Epilogue : 1 an plus tard

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- Bonjour vous, m'a accueillie Timmy avec enthousiasme.

- Bon anniversaire ! ai-je répondu en l'embrassant.

Je lui avais fait croire que nous passerions cette soirée en amoureux ? En vérité, je lui avais organisé une surprise. Sa famille et ses amis nous attendaient dans une salle.

Nous étions enfin en vacances ! L'année scolaire nous a paru à la fois rapide et très longue. Rapide parce que nous adorions tous deux nos études et longue parce que ça nous bouffait notre temps. Timmy et moi nous disputions souvent à ce sujet.

J'étais surexcitée comme une puce pour cette surprise ! Je crois que Timmy l'a ressenti...

- Tu m'as l'air bien joyeuse aujourd'hui, a-t-il fait remarquer.

J'ai plissé mon nez, ce qui l'a fait rire.

- Bah oui, c'est ton anniversaire ! ai-je argumenté.

Nous nous sommes arrêtés devant la salle. Etonné, Timmy a demandé :

- On n'allait pas au restaurant ?

- Si, ai-je affirmé, mais on va boire un petit verre avant.

Je ne savais pas mentir. Mon visage était un livre ouvert. Je n'ai jamais compris pourquoi ses parents m'avaient choisie pour le pigeonner... Je pense que Timmy avait tout capté, mais pour ne pas me créer d'ennui, il m'a suivie sans rien dire.

Quand nous sommes entrés, tous ses proches réunis dans cette pièce lui ont crié : « Surprise ! Joyeux anniversaire ! ». Timmy était surpris. J'ai cru qu'il en avait les larmes aux yeux. Il a remercié tout le monde et a fait le tour pour dire bonjour et bavarder.

- Ah ! Voilà notre danseuse préférée ! s'est écriée Emelyne.

Eh oui. Les Beaux-Arts m'avaient accordée une audition et avaient fini par m'accepter dans leur école. Timmy, quant à lui, faisait des études de sports à Bruxelles aussi. Je pense qu'on aurait fini par rompre s'il était resté sur Namur...

- Ça fait du bien de vous retrouver ! ai-je dit en serrant chacun des membres de la Duck Team dans mes bras.

Nous nous voyions peu à cause de nos études mais quand nous nous retrouvions, c'était comme si nous ne nous étions jamais quittés. Nous nous sommes rapidement attachés les uns aux autres en si peu de temps, c'est dingue ! Nous trouvions des trucs pour rester proches malgré la distance : des vidéo-conférences sur Skype, des délires sur Facebook ou des forums, ...

- Hey ! Ma biche ! me suis-je écriée devant Nathan.

- Je suis encore à la recherche de ton nouveau surnom, ça le fait pas de t'appeler « mon homme » maintenant que je sors avec Sylvain..., m'a-t-il dit, confus.

Nathan faisait des études en philosophie et lettres à Namur. Durant la semaine, je vivais en kot à Bruxelles et je revenais chez moi le weekend. Comme nous sommes voisins, nous nous voyions encore bien.

C'est chouette de se revoir tous réunis ! Nous nous sommes souvenus du bon vieux temps durant le repas.

- En tout cas, Ambre, tu as bien changé ! a remarqué Laurent.

- Ah bon ? ai-je demandé, étonnée, tout en plissant le nez.

Timmy était assis à côté de moi. Il m'a pris la main en-dessous de la table. Il sentait que ce qui allait suivre me gênerait.

- Au début, tu étais hyper renfermée, tu osais à peine nous regarder, a expliqué Océane. Quand tu dansais, tu étais à l'aise mais une fois que tu revenais dans la réalité, tu étais quelqu'un d'autre !

- Avant que l'on ne te rencontre, Timmy nous parlait beaucoup de toi, m'a dit Emilien. Il savait que tu étais mal dans ta peau, que tu vivais des choses difficiles et il voulait vraiment t'aider, faire quelque chose pour que tu t'ouvres un peu plus. Que tu sois plus à l'aise avec n'importe qui et que tu arrêtes de te tourmenter.

J'ai souri, touchée par cette révélation. Timmy a toussé, gêné parce qu'Emilien venait de dire. Je lui ai fait une bise sur la joue.

- C'est qu'il a trouvé ce qu'il fallait faire, ai-je conclu. Il a suffi que je vous rencontre tous et que ce gars-là m'embrasse pour que je reprenne goût à la vie et confiance.

Je les sentais tous émus. Ce que je venais de dire était vraiment sincère. En entrant à l'Académie de Bruxelles, j'étais déterminée à être moins timide, à ne pas me laisser faire. J'y ai rencontré d'autres personnes avec lesquelles je m'entraînais à danser, avec lesquelles j'étudiais. J'ai constaté que je me méfiais beaucoup moins des gens et de ce qui pouvait m'arriver. Je n'avais plus peur.

- Bon, je déclare la séance émotions terminée ! a déclaré Myriam.

- Ouais, c'est l'heure d'ouvrir la piste de danse ! a dit Sylvain.

Et croyez-le ou non, nous avons dansé toute la nuit...

TomBoy [en cours de correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant