Crêpe-Silver

Chapitre 2 : Une rentrée d'élite

"Have courage and be kind. For where there is kindness there is goodness and where there is goodness there is magic." 

  Avec empressement, je me dirigeai vers le hall d'entrée de l'université. C'était mon jour de rentrée, j'avais eu du mal à me rendre à l'heure pour mon premier cours. Précipitamment, le stress m'envahissait et des tonnes de questions sans réponses m'étouffèrent. Et si, tout cela ne m'intéressait pas ou que je n'arrivais pas à m'y intégrer ? Et si, je m'étais trompée d'orientation ou pire de pays ? Pourquoi devrais-je être effrayer de ne pas plaire aux autres ? Dans tout les cas, ce ne sont pas les autres qui construiront mon avenir. Enfin, du moins, je tentais de m'en convaincre. 

  Aux murs s'affichaient d'énormes pancartes avec plus de milliers de noms, après quelques minutes de recherche, je trouvais le mien. Tout en me dirigeant vers ma classe, je m'attardais devant le plan du lycée qui était complètement illisible. Avec désespoir, je tournais mon regard vers les centaines de couloirs sans fin. Perdue, je décidais de demander de l'aide à l'accueil mais personne n'y était présent. C'était avec dépit que je pris le premier chemin qui me vient et espérais que peut être avec un petit peu de chance, j'allais trouver ma salle. Malheureusement, il était bien plus facile de trouver une aiguille dans meule de foin qu'une classe dans cette université. Entre les amphis puis la bibliothèque puis la cafétéria et les salles de réunions, j'ai crus ne jamais sortir de cette université vivante.  

Désespérée, je voulus retourner sur mes pas mais je ne trouvais plus le chemin que j'avais emprunté. Sagesse était de constater que j'étais complètement paumée. Après avoir fait tous les recoins de l'université, je tombai enfin avec bonheur sur ma classe.

Timidement, je frappais la paume de ma main contre la porte. Une voix se fit entendre de l'autre côté et m'invita à rentrer. D'un geste confus, je rentrais dans la salle de classe. Il eut un long silence, on aurait dit un cauchemar,  tous les yeux des autres étudiants étaient rivés sur moi. Gênée, je détournai le regard vers mon professeur et m'excusai de mon retard. Il l'accepta et me proposa de m'asseoir au fond de la salle. Une fois, ma respiration calmée, je commençais enfin suivre le cours. Il portait sur la description de créatures humanoïdes, aux dons surnaturels, le professeur les nomma mutants. Cette différence s'expliquerait par l'évolution de leur ADN avec l'apport du gêne X. Cela ressemblait à de la complète science-fiction, j'avais l'impression de vivre dans un rêve. Tout cela semblait si irréaliste. Alors que je prenais quelques notes sur le cours, j'aperçus une jeune femme lever la main : 

- Mais, où peut-on trouver ces "mutants" ? 

- Partout, ils sont partout autour de nous. Ils vivent, respirent avec nous au quotidien. Peut-être même que l'un d'entre eux se trouve actuellement dans cette classe! 

Des murmures parcoururent l'assemblée, nous laissant un peu désemparés. Je croisais le regard d'un garçon qui portait de drôles de lunettes de soleil. J'eus à peine le temps de me poser des questions que le professeur reprit : 

- Voyons, il ne faut pas avoir peur, ce n'est pas bien grave! Les mutants ne sont pas des monstres assoiffés de sang, ils sont juste un peu différents de nous et ils ne se manifestent que très rarement. 

Sur ces mots, la sonnerie retentit, un peu déboussolée, je me levais pour rejoindre mon prochain cours. Ce premier cours ne m'avait pas laissé insensible, il y avait tellement de choses que j'ignorais sur notre monde. J'avais l'impression d'avoir raté quelque chose d'important. Une fois dehors, je bousculais une personne. Un peu confuse, je m'empressais de m'excuser.  C'était la jeune fille qui avait intervenu pendant le cours. Des longues boucles blondes tombaient de ses épaules, elles cachaient un visage blanc un peu rond qui dissimulait de beaux yeux bruns lui donnant un charme mignon. Elle était légèrement plus grande que moi et me tendait un grand sourire.