The True Love

Chapitre 8

Elles se regardaient et ne décrochaient pas leurs yeux l'une de l'autre, les deux femmes désiraient des réponses de l'une et de l'autre. La brune congédia tous les soldats qui partirent, deux d'entre eux, se postèrent un peu plus loin en cas de problème ne voulant pas risquer la vie de leur reine.

Cette dernière finit par s'asseoir dans l'herbe à côté de la blonde qui se redressa, les jambes étendues devant elle, s'appuyant sur ses mains. Elle tourna la tête vers la brune, le regard interrogatif. Elle savait que la reine désirait lui posait la question qui devait lui brûler les lèvres autant que les siennes.

-Parlez, je sais que vous voulez me poser une question.

-Comment le savez-vous ? Et qui vous dit que j'ai vraiment une question à vous poser ?

-Je le sais, c'est tout et face à moi, vous n'avez pas besoin de votre masque de Méchante Reine, alors en ma présence retirez-le.

-Vous être vraiment impertinente. Elle commença à lever sa main, mais se fit stopper par la blonde qui c'était levé tellement vite qu'elle n'avait rien vu.

Elle tenait son poignet empêchant la brune de lui jeter un nouveau sort pour s'échapper encore une fois, voyant cela les gardes se dirigèrent vers leur reine. Cette dernière tenta de les stopper, mais ils foncèrent sur la blonde qui engagea le combat malgré ces blessures qui lui tiraient quelque peu.

L'un d'entre eux dégaina et fonça sur la blonde qui para attrapa la lame de ses deux mains puis la laissa tomber sur le côté, elle donna un coup de pied retourné dans l'abdomen du soldat qui s'effondra, elle n'eut pas le temps de souffler qu'un autre se précipita sur elle, la jeune femme prit l'épée du soldat et para la lame avant de lui enfoncer en plein cœur.

Il s'effondra dans un dernier râle, elle planta l'épée dans le gazon et sentit tout à coup un corps chaud se coller au sien dans son dos, ayant encore de jeunes cicatrices, un grognement rauque sortit de sa gorge avant qu'une main ne vienne se plaquer dessus, pour la tenir par la gorge.

-Je dois avouer que vous vous débrouillez bien, mais je n'apprécie pas particulièrement que l'on tue mes soldats.

-Je ne faisais que me défendre. Dit Emma difficilement.

-Ils l'ont mérité quelque part. J'avais prévenu chacun d'entre eux que vous étiez impitoyable, mais ils n'ont pas l'air d'avoir bien entendus ce que je leur ai dit.

Emma commençait à suffoquer, la prise se resserrant, la reine noire finit par la relâcher, la blonde tomba à genoux et toussa, tout en plaçant sa main sur sa gorge.

-Maintenant dites-moi comment avez-vous pour guérir aussi vite ?

-Je ne sais pas, je pensais que c'était vous.

-Ne vous jouez pas de moi.

-Je ne me joue pas de vous, j'ai eu la même réaction que vous lorsque j'ai vu que les blessures cicatrisées, je ne sais pas comment j'ai fais.

-Il y à peine quelques jours, vous teniez à peine debout comment est-ce possible ?

-Je n'en sais rien. Et combien de temps comptez-vous me garder enfermé ?

-Jusqu'à ce que vous acceptiez de rejoindre mes rangs.

-Et si je refuse ?

-Vous continuerez à être enfermés dans vos appartements.

-Que ce passe t-il si j'accepte ?

-Si vous acceptez, la reine sourit. Je ferais de vous mon bras droit, vous devrez répondre à chacune de mes exigences, vous abandonnerez votre ancienne identité et pour finir vous devrez s'il le faut donner votre vie pour moi.

-Quels seront les avantages pour moi, je n'en vois pas un seul ?

-Oh, je sais ma chère que vous rêvez de votre liberté. Avec moi, vous n'aurez plus aucune contrainte, vous serez à mes côtés, vous serez nourri et logé dans les appartements à côté des miens, si vous me demandez une faveur, j'y céderais, mais que cela ne dépasse pas certaines limites.

-Puis-je avoir le temps d'y réfléchir ?

-Bien entendu. Au fait, j'oubliais, préférez-vous garder vos cicatrices où je pourrais faire en sorte, de vous les enlevez ?

-Je ne sais pas, je vous ferais signe majesté, puis-je rester un peu dans vos jardins, voilà un moment que je n'ai pas sentie le soleil sur ma peau.

-Bien entendu, si tel est votre désir, mais vous serez surveillé, n'abusez pas de ma gentillesse passagère.

-Bien sûr, majesté.

La reine se releva et commença à tourner les talons.

-Attendez !

La reine se tourna vers la blonde.

-Qu'y a-t-il ?

-Que s'est-il passé avec mes parents pour que les ayez autant en horreur ?

-C'est une longue histoire que je vous conterais plus tard et quand j'aurais confiance en vous, pour l'instant, ce n'est pas le cas.

-D'accord. Dit Emma déçue.

-Ne vous en faites pas si vous rejoignez mes rangs, je vous ferai part de mon histoire si cela vous tient tant à cœur.

-Je veux juste savoir ce qui fait qu'aujourd'hui, vous êtes la Méchante Reine, le mal ne naît pas, on le crée. Dit Emma.

Elle se leva et se dirigea vers le château, la blonde n'avait pas tort, mais elle ne pouvait pas lui confier tous les détails de sa vie ainsi, elle ne peut faire confiance à personne, car s'ils savaient son secret, ils s'en serviraient contre elle pour la blessée. Elle ne pouvait pas se le permettre. Mais il avait quelque chose de différent avec la jeune princesse.

Comment réagirait-elle si elle lui racontait ce que sa mère lui avait fait ? Lui avait pris ? Se rangerait-elle de son côté ou au contraire la combattait-elle? La fuirait-elle si elle savait la vérité ?Comme les autres, elle serait à nouveau abandonnée, elle a déjà assez souffert cela suffit.

Elle lui racontera peut-être son histoire le moment venu, mais pour l'instant le moment n'était pas encore venu.