L'enfer pour les humains ressemblerait surement à une petite pièce, elle aurait des murs crasseux, une porte en fer, et un plafonnier à l'éclairage blanchâtre. Pas de diable, pas de chiens à trois têtes et pas la moindre âme errante. Ici, l'enfer était une tout autre conception. La pièce, où je me trouvais, était perdue dans les méandres des couloirs d'un asile. Éloignée de tous, il m'était impossible de fuir.
Aux premiers abords, la pièce s'apparentait à une salle d'opération, avec sa table standard, son électrocardiogramme, et ses multitudes d'objets d'intervention. Néanmoins, pas de soin, aucun patient, mais des monstres en groupe.
Quatre personnes vêtues de longues blouses blanches entrèrent dans la pièce. L'un d'eux me sourit. Le second s'approcha de moi. Violemment, je tentais de le repousser, mais lourdement, il laissa tomber une barre en fer sur mes bras. Ce choc me bloqua la respiration. Il venait de me paralyser tout le haut du corps. C'était un cauchemar! Il suffisait juste que je me réveille! Il fallait que je revienne à moi! La panique me gagna. A l'instant même, un groupe d'infirmier entra dans la salle. Affolée, je les suppliais de me laisser partir. D'un pas hâtif, une jeune femme avec un sourire rassurant, me prit la main et me murmura calmement :
- Allons... Mademoiselle, calmez-vous... C'est un mal pour un bien...
Cette douceur m'exaspéra et folle de rage, je lui griffais la main. Celle ci échappa un petit cri de surprise.
- Ne me touchez pas, hurlais-je
Sur ces mots, une autre femme me dévisagea et d'une voix sèche s'exclama :
- Tu ne peux rien y faire, Catherine. Elle est insensible à son entourage... Demain, on la mettra en quarantaine.
Les symptômes de ma « maladie » comme, ils adoraient l'appeler, m'avaient détruite. A leurs yeux, je ressemblais à une folle mais ils ne pouvaient pas comprendre la haine indescriptible qui avait infecté mon cœur. Lorsque le soi-disant médecin décida de m'isoler et de m'interdire d'interagir avec mon entourage, ma seule défense fut de lui cracher à la figure.
Que pouvait-elle bien savoir de ce que je pouvais ressentir ? Personne n'a essayé de comprendre mes sentiments. Alors, parce qu'elle portait une blouse blanche, pouvait-elle se permettre de me traiter de tarée ?
Face à elle, personne n'osa contester. Peut-être était-ce grâce à son bureau bien placé qu'elle pouvait nous soumettre à son régime ? Non! Je ne la laisserais pas gagner! Pas à ce jeu où la vie et la mort ne sont que des lots. Je ne pouvais imaginer que sous ces faux sourires, ces fausses phrases "compatissantes", se trouvait un cœur. Ces odieuse manières jugeaient de qui de nous deux, avait le plus perdu de son humanité ? Et aujourd'hui à quoi bon rime une humanité?
Un homme équipé de son costume d'« aide-soignant », vint me coller plusieurs électrodes sur le corps. Je savais ce qu'ils allaient me faire, et j'en frissonnais de dégoût. Dans mes dernières espoirs, je lui mordis la main, mais à ma surprise, même un robot aurait eu plus de réaction que lui. Il ne grimaça pas, et continua son installation. Une infirmière me sourit, puis installa de petites éponges entre les électrodes et la peau. Calmement, ses délicats doigts tournèrent les boutons du générateur, tandis que j'observais des chiffres s'affichaient sur l'écran de la machine, je me sentis brûler. Ma peau semblait se craqueler face à la puissance des courants électriques. Une douleur aiguë parcouru mes veines et fit trembler mon corps. J'avais l'impression de me détruire.
Un hurlement de douleur résonna entre les murs. Il résonna dans mes poumons, s'arracha de ma gorge et libéra dans l'air un nombre élevé de décibels. Ce cri venait du plus profond de mon cœur et cherchait à le rejoindre. Espérant que pour une fois, il m'ai entendu. Toute fois, le monde autour de moi commençait à tourner violemment, mes dents poignardèrent férocement mes lèvres et mes ongles crissèrent sur la table en fer. Mais l'horreur de cette histoire ne faisait que de commencer.
Petit mot :
Bienvenue petite licorne d'Internet, merci d'avoir lu ce prologue. Je sens que ce début de cette fanfiction n'est que le commencement du belle histoire. Enfin, j'espère ! En tout cas, je souhaite que ce début vous aura plus et qu'il n'y a pas trop de fautes XD n'hésitez pas à me le dire si c'est le cas !Keep Smile
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Crêpe-Silver
FanfictionVoyager, ce mot vibrait à l'oreille de la jeune fille. Il était semblable à des notes de pop américaine, une musique qui vous donne envie de danser et de rire en même temps. Voyager, c'est à la fois danser sous une pluie d'orage et se brûler au cont...