The True Love

Chapitre 13

Quelques jours passèrent, Emma et Régina ne se quittaient plus. Elles passaient tous leurs temps ensemble malgré le sort placé sur la jeune femme. Régina ne pouvait plus la quitter des yeux trop inquiète pour la laisser quelques secondes seules.

La blonde, elle s'en remettait tout doucement, la fatigue se faisait ressentir, Emma n'arrivait pas à avoir des nuits complètes hanté par les cauchemars de son agression par l'homme. La jeune femme sanglotait et était recouverte de sueur lors de son réveil.

La Reine la prenait dans ses bras, la berçait et caressait ses cheveux jusqu'à ce que la jeune femme finisse par se rendormir dans ses bras. Les soldats commençaient à se poser des questions en voyant la Reine et son bras droit dormir ensemble, mais cela ne gênait pas ces deux dernières qui étaient comme aimantées, incapable d'être loin de l'autre trop longtemps.

Sauf que ce jour-là, Emma avait besoin de prendre quelque peu ses distances avec la reine pour réfléchir, elle l'évita toute la journée ce qui contraria cette dernière. Alors qu'elle marchait dans le couloir pour rejoindre sa salle du trône, elle croisa la blonde à l'angle d'un couloir qui ne la regarda même pas. Agacer, elle prit le bras de la jeune femme et la conduisit dans une pièce qu'elle insonorisa pour ne pas être entendu pour la suite de la conversation. La blonde se tenait droite face à elle et la regardait sans ciller. Régina s'avança vers elle, à quelques centimètres l'une de l'autre, elle pouvait sentir leur souffle et se le partageait ce qui ne gêna aucune des deux. Bien qu'Emma ait les joues quelque peu rouge.

-Swan, je veux savoir pourquoi vous m'évitez.

-Je ne vous évite pas ma reine.

-Et que faites-vous alors ? Depuis ce matin, vous ne me saluez pas, vous ne me regardez même pas et vous vous détournez lorsque vous me voyez arriver.

-C'est un petit peu compliqué Majesté.

-Je vous écoute.

-Je.......

Emma baissa la tête incapable de la regarder dans les yeux, elle avait peur qu'elle la rejette et sa elle ne le voulait pas. Qu'arrivera-t-il si elle lui racontait tout ? Régina la jettera-t-elle hors de son château ? Une main bronzée attrapa son menton pour le relever et faire regarder les yeux noisette de la brune en face d'elle.

-Tu peux tout me dire Emma.

Elle hésita et se mordit la lèvre.

-Je....Je vous.....Je vous aime.

Régina se figea et son bras retomba mollement le long de son corps ne s'attendant pas à une telle révélation, elle était tellement heureuse qu'elle eût l'impression que son cœur allait sortir de sa poitrine. Mais ce ne fut pas la même chose du côté d'Emma, elle pensait qu'elle avait fait une grosse erreur en avouant ce qu'elle ressentait pour la jeune femme en face d'elle.

Ces derniers jours pour Emma n'avaient fait que révéler les sentiments qu'elle ressentait pour elle, plus la femme se montrait protectrice et tendre plus ces sentiments se renforçait. Elle l'aimait, c'était indéniable, mais n'avait-elle pas fait une erreur en lui avouant de but en blanc? Elle allait perdre la seule personne qu'elle n'avait jamais aimée et qu'il l'avait pris sous son aile. 

Elle sentit des mains froides sur ces joues, la brune balayait du revers du pouce les larmes présentes sur ses joues qu'elle n'avait pas remarquées. Son regard se concentra sur le visage de la femme en face d'elle, elle aussi pleurait ce qui brisa le cœur d'Emma lorsqu'elle constata que c'était sa faute. Elle tenta de partir, mais fut retenue par la poigne de fer de la brune qui la plaqua contre la porte.

Elles étaient proches l'une de l'autre beaucoup trop proches et la brune combla l'espace pour embrasser la blonde qui sur le coup se figea avant de lui rendre son baiser. À ce moment-là, le monde autour d'elles n'existait pas, seul la personne en face d'elle comptait vraiment. Dans leur ventre, les feux d'artifices étaient présents, elle ressentait tellement de choses à ce moment-là. Lorsqu'elles rompirent le baiser, elles se regardèrent dans les yeux et recommencèrent à nouveau leur baiser, mais cette fois plus fougueux, la langue de la reine quémanda la permission de rejoindre sa jumelle. Ce qu'Emma lui accorda.

Les mains se baladèrent sur le corps de l'autre, mais la reine rompit le baiser et se recula de la jeune femme.

-Ce n'est pas le moment Miss Swan.

-Pardon majesté.

-Il n'y a pas de mal même si je dois avouer que mes mains rêvent de se poser sur votre magnifique corps, ce n'est pas le moment ni l'endroit.

-Oui, vous avez raison. Vous embrassez divinement bien. Dit la blonde en passant un doigt sur ces lèvres.

-Je vous remercie Swan, nous en reparlerons plus tard, si vous vous voulez bien, il y a plus important pour le moment.

-Oui, pardon.

-Allons-y, mon peuple m'attend.

-Oui ma reine.

La reine sortit de la pièce talonnée par une Emma le sourire aux lèvres et très heureuse de ce retournement de situation. Sans qu'elle ne s'en aperçoive, la reine aussi arborait un sourire tellement heureux que la femme avait mal aux joues. Lorsqu'elles arrivèrent à la salle du trône et que sa souveraine prit place, les réclamations des villageois fusaient sans laisser de répit à Régina qui écoutait attentivement chacune d'entre elles. Mais son esprit était ailleurs, avec une jolie blonde pour être précise.

Emma se trouvait à ses côtés, droite comme un piquet les mains dans le dos ne se séparant pas de son sublime sourire, la jeune femme avait pris les devants, elle avait eu peur de la réaction de Régina, mais ce fut tout autre, cette dernière lui avait rendu son baisé et la respectait pour ne pas lui faire l'amour dans cette pièce sombre qu'est le débarra des servantes. L'ancienne princesse la remerciait pour ça, elle aussi la respectait trop pour la prendre comme ça, à la sauvage, elle voulait lui faire l'amour tendrement pour leur première fois, car Emma n'en était pas à sa première fois avec une femme, c'est Ruby qui lui avait fait découvrir le sexe féminin et ce n'était pas pareil qu'un homme fallait bien l'avoué, c'était plus tendre et plus doux.

 Àpartir de maintenant sa seule priorité sera de la protéger et de la rendre heureuse jusqu'à son dernier souffle, ni l'une ni l'autre ne se doutaient que la femme à côté d'elle pensât la même chose.