Chapitre 12

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Des larmes coulent sur mes joues et je tente d'appeler à l'aide sans savoir si mes appels sont entendus ou non. Puis je recommence à rire. Et je reste là, sans savoir quoi faire.

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Je frappe sans relâche à ma porte. Cela fait de d'heures que je suis ici avec ces ombres sinistres qui me hante. Mon ouïe m'est revenue il y a quelques temps déjà. J'en ai marre. Je me lève et me dirige au milieu de la pièce.

-VOUS CROYEZ ME FAIRE PEUR ? QUI ES-TU, PETITE FILLE ? POURQUOI TU ME FAIS ÇA ?

Je ris aux éclats avant de prendre ma chaise et de la lancer violemment sur le mur d'en face. Les ombres disparaissent de ce mur. Alors je lance tout ce qui me tombe sous la main sur mes murs pour les faire partir.

Mais elles finissent toujours par revenir. Et je tourne en bourrique. Je prend ma chaise et frappe ma porte avec ma plus grande force. La chaise se brise en petits morceaux.

Je prends un pied de cette dernière et essaie de briser la serrure mais toujours rien. Je m'apprête à foncer une énième fois dans la porte mais celle-ci s'ouvre avant même que je ne la touche.

Je tombe alors dans le couloir et observe qui a ouvert la porte. Personne. Je me relève et ferme la porte, voyant les ombres se profiler et avant qu'elles n'arrivent à moi, je verrouille le loquet.

Il fait noir. Encore, comme toutes les autres fois. Mais cette fois, pas de chanson, pas de menaces. Tout semble calme. Trop calme. Mais j'avance tout de même.

Puis une lampe du plafond s'allume. La petite fille est là, au milieu du couloir. Je ne bouge plus, ne respire plus. Elle semble immobile. La lampe produit un léger grésillement.

Et j'entends comme des gouttes tomber. Et ce sont en faite les larmes de la petite fille qui lui tombe aux pieds. Ses larmes de sang. Elle relève la tête lentement et je ferme les paupières quelques secondes.

Je plante ensuite mes yeux dans les siens. Et ils n'ont pas de pupilles. Ils sont entièrement noirs. Et ses joues sont pleines de sang, de larmes de sang.

-Lizzy.

La lumière s'éteint et se rallume deux secondes plus tard. Et deux secondes plus tard la petite fille courait. Elle courait précipitamment vers moi en hurlant d'un cri à percer les tympans.

Elle en furie. La lumière grésille sans cesse. Elle se jette sur moi et 'ou tombons au sol. Je ne peux pas faire un mouvement. Elle cherche à me frapper et je me défend du mieux que je peux, en vain.

Elle se relève et reste calme et immobile. Je reprend ma respiration et me retourne sur le ventre lentement. Je rampe mais elle m'attrape à la cheville.

Je hurle de peur et j'aperçois une ombre au bout du couloir. J'appelle à l'aide mais quand la personne m'aperçoit, déjà Erza me tire dans la pénombre.

Elle m'entraîne tout au long des couloirs par la cheville. Sa respiration est rauque et grave. Je tente de m'accrocher aux tournants des murs mais sans succès.

J'ai peur. Je ne sais pas quoi faire. Et elle s'arrête soudainement et je ne bouge pas, trop apeurée et pétrifiée. J'ai les coudes brûlés à cause du sol. Il fait noir, je ne sais pas où elle est.

Et la lumière s'allume. Et la salle dans laquelle je suis est celle où le docteur m'avait torturée. Je me relève et et la porte claque derrière moi. Je me déplace vers un coin, cherchant la petite fille du regard.

Le silence est pesant, étouffant. Et elle apparaît juste en face de moi puis disparaît aussitôt. Je hurle et ferme les yeux. J'en ai assez. Puis elle réapparaît plus loin pour disparaître et revenir ailleurs. Et je finis par percevoir plusieurs même petites filles.

Cette folie qui m'habiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant