Docteur, psy, peu importe, je ne leur dirai rien.

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Après avoir passé quand même, une sorte d'après-midi magique, mais les souvenirs ne m'ont pas laissé trop longtemps apercevoir un monde de gaieté, sans douleurs, et sans larmes. Le monde, tel que je le connais du moins, est un monde rempli de cris de larmes et d'horreur. Où les créatures maléfiques des contes de fées qu'on nous lisait enfant, viennent se mêler aux humains, pour semer le doute. C'est pour cela qu'on préfère sans doute se créer notre réalité, ou un monde imaginaire, car c'est trop dur de vivre dans le monde actuel, dirigé par la société, on préfère s'enfouir sous toutes ces tonnes de faux, pour exister, car au fond, on ne pourra jamais vraiment être ce que l'on est vraiment, et c'est dommage, à vrai dire.

J'aimerai vraiment, être encore le gamin innocent, et un peu con d'avant, qui croyait que la vie n'était qu'enchaînements de rires, et de joies, le prototype du gamin naïf, mais c'était mieux avant, quand je croyais encore que la vie n'était qu'un petit paradis. Aujourd'hui, je me vois comme cet adolescent, blasé, désabusé, désenchanté de la vie, qui a bien vite compris que la vie n'était rien d'autre que l'enfer sur terre. Enfin, bref, je dis enfer sur terre, mais ce n'est bien sûr pas à prendre au sens littéral, car ma vie bien que triste, a quand même connu des moments de joie certains, avec ma famille, avec Chad, ou avec mes amis.

Bref, après avoir passé presque l'après-midi entier avec Hayley, et Stella, et après les mots d'Hayley qui, bien que je sache qu'il n'était aucunement pour me blesser, m'ont quand même touché, je dis à Hayley:

- Je dois y aller, désolé, de pas pouvoir vous raccompagner, mais j'avais zappé, j'ai un rendez-vous chez le docteur, je devrai déjà y être à vrai dire.

- Ah ok! Ben j'espère que tout va bien, on se voit demain, Stella, tu peux venir? Zac doit y aller, mon coeur.

- Ok, tu reviendras me voir? Hein? Promis?

- Oui, ne t'en fais pas, petite princesse.

Du coup, avant que je sois rappelé par mes sentiments qui ne sont que trop présent en ce moment, je m'en vais vite, je pousse bien plus à chaque foulée pour y aller, plus vite, pas que je veuille y arriver plus vite, loin de là, elle a l'habitude que je la fasse attendre, mais c'est juste que je ne sais encore combien de temps ma voix pourra rester comme ça, avant que je n'entende une cassure. Cette journée m'a épuisé, je suis éreinté, pas physiquement, mais moralement. honnêtement, là, je n'ai envie que d'une chose, aller jouer au basket, et rentrer chez moi, et pouvoir me mettre un jogging, et me manger de la glace tandis que je me regarde Walking Dead, ou Supernatural, ou Game of Thrones. Mais bon, vu que je dois y aller, j'y vais.

oui, parce qu'encore, si c'était un vrai docteur, ça m'irait, mais là, c'est un psy qui me suit, pas depuis très longtemps, mais c'est que je n'arrive toujours pas à parler de mon accident de voiture, même en papier c'est trèq dur, donc, il me suit, ou plutôt, elle me suit, tout en espérant qu'un jour, j'arrive à parler de cet accident qui a changé ma vie, et pas pour le mieux. Alors du coup, contre mauvaise fortune, bon coeur, je me décide à y aller, croyez-moi, ce n'est pas une partie de plaisir, j'arrive, là- bas, elle vient m'ouvrir.

- Bonjour, Zac, comment allez-vous?

- Qui s'en branle de comment je vais?

- Entrez vous asseoir, on va commencer.

- Alors, depuis la dernière, ça va bien?

- Comment vous faire comprendre que ça ne pourra jamais plus aller bien, ça ne pourra qu'aller mieux, et encore, je suis pas sûr, je crois que votre Dieu m'a pas mal raté, j'ai pas le droit au bonheur.

- Voyons, Zac, ne dites pas ça, tout le monde a le droit au bonheur.

- Ben, je crois que Dieu ne m'a pas compté dans l'équation.

ZacWhere stories live. Discover now