Chapitre 9

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Puis la porte s'ouvre sur deux médecins courant vers moi. Ils m'attrapent par les épaules pour me relever et me sortir de là. Mais avant qu'ils ne ferment la porte et que je perde connaissance, j'ai pu voir un femme a l'allure fantomatique et à la gorge tranchée me faire un sourire.

*fin flash-back*

****

Voilà comment je me suis retrouvée enfermée au fond de l'asile. Parce que j'ai vu le fantôme ensanglanté de mon amie ou simplement infirmière finalement, et que selon les médecins, j'aurais l'ai vu morte car je culpabiliserais de l'avoir tué. Oui, car ils pensent aussi que je l'ai tué et Thomas a témoigné contre moi. Ils disent aussi que j'ai tenté de me suicider suite à ça encore une fois. Et je me suis retrouvée ici, dans ce trou depuis une semaine.

Les seules choses que j'ai mangé sont quelques légumes et j'ai bu un peu d'eau. La cellule où je suis est minuscule et toute blanche. J'ai la camisole de force et je ne peux pas dire un mot, sous peine de me prendre un savon.

J'ai aperçu Lizzy quelques fois qui revenait et me disait :

<<Je me vengerai sur toi.>>

Puis elle disparaissait. S'en suivait de longues heures de pleurs dans la peur la plus totale. Des hommes sont venus me chercher deux fois dans la semaine et ils m'emmenaient dans une pièce où se trouvait un siège. Puis je ne me souviens plus de rien. Le trou noir. Je me réveillais après, de nouveau dans ma cellule.

Je passe mes journées à ne rien faire, à regarder dans le vide, le regard hagard. Comme maintenant. Mais quelqu'un toque à la porte. Je relève la tête et aperçois le psychiatre. Je recule contre le mur qui n'était qu'à quelques centimètres de moi et il s'approche. Il me saisit par la camisole. Je suis apeurée. Que va-t-il me faire cette fois ?

-Tu retournes dans l'autre salle. Et sans broncher ou je jure que je te tue.

Je frissonne et il me regarde, un sourire mesquin traversant son visage et il me chuchote au creux de l'oreille :

-Comme tu as tué Lizzy...

Je ferme les yeux et laisse échapper une larme. Je le regarde et m'apprête à protester mais je m'arrête aussitôt en voyant son regard meurtrier. Il me lève violemment et je me laisse guider dans des couloirs tous similaires pendant quelques minutes puis il s'arrête devant une porte et il l'ouvre. A ma grande stupeur, c'est la salle où se trouve le siège.

Il me pousse violemment et il m'allonge sur le siège.

-Que vas-tu me faire...? dis-je apeurée.
-Tais-toi, m'ordonne-t-il sèchement.

Je ne fais plus un geste et il me retire la camisole de force. Il attrape mes poignets et les placent le long de mon corps. Ils les attachent avec des sangles; de même pour mes chevilles. Je panique et me débat mais il m'attrape par le cou et me sert.

L'air passe difficilement dans ma gorge et je plante mon regard dans le sien. Le sien est vide de toute émotion, il est froid, terne. Puis il devient sombre et meurtrier. J'arrête de bouger et il relâche doucement la pression. Je reprend rapidement ma respiration pendant que lui vérifie si je suis bien attachée. Puis il sort de la pièce en fermant la pièce derrière lui et sans dire un mot.

J'observe la pièce, blanche encore une fois, en entendant seulement ma respiration saccadée. Il y a un grand meuble à ma droite et également un bureau avec un ordinateur. Quelques minutes plus tard, il entre à nouveau suivi de... Thomas. Je le regarde froidement et il sourit puis rigole. Ils se placent chacun d'un côté de moi et Jeremy me met un grand foulard dans le bouche. Je n'ai pas pu résister; il a beaucoup trop de force pour moi.

Cette folie qui m'habiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant