et qu'il n'avait pas d'autres choix que celui de se laisser faire en silence. Potter le lui fit bien savoir en touchant, en caressant la marque au creux de son poignet, celle qui le reliait à lui. Il ne fit que ça, mais ce fut amplement suffisant pour rappeler à Draco le pacte qu'ils avaient passé, là où était désormais sa place: aux pieds de Potter. Il se força donc à se détendre, ne pouvant s'empêcher de serrer un peu les dents. Harry soupira, comme las, mais ne commenta pas. Il continua d'écarter les jambes de Malfoy. Il toucha ensuite à son caleçon gris et en tirailla l'élastique. Il l'abaissa, puis l'ôta, dévoilant la nudité de Draco. Par réflexe, ce dernier voulut refermer les cuisses, mais ses jambes se butèrent contre les hanches fermes d'Harry, il les rouvrit donc, souhaitant éviter tout contact avec son tortionnaire.
Potter toucha son sexe, ses yeux verts plongeant dans les siens. C'était comme si Potter pouvait lire jusqu'au fond de son âme. Draco gigota, mal à l'aise parce qu'il sentait Harry fouiller au fond de lui. La main libre du sorcier lui retira son chandail. Il se retrouva sans aucun vêtement.
—Je te veux nu, lui dit Potter.
Malfoy ne comprit pas. Il ne lui restait rien, pas même ses chaussettes.
—Je veux te voir nu jusqu'à ton âme, Malfoy.
Cette fois, il comprit. Ce n'était pas en rapport avec sa nudité, ça allait beaucoup plus loin que ça. C'était une question d'abandon. Harry voulait qu'il s'abandonne. Cependant, Draco résista. Il n'était pas encore prêt à ça. Son orgueil et sa fierté ne lui permettaient pas, pas encore.
Potter fit courir ses doigts sur sa hanche, sur sa virilité. Il le toucha, le caressa. Ses gestes étaient doux, précis. Il imprima de lents mouvements de va-et-viens sur sa hampe, touchant de temps en temps ses boules.
Draco ferma les yeux et laissa sa tête retomber contre l'oreiller, tandis que ses doigts agrippèrent une poignée de draps qu'il serra. Incapable de se retenir, il gémit. Et il se détesta pour ça, pour sa faiblesse. Potter faisait ce qu'il voulait de lui et il n'avait pas son mot à dire. Sa vie avait-elle suffisamment de valeur pour qu'il accepte ça? C'était la question qui revenait en boucle dans sa tête. Soudainement, un séjour à Azkaban lui paraissait bien plus enviable...
Il jouit violemment sur son ventre et sur les cuisses de Potter. Son orgasme le laissa pantelant sur le lit. Harry utilisa sa baguette pour se nettoyer d'un simple sortilège. Il nettoya seulement lui, laissant Draco sale, comme pour lui rappeler ce qu'il venait de se laisser faire. Ça fonctionna, d'ailleurs, très bien puisque Malfoy n'avait jamais eu autant honte. Il ne s'était jamais sentit aussi mal.
Draco fixa Harry de ses yeux bleus dilatés par l'orgasme qu'il avait éprouvé bien malgré lui. Il attendit. Il attendit que Potter lui demande quelque chose. Malfoy distinguait très bien la bosse dure qui s'était formée dans le pantalon du sorcier. Alors, il attendit que Potter lui demande quelque chose en retour après lui avoir donné du plaisir. Il attendit encore et encore, mais rien. Harry se contenta de se déshabiller en boxer, puis de se glisser sous les draps sans rien dire.
Malfoy ne bougea pas, ne comprit pas. Cela prit une heure pour que la respiration de Potter devienne régulière et qu'il s'endorme. Draco l'imita.
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