Cheville cassée, cœur brisé, accident toujours pas oublié....

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- Aaaaaaaaahhhhhhhhhh.

Je me réveille en sursauts, Chad accourt, réveillé par mes hurlements, en pleine nuit. Sans doute, je ne sais l'heure qu'il est, mais cette fois-ci, c'est différent, je n'arrive même plus à respirer. Jamais un cauchemar, ne m'a fait ça, jamais un cauchemar ne m'avait fait aussi peur, ou ne m'avait ramené autant de souvenirs, et de douleurs. C'est juste horrible de se dire que je ne pourrai jamais rien changer au passé, quoiqu'il arrive, quoiqu'il se passe, quoique je puisse faire.

Je regarde Chad, il m'a pas l'air bien réveillé, ça doit être parce qu'il a été réveillé par mes cris, je suis vraiment désolé, mais je ne lui dis rien, baigné dans l'horreur comme je le suis actuellement. Il prend soin de moi, me protège coûte que coûte, du coup, il vient jusqu'à mon lit, ou plutôt, il essaie de venir jusqu'à mon lit, mais il se prend les pieds dans ma couette et s'affale par terre. La scène est assez coquasse, et j'aurais sans doute ri, en d'autres circonstances, mais là, c'est plus fort que moi, je ne peux pas, j'ai fait juste un horrible cauchemar, qui déjà m'a réveillé en sursauts dans la nuit, et qui ensuite, fait que mon cœur bat à trois mille.

Du coup, il se relève, et m'articule un "ça va?", je veux vraiment lui répondre, mais je n'y arrive pas, absolument pas, je commence à paniquer, à manquer d'air, je fais une crise d'angoisse doublée d'une crise d'asthme. Putain, quand ça part comme ça, c'est jamais bon signe, mais c'est la première fois où je fais une crise d'angoisse avec une crise d'asthme, dès mon réveil, ou tout simplement première fois que je fais une crise d'angoisse dès mon réveil, c'est juste horrible, je n'arrive plus à réfléchir, ou à penser correctement, heureusement que Chad réagit plus vite que moi, il me donne mon inhalateur.

- Ca va? Zac, réponds moi.

- Oui doucement, juste doucement, lui réponds-je.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé?

- J'ai pas envie d'en parler, ok?

- Bon essaie de retourner dormir, je vais me recoucher moi.

Il s'en va mais moi, je ne me rendors pas, au contraire, je me lève, me prépare et vais courir puis jouer au basket. Je sais que le basket arrive toujours à me calmer, ce sport parvient toujours à m'aider. Je crois que si ça n'avait pas été pour le basket, et pour Chad, je serai parti, sans me retourner, vers le passé, et vers les personnes que j'ai laissé. J'adorerai partir dans une autre ville, au moins, je n'aurai pas autant de bagages ou plutôt si, j'aurai toujours ce poids en continu mais, au moins les autres ne le sauraient pas. Mais ici, c'est presque la même, j'ai déménagé, mais bon, quand je crois des personnes qui me connaissaient avant l'accident, c'est horrible, je n'y arrive pas, j'ai rompu presque tous liens avec ma vie d'avant. Je n'ai gardé que Chad, les autres ça me faisait trop de mal.

Je pensais vraiment que la course, ou au moins, le basket arriverait à me calmer. Mais malheureusement, ce n'est pas le cas. Peu importe si je fais des milliers de rivers, doubles-pas, switch, paniers, lancer-franc, etc, que je fais ce n'est jamais assez pour me sortir ce cauchemar de la tête. C'est juste affreux, je vois ce cauchemar se rejouer encore et encore dans ma tête, je n'y arrive pas, je joue à m'en crever mais ce n'est toujours pas suffisant. Alors je joue, et je joue encore, quand je m'apprête à sauter, enfin, je saute vraiment, et j'atterris sur ma cheville, mal, bizarrement, cette journée ne pouvait pas plus mal commencer.

Je m'affale par terre, ma cheville me brûle atrocement, aïe, j'aurai peut-être pas dû forcer, avec très peu dormi dans la nuit, vu que je me suis endormi tard, et me suis réveillé très tôt en sursauts avec un mal de tête qui ne passe pas, ma cheville me brûle après ma chute. C'est 4h30. J'en pleurerai de rage, mais bon je suis pas un type comme ça, je préfère m'énerver. J'essaie de me relever, j'y arrive mais ma cheville n'accepte pas de me porter. Je retombe presque automatiquement, alors, je vais quand même aller jusqu'au gradin, pour regarder ma cheville. Je parviens à aller m'asseoir sur les gradins, je regarde ma cheville, sur laquelle je ne me suis absolument pas appuyée car elle me fait trop mal, je n'arrive même pas à marcher sur elle, ma tête me brûle.

ZacWhere stories live. Discover now