Texte 6

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Texte écrit par dokapim92

« Le vent jouait dans mes cheveux tandis que j'inspirai à pleins poumons de grandes goulées d'air iodé. J'ouvris les yeux, émue par la beauté époustouflante du paysage qui s'offrait à moi.


Sous mes pieds s'ouvrait un gouffre béant au fond duquel je distinguai une masse noire de rochers effilés. Les vagues sombres roulaient furieusement vers eux et se jetaient avec fracas contre cette armée de récifs imperturbables. Alors, capitulant devant la force tranquille de ces géants de pierres, elles reculaient doucement, dessinant une fine barbe d'écume sur la courbe des trolls endormis.


Un gémissement monta du creux de l'abîme : la brise marine s'engouffrait dans les cavités des roches, pleurant comme une âme en peine. Celle d'un marin peut-être, condamné à errer jusqu'à la fin des temps ? Ou n'était-ce pas plutôt le chant envoûtant d'une de ces ensorceleuses des mers que l'on nomme Sirènes ?


Mon attention se reporta sur l'horizon. Le jour déclinait lentement. Les eaux turquoise viraient maintenant au bleu profond, reflétant les teintes marines dont se couvrait le firmament. Les derniers rayons d'ambre du soleil s'embrasèrent soudain, enflammant la mer d'une lueur orangée. Je restai là, assise, à le contempler, jusqu'à ce qu'il eût complètement disparu, englouti par l'océan obscur.


Alors, l'astre de la nuit se leva, éclairant le paysage de sa pâle lumière laiteuse. Les vagues, calmes maintenant, se berçaient au rythme du vent frais. J'entendais leur clapotis caractéristique. Sous mes mains, l'herbe de la falaise était humide de la rosée du soir. Je frissonnai et resserrai les pans de ma couverture autour de moi. Puis je levai la tête : là-haut, à des milliers de kilomètres, Diane la chasseresse avait tiré ses flèches argentées, allumant les constellations sur la voûte céleste.


Les yeux rivés sur les étoiles scintillantes, je sentis le sommeil me gagner. Doucement, tout doucement, je glissai dans les bras de Morphée, un sourire sur les lèvres, les rêves pleins des merveilles que je venais d'admirer. »

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